J'avais commencé ce poème une nuit, qui commence déjà à dater, puis le sommeil m'attrapa et je comptais alors le reprendre le lendemain . Mais je laissais mon chantier en plan, car entretemps se passa quelque chose, que je n'ai inclu que récemment en ces vers .

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Sept décembre deux-mille-vingt-deux,

Deux-heures et demie du mat',

Me voici enfin embarqué au pieu,

Morphée, toujours point ne me matte,

Je lui ai préféré ce salop d'écran,

Et ses sirènes de pixel à l'hynotique chant,

Qui au lit me jettent à retardement .

Même si, comme ce rusé d'Ulysse,

Depuis peu je suis attaché à mon mat,

Fait de draps,couvertures où je pisse,

Ces quelques mots sur carnet qui sera,

Souillé de mon nocturne préjudice :

Guirlandes de pattes de mouches, si ma foi,

Arriver à les déchiffrer demain je puisse,

Et si toutefois, mes idées ne deviennent repas,

Pour de page blanche les écrevisses,

Les emportant en mer d'oubli, sans émoi.

Et sombrant en verbaux miasmes,

J'ignore de la nuit l'horrible sarcasme :

Non loin de là, en un proche patelin,

Seul chez lui, assis devant l'ordinateur,

Sans que personne ai pu être son sauveur,

Git d'un ami le corps, pourtant bien,

Encore jeune, des projets plein le cœur,

Taquineur de Muses, aussi, était bien,

Cause Animale il défendait avec ardeur,

Et œuvrait pour un mode de vie plus sain.

Mais voila, la Faucheuse, Grosse Conne,

Chez lui s'incrusta pour que tout il abandonne,

Comme ça, soudainement, en un instant,

Laissant là son corps solitaire qui ce soir,

Ne sera découvert que tardivement,

En commun nous avions des points,

C'est vraiment Injuste, sûr et certain .

Mais à présent, pour de ce noir lendemain,

Pouvoir affronter l'infini chagrin,

Ma plume et moi devons dormir,

Sans oublier de David le souvenir.

DJEDGE - Début : Mercredi 7 Décembre 2022

                Fin : Jeudi 20 Avril 2023