La mort lente de l'univers

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Ici brillaient de mille feux, mille millions d’étoiles scintillantes dans la nuit du cosmos.

Il y a bien longtemps qu’elles ne sont plus. Seule reste une unique naine rouge dont la faible lueur suffit à peine à alimenter un vaisseau spatial en ruines. Dedans réside le dernier habitant de l’univers. Un simple humain dont l’âge se compte en milliards d’années. Né au 20ème siècle, génie devenu immortel, doté d’un cerveau fabuleux lui ayant permis de dompter toutes les technologies et de créer un empire robotique intergalactique. Il avait soumis à sa volonté l’ensemble des mondes de l’univers observable.

Il avait visité chaque planète, rencontré moult créatures, ressentit un trillion d’expériences, vécu une infinité de vies.

Mais maintenant, tout est fini, les personnes qu’il avait pu rencontrer sont mortes depuis des âges, l’humanité est éteinte depuis des lustres. Il y a bien une chose qu’il n’a pas pu contrôler…

Le temps.

Celui-ci a fait son office, toutes les étoiles sont éteintes, il ne reste plus que des trous noirs sans vie. Il n’existe plus aucune source d’énergie, à l’exception de cette dernière naine rouge grâce à laquelle il est maintenu en vie. Mais pas pour longtemps.

Tout ce qui existait s’est décomposé, se diluant dans une soupe infinie de particules et de radiations. Tout est éteint. C’est la mort lente de l’univers, le scénario le plus triste de la fin des temps.

Notre unique survivant, branché de toutes parts, rêve au milieu des constellations sombres, dans sa machine virtuelle, il se repasse les souvenirs de son enfance joyeuse, de ses chers parents perdus, de ses amours, de ses amis, tous engloutis par le néant de l’éternité. Sur ses joues roulent des perles d’eau salée que des machines volantes s’empressent d’absorber, car c’est devenu une ressource comptée au goutte-à-goutte.

Il sait qu’il n’en a plus pour longtemps, lui aussi se décomposera dans l’espace, et quand il ne sera plus, plus rien ne sera.

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