Chapitre 16 : « Papa j’ai besoin de toi » (Partie 1 : Réveil en douceur).

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Le sommeil avait été agité, les rêves plutôt animés et pourtant c’était le cœur léger que Céléna ouvrit les yeux sur cette nouvelle journée. Elle n’avait qu’une envie, satisfaire les responsables du golf qui lui avaient accordé leur confiance, aussi il était temps pour elle de montrer, que quelques soient les obstacles, elle trouverait une solution. Elle s’étira, laissant glisser les draps au pied du lit, et s’aperçut alors qu’elle était encore toute habillée. Elle avait dû s’endormir en listant les solutions qui lui étaient venues au cours de la soirée.

Pourtant le carnet n’était plus dans ses mains, mais posé sur la table de chevet à la dernière page qu’elle semblait avoir griffonnée. Elle songea alors qu’Isabel avait dû passer pour voir si tout allait bien, et avait tout mis en ordre.

Elle s’assit au bord du lit, la lumière qui passait au travers des volets éclairait la pièce, elle suivait du regard un des rayons lorsqu'elle aperçut le matelas posé au sol et sous les draps les deux corps de ses amis lovés l’un contre l’autre. Ils avaient dû rentrer tard, profitant de leur soirée. Elle se réjouissait de les savoir là, sain et sauf.

Elle se dirigea sur la pointe des pieds vers la douche, elle ne voulait pas interrompre la quiétude du moment. Elle referma la porte délicatement, laissant les deux amants seuls. Elle entra dans la douche, et frissonna au contact du carrelage. L’eau glissa sur ses longues boucles brunes, elle saisit son shampoing et commença à se masser le cuir chevelu. Ce fut comme si elle venait de vider de toutes ses pensées en un instant, elle se sentit si légère qu’elle se mit à fredonner.

Dans la chambre, Sam et Christophe venaient à leur tour de sortir de la chaleur des draps, ils avaient tellement de chose à dire à Céléna qu’ils ne pouvaient plus tenir en place. Quand ils étaient rentrés aux alentours de minuit, les deux molosses qui gardaient la porte n'avaient pas voulu les laisser entrer, jusqu’à ce qu’Harold intervienne. Une fois le seuil franchit, ils avaient retrouvé Céléna endormie en jean et tee-shirt et ne voulant pas la réveiller l’avait bordée tout en la débarrassant de son carnet. Puis ils s’étaient à leur tour faufilés dans leur lit provisoire, et s’était aussitôt assoupis.

– Bonjour, vous deux. Je ne voulais pas vous réveiller, leur lança Céléna avec son plus beau sourire.

Ils lui répondirent à l’unisson un bonjour enjoué.

– Avez-vous passé une bonne soirée à Saint Andrews et votre quête a-t-elle été fructueuse ?

– Nous avons de bonnes nouvelles, nous voulions t’en dire deux mots hier soir mais tu dormais déjà.

Au même moment, on frappa à la porte. Un majordome se présenta avec un chariot sur lequel se trouvait un petit déjeuner des plus alléchants. Céléna en le raccompagnant, constata que les deux gardes du corps qui étaient là hier soir avaient disparu. Peut-être leur avait-on suggéré d’aller se ravitailler à leur tour ? Christophe lui posa une main sur l’épaule pour la rassurer.

– Tout va bien, ne t’inquiète pas. Quand nous sommes rentrés hier, ton papa leur a suggéré d’aller se reposer, que nous étions là pour veiller sur toi.

– Et puis tu sais quoi ? s’empressa d’ajouter Sam.

– Martin a été arrêté hier soir, il doit probablement se trouver encore au poste à cette heure, enchaîna Christophe.

– Nous avons aussi prévenu ton papa et il devait aller voir l’inspecteur dans la matinée, ajouta Sam.

Céléna regardait ses deux amis avec de grands yeux ronds, elle ne savait pas si elle devait être soulagée ou s’inquiéter pour la suite. Enfin, elle ne voulait pas se laisser embarrasser par de tels doutes, elle avait des choses plus importantes à faire et surtout elle avait très faim.

– Mangeons si vous le voulez bien, suggéra Céléna. Vous me raconterez tout ce que j’ai raté ou pas.

Christophe et Sam s’installèrent autour de la petite table qui faisait face à l’océan et au golf, la vue était somptueuse. Ils parlèrent chacun à leur tour, lui racontant comment ils avaient retrouvé Martin et comment ils l’avaient stoppé.

Céléna les écoutait attentivement sans les interrompre, elle était soulagée de savoir que tout c’était bien terminé et se demanda avec crainte jusqu’où Martin serait capable d’aller.

– J’ai bien peur qu’il ne reste pas bien longtemps dans une cellule, il est bien trop malin pour ça, dit Céléna.

– Dans tous les cas, tu sais que tu peux compter sur nous.

– Oui et je vous remercie de tout ce que vous avez déjà fait.

Ils poursuivirent leur festin pendant que les discussions s’enchaînaient.

– Comment fais-tu pour toujours garder ton enthousiasme et ton sourire ? questionna Christophe. Il te fait vivre un enfer et tu arrives toujours à voir le bon côté des choses. Tu es exceptionnelle.

– N’exagère pas, je ne veux surtout pas le laisser prendre le dessus sur moi, et puis ça lui passera bien. Enfin je l'espère, pensa-telle.

– Tu sais que le jeune homme qui t’a permis de t’éclipser dans le parc est un golfeur pro, enfin presque, dit Sam avec malice.

– Il faudra que je le remercie à l’occasion, parce que si je vous ai bien compris, Martin a voulu s’en prendre à lui. Il est vraiment sans gêne, il se comporte comme un enfant gâté, et c’est ce qu’il est d'ailleurs. Je suis pour lui, un jouet qu’on lui a confisqué et qu’il veut récupérer.

– En tout cas, notre sportif est un gars bien et nous avons mangé avec lui, ajouta Sam qui semblait avoir une petite idée derrière la tête.

– Méfie-toi Christophe, je crois que Sam a apprécié votre golfeur, taquina Céléna.

Sam prit la main de Christophe pour le rassurer et s’empressa de déposer un baiser sur ses lèvres. Céléna saisit son portable pour prendre ce doux moment en photo.

– Tenez les amoureux cela vous fera un souvenir.

À nouveau, on frappa à la porte. Cette fois-ci, c’est Christophe qui alla ouvrir, juste au cas où.

– Bonjour Christophe, bien dormi, demanda Harold.

– Oui, merci monsieur.

– Céléna, est-ce que tu pourras être prête d’ici un quart d’heure ? L’inspecteur m’a appelé, il souhaite nous voir.

– Attends-moi, j’arrive, nous venons juste de finir. Tout va bien ?

– Je n’en sais pas plus, c’est un de ses adjoints que j’ai eu au téléphone. Il ne m’a rien dit de précis.

– Monsieur, voulez-vous que nous venions avec vous ?

– Les garçons, j’aurais plutôt besoin que vous me rendiez un service, dit Céléna.

– Dis-nous.

– Je voudrais que vous alliez jusqu’à Pitlochry, je sais que cela fait un voyage un peu long mais il faudrait que vous me récupériez plusieurs choses. J’ai prévenu Grégor et Rory, ils ont tout préparé. Je devais y aller, mais apparemment mon programme vient de changer.

– Ok, tu peux compter sur nous. Nous devrions être revenus en début d’après-midi.

– Et surtout soyez prudents, il n’y a pas d’urgence. Je vais appeler Emily qui vous préparera un encas pour le retour.

Christophe et Sam partirent laissant le père et la fille en tête à tête.

– Je suis prête papa.

– Tu te sens comment ?

– Bien, rassure-toi et puis je ne vais pas me faire de film avant de connaître le scénario. Et maman vient aussi avec nous.

– Non, elle devait aller superviser les derniers détails pour le gala de demain soir.

– Bon, c’est mieux comme ça, elle était déjà bien assez inquiète. De toute façon Je ne serai pas seule.

– Mettons-nous en route, ne faisons pas attendre l’inspecteur.

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