5 - Lucia

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  Afin de créer une ambiance musicale, j’allumai la télé et choisis une chaîne diffusant des chansons rythmées et entraînantes. M’étant rendu compte que la femme de chambre était très directive, je tentai d’imaginer sa façon d’aborder le propos qui nous attendait.

  Lucia sortit de la salle de bain et alluma la lampe de chevet avant d’éteindre le lustre, baissa un peu le son, ôta son peignoir et entra dans le vif du sujet, le tout sans un mot (1).

  Elle fit mettre au garde-à-vous l’objet de son désir en flattant de ses lèvres virtuoses, un gland pourtant pas tombé du dernier chêne tout en soupesant d’une main habile les deux contrepoids avant d’y apposer une langue douce, chaude et expérimentée. Je tirai alors ses jambes vers moi afin d’enfouir mon visage entre ses cuisses musclées et parfumées. Une toison courte ornait son entrecuisse et tentait de camoufler un sexe plutôt volumineux dont l’odeur, propre aux vraies rousses, raffermit mon émoi.

  Elle me rappelait une autre rousse, une écossaise, il y a quelques années. Elle était entrée par erreur (2) dans ma chambre d’hôtel dont la porte était restée entrouverte. Nous avions discuté pendant quelques minutes et plus tard, dans la soirée nous nous étions revus au bar et avions terminé la soirée dans mon lit, le sien étant occupé par son mari, m’avait elle dit. Elle aussi portait cette senteur particulière et se parfumait à l’huile essentielle de citron. Étrange comme la mémoire peut restituer des images saisissantes, lorsqu’elle met en œuvre plusieurs sens, l’odorat, la vue le toucher et j’y ajoutai le goût pour faire bonne mesure.

  J’aspirai du nez et des lèvres ce charmant ensemble, déclenchant de sa part une réaction brutale et une longue plainte (3) signifiant, sans le moindre doute par cela, son plaisir. Cette odeur enivrante faisait monter en moi une tension déjà fortement exacerbée par les talents de la belle. Elle se redressa soudainement, s’asseyant en arrière de ma tête et se penchant en avant m’embrassa avec avidité, se releva et, positionnant sa touffe sur ma bouche s’appliqua tranquillement à faire monter son plaisir en remuant d’avant en arrière et de droite à gauche tout en agitant de la main mon dard qui pointait afin de ne pas relâcher la pression, alternant la main et la bouche.

  Sentant que le moment de son orgasme approchait elle cessa de torturer mes lèvres et s’avançant se planta sur ma virilité et reprenant le rythme s’activa avec passion jusqu’à exploser tout à coup en tremblements convulsifs et en geignements étouffés. Elle resserra ses cuisses puis se tourna vers moi sans démâter(4) et me prenant sous les bras me redressa et me fit basculer sur elle.

  Mon front rata de peu le rebord du lit.

  Imaginez un peu, le mec avec un pansement sur la tête expliquant à ses nouvelles amies, « je me suis cogné sur le rebord du lit. » Elles vont se regarder en chien de faïence se demandant « avec laquelle d’entre nous a-t-il fait des galipettes acrobatiques ? (5) »

  « C’était bien ! » Me dit Lucia, «mais je crois qu’on peut faire mieux.»

  Elle se dandina sous moi pour suivre la cadence de la musique et avancer légèrement vers l’avant du lit afin de se mettre en position confortable puis me baisa tendrement les lèvres tout en me saisissant les fesses dans ses deux mains avec fougue et me tirant vers elle m’enfonça jusqu’à la garde dans sa voluptueuse et humide jatte à plaisir. Nous restâmes immobiles quelques secondes avant de suivre à nouveau la mesure imposée par la chanson. Je pétrissais ses seins, suçotais leurs pointes agressives. Elle m’embrassait dans le cou me léchouillait les oreilles, me caressait les fesses, passait son doigt sur la collerette avant de l’introduire doucement m’incitant à tortiller du fion pour m’en débarrasser. Elle agaçait également toutes les parties, les malaxant gentiment, saisissant la verge entre le pouce et l’index, bref, tentant d’appliquer d’un coup l’ensemble de ses connaissances dans le domaine amoureux et elle en connaissait un rayon au point que rapidement elle m’amena presque au point de non retour.

  Je me sortis de son emprise musclée et lui proposai de passer à d’autres positions, afin de pimenter un peu ce jeu de la bête à deux dos. Elle ne répondit pas mais se mit à quatre pattes m’invitant, sans le moindre doute, à visiter le reste de son anatomie, fort plaisante à l'oeil, il faut le dire. Elle avait sûrement l’habitude de bronzer nue, sa peau satinée était parfumée avec cette senteur citronnée et avait plutôt un goût épicé rappelant un peu le gingembre lorsque je l’embrassai sur la nuque. Je le lui dis tandis qu’elle se cambrait pour me permettre de me faufiler plus aisément dans un passage déjà bien lubrifié.

  « Ma grand-mère fabrique des savons qu’elle additionne d’huile essentielle de citron et d’orange amère et elle ajoute une variété locale de poivre. Je me suis toujours lavée avec ce savon et ma peau est imprégnée de ce parfum. Elle compose également une eau de toilette avec cette fragrance. Je suis sûre que tu aimes cette odeur, elle est aphrodisiaque (6). Non ? »

  Elle devait avoir raison, après ma séance de cet après-midi, je n’aurais pas cru tenir aussi longtemps ni aussi raide ! Bravo la grand-mère !

  Je me retirais et elle soupira dans l’attente de la suite. Je me laissais tenter par cet autre pertuis d’abord avec la langue puis les doigts, elle se tortillait tant que je mis fin à ce doux supplice en m’y introduisant lentement, elle se recula alors d’un coup me faisant pénétrer sauvagement et à fond son petit œillet en poussant un cri rauque suivi d’une longue plainte et d’un tremblement de tout son corps. Elle se détacha, se coucha sur le ventre pendant une bonne minute avant de se retourner vers moi. Elle ôta la capote et m’emboucha, déterminée à conclure. Lorsque je jouis, elle refusa de lâcher le manche et aspira jusqu’à l’ultime goutte la conséquence de mon plaisir.

  « Je vais t’avouer une chose » me dit-elle à voix basse, « cet après-midi, je nettoyais la chambre à côté et je vous ai entendus toi et les deux pétasses, j’étais sûre que tu serais un bon amant, je ne me suis pas trompée. Si tu t’ennuies demain tu peux m’appeler à ce numéro, maintenant je dois partir et tu dois dormir. » Elle m’embrassa tendrement, me donna une carte avec son n° de téléphone et, s’habillant rapidement, elle sortit discrètement.

Notes :

1) C’est une fille bien élevée, elle ne parle pas la bouche pleine.

2) C’est prodigieux ce qu’on peut inventer comme excuse dans les relations amoureuses.

3) En fait, il ne manquait que l’ouïe ! Merci Lucia d’y avoir pensé (l’écossaise bramait en effet de la même manière).

4) Elle connait la musique mais aussi les paroles (Et le vit dit au con: "Tu seras bâtiment, je serai le grand mât que l'on plante dedans " extrait de Allons à Messine…)

5) Maintenant que je les connais mieux, je suis sûr que la question serait plutôt quand vas-tu faire la même chose avec moi ?

6) Il s’agit d’un parfum aphrodisiaque adapté aux rousses que portait une secrétaire rouquine et délurée dans une entreprise pour laquelle j’avais travaillé un temps. Elle le fabriquait elle-même et m’avait alors fait la démonstration de son efficacité (croyait-elle, en fait je n’avais besoin de rien pour la culbuter mais ce parfum était très agréable).

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