Il me fallait écrire ce chapitre. Continuer ce défi mais, quoi écrire ?

Après m'être mis dans la tête de mon chat s'endormant, à la place de peluches se réveillant (d'ailleurs, heureusement qu'elles ne font que jouer vu le nombre important de peluches se trouvant dans ma chambre) et avoir raconté un souvenir d'attente d'un signe de vie de l'être aimé, je ne trouvais plus l'inspiration.

Il était 12h30.

Je quittais ma chambre puis la regagnais quelques minutes plus tard avec une assiette pleine de nourriture : endives, lardons. Un repas en soi fort sympathique qui me donnerait sûrement l'inspiration.

Alors que je dégustais mon repas devant l'ordinateur, la feuille continuait de me narguer. Elle restait blanche, intégralement blanche (si on ne compte pas les lignes et la marge). Pas d'écriture dessus, aucun mot couché sur le papier. Et cela faisait deux jours.

Discussions avec des amis, passage sur plusieurs réseaux sociaux et musiques en fond, rien n'y faisait. La feuille continuait de me narguer.

Et c'est alors que vint l'illumination. La méchanceté de cette feuille m'avait ouvert l'esprit et l'imagination l'avait envahie

J'allais lui faire regretter de m'avoir nargué aussi longtemps. Je décapsulai mon stylo plume et la souilla.

Un mot, puis un autre, et encore un autre. Puis des phrases, de la ponctuation. Tout cela faisait un texte. Je remplissais mon estomac d'endives aux lardons tout comme je remplissais cette feuille d'encre.

Elle ne me narguerait plus désormais. Elle avait été le terreau fertile de mon imagination. J'avais presque des regrets à m'être énervé contre elle.

Elle m'avait permis d'écrire un texte.

Celui que vous venez de lire.