Chapitre 9 ~ Raphaël 

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Nous sommes samedi matin et je n'ai même pas le droit de faire une grasse matinée... Assis sur une des chaises de la cuisine, je bois mon café en compagnie de ma mère. Elle est venue me réveiller ce matin pour que je l'accompagne faire trois courses. Je pense surtout qu'elle veut parler parce qu'hier soir, Sacha et moi nous sommes endormis dans les bras de l'un de l'autre, après notre petite discussion avant de passer à table. Et lorsqu'elle est venue nous chercher, elle nous à trouver endormie dans cette même position.

— Alors tu as bien dormis Raph ? demande-t-elle en soufflant sur sa tasse.

— Hm, hm. J'aurais préféré faire la grasse matinée mais oui, j'ai bien dormi, je rétorque en souriant.

— Désolé, chéri, tu dormiras mieux demain comme tu sors ce soir je te laisserais te reposer.

Je pouffe avant de boire une gorgée de ma boisson.

— Bon maman, passe la vitesse supérieure, et dit-moi pourquoi tu m'as réveillé si tôt, et ne me dit pas pour passé du temps avec moi en faisant les courses, on ne l'a jamais fait...

— Oh ! s'écrit-elle faussement outrée, la main sur le cœur, un rictus au coin de ses lèvres. Bon d'accord. J'aimerais savoir ce qu'il se passe entre Sacha et tou ? Attention quoiqu'il se passe je ne m'y oppose pas, mais je voudrais être au courant, précise-t-elle.

— Sincèrement, je ne pourrais pas répondre à cette question, lui et moi, nous n'en n'avons pas discuté. Je l'aime bien, et puis... bon sang maman, il est beau comme un Dieu, et ses yeux, je fonds à chaque fois qu'il me regarde. Alors oui, on ne s'entend pas sur tout, et je suis certain qu'à des moments on se prendra le chou, mais j'aimerais voir où ça nous mène, je répond a ma mère, en regardant Sacha torse nu, les bras croisés, ses cheveux coiffés en pétard preuve qu'il se réveille seulement, calé contre le mur ou notre couloir qui mène aux chambre commence.

Ma mère suit mon regard, lui sourit, avant de se tourner à nouveau vers moi.

— Si tu parle de la façon dont il te regarde a l'instant, je peux comprendre, dit-elle avant de se pencher en avant pour que je sois le seul à entendre sa prochaine phrase. Et si tu veux mon avis, ce sont des yeux tout pétillants d'amour ça où je ne m'y connais pas...

— Tu ne t'y connais peut-être pas tant que ça si tu veux mon avis, dit Sacha en me faisant un clin d'œil, en s'approchant de nous, afin de se servir un café avant de s'installer à mes côtés.

Je secoue la tête en souriant face à sa bêtise, mais intérieurement, je ne sais pas quoi en penser...

— Qu'est-ce tu fais debout si tôt, demande ma mère à Sacha. Il n'est que huit heure et demi, tu aurais pu dormir plus longtemps.

— Oui, mais ça fait un moment que je suis réveillé, j'en avais marre de tourner dans le lit, répond-il après s'être raclé la gorge.

Je surélève un sourcil le questionnant silencieusement mais il ne me regarde pas, il est concentré sur sa tasse chaude. Je n'aurais donc pas de réponse. Mais je sais qu'il est toujours contrarié sur quelque chose et qu'il ne veut pas en parler. Mais comme j'ai qu'une parole, j'ai promis à Julie d'en discuter avec lui, quand je ne sais pas, mais je vais le faire...

— Ah mince, quelque chose te traquasse ? demande-t-elle, inquiète.

Après une gorgée, Sacha la regarde, avec un visage totalement neutre, mais des yeux qui disent beaucoup plus, il secoue la tête avant de lui répondre de vive voix.

— Non, non. Rien du tout, juste que le sommeil ne voulais plus être avec moi...

— Très bien, dit-elle en me regardant brièvement, afin de me faire passer le message d'en apprendre plus plus tard. Si tu as besoin, sache que je suis là. D'accord ?

— Oui. Merci, déclare-t-il avant de boire une nouvelle gorgée de son café.

Comme j'étais réveillé, et malgré le fait que ma mère et moi avons parlé, je l'ai tout de même suivi pour faire les courses.

— Plus jamais je viens avec toi ! je lui déclare en rangeant la viande dans le réfrigérateur. Jamais !

— Oh ça va... ce n'est pas non plus une catastrophe...

— Non ça n'en est pas une effectivement, mais plus jamais quand même. Tu te rends compte que nous avons mis deux heures pour acheter une dizaine d'articles seulement. Une dizaine ! je m'écris en regardant ma mère qui n'arrive pas s'empêcherait rire.

Je me retourne vers mon père et Sacha assis sur le canapé nous admirant tout autant mort de rire.

— Et ce n'est pas drôle ! je râle en les pointant du doigt, ce qui les fait littéralement exploser de rire.

Je grogne et pars me réfugier dans ma chambre en souriant malgré moi.

***

Après le déjeuner, j'ai passé le reste de l'après-midi dans ma chambre pour faire mes devoirs sachant que demain je n'aurais pas la fois de les faire. Il est presque dix-huit heures quand quelqu'un frappe à ma porte. Je me lève et l'ouvre pour apercevoir Sacha derrière.

— Je te dérange pas ? demande-t-il avant de me détailler de la tête aux pieds en se mordant la lèvre inférieure.

— Non, je finissais mes exos de maths. Entre, je lui dis en me décalant pour le laisser passer.

Il hésite quelques secondes avant de passer le pas de la porte et de pénétrer dans mon antre, et sauté sur mon lit.

— Julie et Luc doivent arriver à quel heures ?

— Euh vers dix-neuf heures trente, il me semble. Pourquoi me pose-tu la question ?

— Pour savoir combien de temps j'ai pour me préparer, mais aussi pour faire ça, dit-il en m'attrapant pour me faire tomber sur lui et m'embrasser, cachant mon cris de surprise.

Évidemment, lorsque nos lèvres se rencontrent, je ne peux que lui rendre. Nous nous embrassons de façon impatiente, mais au moment où l'air nous manque nous nous séparons à regret. Allonger sur lui, nos bassin l'uns contre l'autres, je colle mon front au sien en fermant les yeux.

— Comment tu veux qu'on se comporte tous les deux se soir ? Tu veux qu'on se comporte comme des amis, où comme un couple que nous ne sommes pas ? A moins que tu nous considère ensemble ? Sache avant de répondre, que je te le demande simplement pour savoir comment agir, parce... hum.

Sacha m'embrasse d'un coup pour me couper dans mon ridicule monologue.

— On agit comme on en a envie, d'accord on ne se met pas la pression. Si dans la soirée tu veux me coller, m'embrasser tu peux. Si au contraire tu veux faire amis-amis et draguer ailleurs tu peux aussi, répond-il ses lèvres contre les miennes d'une voix rauque. Ok ?

— D'accord, je déclare dégoûté qu'il me dise de pouvoir de draguer ce soir, après avoir soupirer.

Remarquant sûrement, mon ressentiment sur mon visage, je me retrouve soudainement sur le dos avec Sacha sur moi. J'écarte machinalement les jambes pour qu'il puisse se coller le plus possible contre moi. Son érection frotte la mienne qui a dégonflé un peu, tout en posant ses lèvres contre mon coup.

— Mais sache un truc, tu me plais, tu le sais et si je te voix te faire draguer ou inversement toi, draguer un mec ça me fouttrais les boules, grogne-t-il, en frottant son bassin contre le mien.

Je me cambre sans pouvoir m'y empêcher sentant son érection frotter contre la mienne, en gémissant. Je prends ses fesses en pleines mains et le pousse à frotter plus fort. Pendant se temps là, il en profite pour sucer mon lobe, me faisant gémir d'autant plus.

— Sincèrement, je ne sais pas comment agir ensemble, laissons-nous du temps, ça te vas ? question-t-il sérieusement tout en haletant.

— Hum, hum..., réponds-je les yeux fermés trop pris par le plaisir que je ressens pour dire quelques chose de cohérent.

Tout en frottant nos membres plus fort et rapidement, Sacha emprisonne mon visage de ses mains avant de m'embrasser sauvagement.

— Putain ! Si tu savais combien j'ai envie de toi..., murmure-t-il après quelques minutes de pur plaisir, avec une respiration hachurer.

— Ne me dis pas ça, gémis-je. Je serais capable de nous enfermer dans ma chambre pour que l'on puisse coucher ensemble...

— Bordel Raph, ne surenchérit pas ! grogne-t-il d'envie avant de se séparer de moi et de s'allonger à mes côtés, en mettant un de ses bras sur ses yeux pour calmer ses ardeurs. On peut pas faire ça, surtout pas maintenant que Julie et Luc vont bientôt arriver...

Je m'entoure vers lui et pose ma main gauche sur ses pectoraux et les caresses par dessus son t-shirt, en regardant son visage a demi-caché.

— Parce que, lorsqu'on ferra l'amour, tu comptes me prendre durant plusieurs heures ? dis-je pour le taquiner un peu plus, malgré mon désir pour lui.

— Si tu savais ce que j'ai en tête... soupire-t-il, tout en se mettant dans la même position que moi.

Il prend ma main qui était sur lui, croise nos doigts et les met contre son cœur avant de fermer les yeux de bien-être. Moi pendant ce temps là, je l'observe tout en réfléchissant à ce qu'il m'a dit plus tôt.

— Dooonc, si j'ai bien compris, on fait ce qu'on veut ce soir mais ça nous fait clairement chier si l'un de nous va voir ailleurs, c'est bien ça ? demande un sourire aux lèvres, histoire de clarifier les choses.

Il pouffe, ouvre les yeux et les ancres dans les miens.

— Oui c'est ça !

— Ouais donc en gros on fait comme si on était en couple comme ça on ce prend pas la tête toute la soirée pour une histoire de jalousie.

— Ouais, on fait comme ça c'est mieux..., dit-il en me souriant.

Nous nous collons l'un contre l'autre au maximum, nos mains toujours accrochées, et nous embrassons avec tendresse.

— Avoue en fait tout à tous fait pour que la décision vienne de moi, même si je suis à l'origine de la question, j'affirme mi-sérieux, mi-amusé.

Il explose littéralement de rire, avant de se positionner sur le dos sans pour autant lâcher ma main.

— J'avoue, tu as découvert le poteau-rose, déclare-t-il en riant.

J'ouvre la bouche pour parler, au moment où nous entendons de l'autre côté de couloir mes amis en train de parler avec mes parents, nous nous asseyons rapidement.

— Merde, je suis pas prêt, jure-t-il, en commençant déjà à ce diriger vers la porte de ma chambre.

Il s'arrête subitement devant, se tourne et me m'observe avec un intense regard avant de foncer d'un coup sur moi et pose ses lèvres contre les miennes en gémissant.

— Ouais, on fait comme ça, souffle-t-il en confirmant notre décision prise plus tôt, et sort de la pièce aussitôt.

Je fixe quelques secondes encore la porte de ma chambre, avant de soupirer et de me laisser complètement tomber sur mon lit.

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