“Une certaine idée de la France”
Introduction :
Il va m’être difficile de synthétiser mes idées tant le sujet me tient à cœur, donc je vais éviter de faire un roman même si l’avenir de la France en vaut largement le coup.
Pour parler de l’avenir de la France il faut déjà revenir sur le passé, regarder le présent et ensuite essayer d’entrevoir le futur. Je ne vais pas reculer jusqu’à l’époque de Clovis tout de même, donc restreignons-nous à la Vème République, ce qui permet déjà de voir le déclin de notre cher pays, passer du Général de Gaulle à Macron : la gueule de bois doit être rude pour ceux qui ont picoler pendant 50 piges !
Gôche - Drôyte :
Bon je ne vais pas me cacher, mais en termes de bord politique je suis ce qu’on pourrait appeler un souverainiste/gaulliste. Le Général disait en ces mots à propos de la gauche/droite : “le malheur, c’est qu’en France, la droite n’aime pas le peuple et que la gauche n’aime pas l'État… Dans ces conditions-là [...] qui saurait gouverner la France non seulement sans l'État, mais encore sans le peuple ?” [1]. Même si De Gaulle penchait plutôt à droite (famille royaliste, homme catholique etc.), nous lui devons de nombreuses avancées sociales : dont sa mesure phare qui devait faire la synthèse du capitalisme et du communisme : la participation. Mesure qui ne sera jamais mise en place (la gauche s’opposera car pas assez communiste et venant d’un homme “de droite”, et la droite si opposera car cela aurait donné trop de pouvoir aux salariés, donc ‘faut pas déconner !).
Aujourd’hui la gauche (représentée par la Nupes/Mélenchon), ne parle plus au peuple ouvrier. Elle a été remplacée par le RN (qui trahira comme tout le monde; j’y reviendrai). La droite qui à comme chef de file…Eric Ciotti (memo : rajouter le libellé “humour” à ce texte), est totalement acquise au pouvoir en place. Mais tous ont un point commun : ils détestent la France.
Les fafa…les fafa… les fachoooos !!!
“L'extrême-droite est à nos portes”, “la démocratie est en danger !”, “Ne laissons pas la haine gagner” , “il faut faire barrage”, “ vote républicain”.
Ça marche bien ça non ?
Qui aujourd’hui est anti-parlementaire ? Qui fait de la répression violente contre le peuple ? Qui restreint les libertés ? Qui censure ou accuse de complotisme quiconque en désaccord avec eux ? Qui méprise ? Qui paupérise ? Qui n’a pas de légitimité ? Qui tient par la collaboration des oppositions ou par leurs conflits internes ?
Nous avons tourné la tête dans la mauvaise direction : nous avons construit notre magnifique barrage sur le bras droit de la rivière et le tsunami nous est arrivé en pleine face, en plein centre.
Alors évidemment lorsqu’on parle d’extrême droite, de totalitarisme ou de faschisme, deux noms nous viennent instinctivement en tête.
Le Z et le stylo
Zemmour, ce dur à cuire ! Il ferait bander un “droitard patriote” malgré ses 6 bières dans le sang. Bon pour lui il y a le bon et le mauvais immigré : le mauvais immigré, c’est pas compliqué, il se voit à dix kilomètres : il casse, il profite des allocs, il ne bosse pas ! Bon alors que le bon immigré (déjà il s’appelle Pierre, ça change tout), bon… il casse un peu, il reçoit un peu d’allocs mais c’est pas pareil… par contre : il bosse, ah ça oui, dans les métiers en tension. Avant nous pensions que les métiers allaient être remplacés par les robots : que neni ! Un soudanais coûte moins cher finalement, et ça se change plus facilement !
De nos jours, il y a deux écoles : la première : l’immigré c’est la diversité, donc le bien, il va nous apporter la culture, les idées, l'architecture, les points de vues, le vaccin contre le sida; pourquoi pas, après tout au dessus des nuages noirs il fait toujours beau… De l’autre c’est l’immigré étant le mal absolu (sauf quand il nous livre notre pizza à 14h du matin en gueule de bois). Le sujet étant assez brulant, je ne préfère pas le développer ici. Seulement, sans faire de généralités, ne serait-ce pas judicieux de contrôler nos frontières dans un premier temps, pour éviter, par exemple, qu'un suédois-syriens passe en France (via l’espace Schengen) pour poignarder des bébés dans des poussettes…
Dire que c’est déjà loin tout ça…
Du sang à coulé sous les ponts.
Pour le cas le Pen, l’analyse est assez simple : tout est paré pour qu’elle trahisse. Prenons comme exemple une autre blondinette, soit disant fille spirituelle de Mussolini, je nomme Meloni. Personnellement, ce qui me fait le plus peur chez elle, ce sont ses cernes d’insomniaques. Elle a promis à nos amis italien : “on arrête les migrants”, problème de taille : elle fait partie de l’union européenne, donc ce n’est pas elle, ni son pays qui décide de la politique migratoire, et donc elle baisse son froc. Ce fut le cas en Grèce également, la trahison du peuple, mais du côté gauche cette fois avec Tsipras.
Rappelons tout de même le palmarès de “l’opposition populaire” :
Elire deux fois Mitterrand, Grand Résistant et homme de gauche bien connu [2][3]./Vichy
Élire Hollande, un homme dont le charisme traverse le temps et les âges… dans le sens inverse; tout ça car Rocco DSK n’a su maintenir son braquemard, dommage… il est certain qu’il aurait su tenir la France bien droit, et bien ferme ! Et nous aurions jouit de beaucoup de libertés avec lui.
Et bientôt (2027), élire l’amoureuse des chats ?
Le Saint Empire Européen
Grand sujet que celui de l’Union Européenne. Pardonnez ma naïveté, je n’ai que 25 ans, mais je ne comprends vraiment pas comment on peut croire encore à l’UE. Dans les grandes lignes ils avaient promis : la paix, la prospérité, la démocratie. Ah ben mes cocos, il faut avoir un oeil de lynx pour voir ça actuellement. Donc à moins que vous trouviez ça normal de devoir faire un crédit pour acheter une boite de cassoulet, que pour vous ça c’est la paix : la guerre en Ukraine, la guerre du Kosovo, et indirectement : l’attaque contre l’Irak, le génocide rwandais, la guerre de Lybie contre Khadafi etc. (les femmes violées, les enfants massacrés, les jeunes hommes tués remercient chaleureusement les BHL et autres va-t-en-guerre de plateau TV !), ils se retrouveront sur les bords du Styx, je n’en doute pas, et les noyés seront ceux qui le mériteront. Et la démocratie, ai-je vraiment besoin d'épiloguer là- dessus : entre la corruption, l’ingérence, les conflits d'intérêts, la non-consultation du peuple (il est devenu utopiste de croire à un référendum) et j’en passe.
Parlant de référendum, revenons au dernier en date : 2005, pour la Constitution Européenne. Si le fait que cela fait 18 ans que les français n’ont pas été consulté ne vous choque pas (5 en 10 ans sous De Gaulle), rappelons que le NON l’a emporté sur le Oui à 54% [4] au grand dam de tous les partis de l’époque; réponse de Chirac : “c’est votre choix souverain”. Et deux ans plus tard notre délinquant national, Sarkozy, signe le traité de Lisbonne qui reprend quasiment point par point le projet de constitution européenne. Chez-moi on appelle ça de la haute trahison, mais comme dirait l’albinos du Havre : “Ca passe !”. De Gaulle, lui, lors du référendum de 69, démissionnera…
L’écologie
C’est la préoccupation principale des jeunes, mes contemporains. Dans la génération la plus technophile et la plus urbaine on peut être tenté de voir un paradoxe dans leur engagement pour la nature qui est inversement proportionnel à leur connaissance de celle-ci. Soit. Mais la réalité est autre : il y existe vraiment des jeunes qui souffrent d’éco-anxiété - qui est en réalité une forme de dépression - ils se sentent inutiles, et pour cause : ils le sont.
Dans le brouhaha verdâtre j’ai l’impression qu’il ressort plusieurs choses : “à bas les énergies fossiles, il faut consommer local, et vive la décroissance”.
A bas les énergies fossiles : oui ! et ce grâce au nucléaire. Énergie propre et peu chère que la France à développée depuis les années 60. (Dont les détracteurs premiers sont les Allemands, membre de l’UE, et dont l’ingérence sur ce point n’est plus à prouver).
Consommer local : complètement d’accord également ! Mais celà ne va-t-il pas en contradiction avec la politique de mondialisation et de libre échange prônée par l’Europe ? Et finalement le localisme, n’est-ce pas une forme de protectionnisme et donc de nationalisme ?
la décroissance : Là dessus je ne suis pas certain du procédé, hormis nous rendre vassal aux puissances extérieures. Peut-être que la solution est en partie dans la participation gaullienne et dans autre chose complémentaire ?
Il est clair que c’est un sujet important et concret. Mais cela n’est pas un prétexte pour une coercition générale des peuples, et qui peut arriver très vite (n’oublions-pas qu’en 2020 nous avons signé des attestations sur l’honneur pour aller faire chier notre clébard). A l’inverse il ne faut pas être dans l’excès inverse, et nier le réchauffement climatique dû aux activités humaines..
Et les français ?
Finalement les français dans tout ça ?
Il est difficile de résumer ce peuple. Je pense que nous nous faisons une certaine idée de nous même : ou bien nous pensons être des poilus, des résistants, des révolutionnaires et des indépendants; ou alors nous nous détestons, nous culpabilisons et nous suicidons. Rien n'est vrai dans tout cela. Le bon sens, la réflexion et les mots disparaissent peu à peu, changent de sens. La réalité n’a plus sa place.
Déchirons toutes les pages de notre histoire, détruisons tous nos monuments, déboulonnons toutes nos statues, cela n’aura aucun effet, car.
La France survivra encore et toujours,
mais les français ne ressusciteront pas, ils sont morts depuis longtemps. Et les pauvres commémorations que nous faisons sont celles de nous-mêmes, cendres du présent, face aux fantômes du passé, qui nous regardent avec honte.
Mon opinion est que les français, moi y-compris, ne méritent pas le pays dans lequel ils évoluent : la cime des montagnes, l’azur de la mer, le plat infini des champs sous lesquels rugit encore les combats d’antan. Nous sommes tous des étrangers sur cette terre magnifique. Le soleil illumine notre lâcheté à l’est et se couche sur notre médiocrité à l’ouest.
Nous méritons tous d’être poignardés dans notre berceau.
Conclusion.
Tout cela est l’opinion d’un jeune con de 25 pigeons qui boit des bières au petit déjeuner avec ses chocapic donc ça vaut ce que ça vaut.
Je remercie Monsieur brocard pour le défi, et j’attends son propre point de vue.
Bibliographie :
[1] Alain Peyrefitte, C’était De Gaulle, ed Fayard, tome II, p.108
[.] Le reste j’ai la flemme, je préfère picoler…
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