Chapitre 24 : du rêve au cauchemar (Partie 3 :une matinée de rêve)

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Au petit matin, Mike se réveilla. Il ne put la quitter du regard, s’assurant que sa belle au bois dormant était toujours à ses côtés. Il craqua devant le sourire qu’elle lui offrait pendant son sommeil. Il se pencha et ses doigts paressèrent sur sa joue, il ne savait pas s’il devait la réveiller. Ses mains s’attardèrent sur les courbes que les draps laissaient entrevoir. Il était jaloux qu’ils puissent aussi facilement l’envelopper. Comment ne pas vouloir la protéger encore plus aujourd’hui ? Mike se retint un bref instant, mais pourquoi il la désirait encore plus au petit jour. La lune avait cédé la place au soleil, qui courait avec grâce sur son corps. Ses boucles brunes s’étalaient sur l’oreiller, il passa ses mains, jouant à entortiller ses mèches autour de son doigt. C’était le souvenir qu’il avait gravé en lui le jour où il l’avait sauvée de ce pauvre mec qu’était Martin. Aujourd’hui, il prenait conscience que le destin les avait rapprochés. À moins que tout simplement, les lettres ne fussent que de petites pierres que la vie s’amusait à semer pour eux.

Céléna ouvrit un œil, puis l’autre. Elle découvrit son beau golfeur qui la regardait. Le soleil le rendait presque irréel. Pourtant cette douce odeur de chèvrefeuille, elle ne l’oublierait jamais. Dans la chaleur de la nuit, il lui avait murmuré de si jolis mots au creux de son oreille. Ils résonnaient encore en elle. Une douce mélodie qu’il fredonnait encore au petit matin, en laissant ses doigts s’égarer sur sa peau. Doucement il avait retiré le drap, qu’il y a quelques heures encore, était venu les recouvrir pour garder la chaleur de leurs corps. Sa tête calée au creux de son épaule, lentement elle s’était endormie avec le même sourire qui apparaissait sur son visage au petit matin.

Leurs regards se croisèrent, leurs bouches s’empressèrent de retrouver le plaisir de ne plus se quitter. Tout d’eux n’espéraient qu’une seule chose, pouvoir laisser leurs corps exprimer le désir qui se faisait de plus en plus intense. Mike se surprit à vouloir satisfaire la moindre de ses envies. Il voulait la combler avant tout. Ce fut Céléna qui le devança, sa bouche venant enrober son intimité avec légèreté et subtilité après l’avoir dévoré de baisers. Mike lâcha prise, cette sensation d’être libre d’être aimé pleinement et de pouvoir le rendre en retour, le comblait. Leurs corps ne firent plus qu’un, quand Mike se glissa dans le jardin secret de sa merveilleuse partenaire. Leurs esprits voyageaient de l’un à l’autre à chaque va-et-vient. Jusqu’à cet instant sublime où les deux amants ne purent plus contenir l’émotion vive qu’ils ressentaient. Sans plus de retenue, Mike s’abandonna, laissant tout de lui se diffuser dans un dernier râle.

Céléna allongée sur le ventre, l’admirait. Les traits du jeune homme qui s’était assoupi, lui fit réaliser la chance qu’elle avait. Celle d’enfin pouvoir partager sa vie avec un homme sur qui elle pourrait compter. Elle cala sa respiration sur la sienne, elle pouvait enfin se sentir vivre pleinement. Doucement, elle se leva et fila sous la douche. L’eau chaude se déversa sur elle en fines gouttelettes. Elle apprécia chacun d’elles. Elles faisaient rejaillir peu à peu le bonheur qu’elle avait ressenti à chaque fois qu’il était venu se réfugier en son for intérieur. Céléna rêvassait, tout de lui la charmer de ses yeux pétillants, à sa bouche sensuelle, jusqu’au galbe de ses fesses qu’elle s’était surprise si souvent à admirer au bord des greens. Depuis le jour où son père le lui avait désigné à St Andrews, elle sut que c’était lui. Et elle voulut apprendre à le connaître. Ceux sont ses amis et ses grands-parents qui en parlèrent le mieux. Quant à cette lettre qu’elle l’avait échappée dans le coffret de whisky lorsque Martin était venu la kidnapper, elle était pour lui. L’avait-il lui aussi réalisé ? Quand elle arrêta le robinet, il était là devant elle. Il l’attendait avec la serviette, ses deux bras ouverts. Elle se précipita et lui sauta au cou, manquant de le faire tomber à la renverse. Il l’a pris à nouveau tout contre lui et l’embrassa.

Il était dix heure trente, Mike devait rejoindre Wilco. La compétition commençait en début d’après-midi, les deux athlètes devaient s’échauffer. Pourtant comment la laisser planter là, se priver de sa présence. Et à côté de ça, ne rien lui imposait, surtout pas. Une fois de plus Céléna lui facilita la tâche. Elle s’approcha de son oreille pour lui murmurer :

– Je rejoindrais, je passe voir mes cousines et ensuite je ne te quitte plus.

Mike sentit le poids qu’il avait sur l’estomac s’envoler. Pourquoi était-il dans cet état ? Pourquoi réagissait-il comme un gamin ? Et pourquoi finalement il s’en fichait d'être aussi puéril? Chacun grimpa dans le taxi qui les emmenait dans deux directions opposées. Même au moment où chacun ne put plus percevoir l’autre, il leur suffisait de poser leur main sur leur cœur, pour se dire qu’il ne serait jamais si loin que ça l’un de l’autre.

Mike arriva sur les greens, son partenaire de jeu l’attendait avec le même sourire radieux que celui que son visage laissait entrevoir. Alors, Wilco lui dit :

– Toi, tu as retrouvé ta princesse.

– Oh, tu ne penses pas si bien dire, s’empressa d’ajouter Mike.

– Mon pote, ça se lit dans tes yeux. Tu es raide amoureux.

Il était tout simplement heureux.

– Tu te sens prêt à relever un autre défi ?

– Bien plus encore, à nous de jouer.

Après une bonne heure sur le pratice, les deux jeunes golfeurs se rendirent en salle de débrief, pour les dernières consignes. Le tournoi allait pouvoir débuter, rien ne les arrêterait. Ce week-end serait celui où ils graveraient leur nom sur le trophée.

Céléna déboula à l’appartement, essoufflée. Elle fila dans sa chambre sous le regard amusé de ses cousines. Elles ne cherchèrent même pas à lui poser de questions. Lucinda et Eléa la suivirent sans un bruit et attendirent dans l’embrasure de la porte. Céléna courrait dans tous les sens, sa valise était encore étendue sur son lit, comme elle l’avait laissée la veille.

– Aidée moi les filles, je dois le rejoindre. Je lui ai promis que je serai là quand il frapperait son premier coup.

– T’inquiète pas Céléna, Wilco m’a prévenu. Le tournoi commence dans une heure. Nous avons le temps de trouver la tenue idéale. Et ton taxi t’attend déjà en double fil.

– Si vous saviez…

– Tu n’as besoin de rien dire, ça se voit. Tu l’aimes.

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