Chapitre 12 Mes premiers pas à St Andrews (Partie 5 : une petite pause)

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Harold s’empressa de prendre les mains de sa fille.

– Qu'est-ce qu'il ne va pas ?

– Rien d’important, je me suis fait un film. Le Bordeaux que j’ai goûté, a dû brouiller mes perceptions.

– Il était si mauvais que ça ?

– Oui, il m’a laissé un goût amer en bouche.

– Tu as eu raison de lui déconseiller alors. Et comment tu as fait pour trouver une solution aussi rapide ?

– Oh ! J’ai appelé Christophe et Monsieur Garnier pour voir s’ils pouvaient me rendre ce service. Ils se sont empressés de prendre les dispositions nécessaires. Il est possible que je sois obligée de m’éclipser samedi en début d’après-midi pour réceptionner le paquet.

– Quelle efficacité ! Tu es redoutable en affaires.

– Merci papa. Tu as été le meilleur des professeurs.

– Tu m’accompagnes sur les parcours pour cette fin d’après-midi ?

– Un petit moment, j’ai promis à maman de la rejoindre au jardin botanique.

Le père et la fille se placèrent dans les tribunes, face au trou numéro un. Le tournoi avait débuté depuis plus d’une heure, quand un groupe s’installa au départ. Harold, en expert, connaissait plusieurs des participants.

– Papa, qui est ton favori ?

– Lee Westwood est en forme ou peut-être le français Victor Perez qui est sur ses terres, il habite ici maintenant.

– Et Rose, qui vient de commencer ?

– Je ne sais pas trop, il a eu quelques résultats en baisse sur ses derniers tournois. Par contre là, il y a un petit nouveau qui rentre sur le circuit « pro » Mike Alistair Conroy, il a brillé dans les championnats amateurs et a obtenu une carte pour pouvoir participer. Les rookies sont parfois surprenant, à voir s’il passe le cut.

– Je te laisse suivre son parcours, tu me diras.

– Tu sais, le plus surprenant, c’est qu’il a choisi son grand-père comme caddie.

Céléna regarda le jeune homme, club en main. Il était dos à elle, trop loin pour se faire une opinion. Elle sourit en constatant que le caddie, lui elle l’avait reconnu. C’était le gentil monsieur qu’elle avait bousculé dans le restaurant. Elle s’éclipsa pour ne pas déranger Harold, trop pris par la partie.

Céléna descendait city road, les températures baissaient, le ciel s’assombrissait, et le vent venant de la mer se levait. Elle accéléra le pas pour ne pas faire attendre Isabel. Elle pénétra dans le jardin botanique.

– Coucou maman, je suis là.

– Papa m’avait prévenue que tu étais en route.

– Nous marchons un peu avant que le temps ne change. Tu as pu faire tout ce que tu voulais ?

– Les préparatifs avancent bien.

– Ce matin j’ai découvert à la ferme des Lroy une famille formidable, ils m’ont accueilli avec tant de gentillesse. Le patriarche m’a tout de suite ouvert les portes de son exploitation et m’a offert un partenariat, qui va bien nous faciliter la vie.

– Je vois que papa n’en rajoutait pas.

Elles déambulaient dans les allées du jardin, découvrant les lieux, et scrutant chacune des espèces. Le plus agréable était le calme qui y régnait après la cohue qu’elle avait trouvé au restaurant du golf. Ici la nature avait une place de choix. Elle était mise en valeur pour le bonheur des grands comme des petits. Elles avançaient, se racontant les moments forts de cette première journée, qui était loin d’être finie.

– Céléna, papa me demande si tu te joins à nous pour le repas ce soir ?

– Si ça ne vous embête pas, est ce que je peux décliner l’invitation ? Je dois voir peut-être Sam et Christophe.

Isabel avait acheté les gâteaux préférés de sa fille. Elles s’installèrent sur un banc pour les manger. Des mésanges à queue bleue réalisaient un ballet sous leurs yeux attentifs, pendant que des écureuils roux avaient investis une partie de l’aire de jeux. Elles étaient les spectatrices d’une animation improvisée par la faune des lieux. Elles poursuivirent leur balade, le soleil s’invitant à son tour à cette belle fin d’après-midi. Céléna la raccompagna jusqu’au parking où se trouvait sa voiture.

– Tu veux que je te ramène à l’hôtel ?

– Non je vais rentrer à pied, je vais profiter encore un peu de la ville. Mais avant je vais aller voir les serres avant qu’il ne les ferme.

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