Chapitre 11 : Attente insoutenable
Agenouillé sur le rebord d'un de ces toits de chaume qui protégeait les jolies maisons à pans de bois des caprices du temps qui bordaient la ruelle, l'assassin meurtrier fixait le jeune couple d'un regard aussi mauvais que satisfait. Ses iris vertes pomme brillaient de malveillance, à demi cachées sous la capuche qui camoufflait la partie haute de son visage. Sur le bas de celui-ci s'étirait un large sourire des plus carnassier, dévoilant des dents étonnement blanches pour un mode de vie précaire tel que le sien. Sur son épaule droite ce tenait fièrement son reptile. Un superbe Mamba noir dont les écailles lisses et ténébreuses brillaient sous l'éclat crystallin de la lune. Et dont les yeux rouges cerise ou rouges sang, variant selon le point de vue des personnes, fixaient Altaïr de leur pouvoir hypnotique. Sortant la langue à intervalles réguliers pour gouter l'air, sa vue n'étant pas grandement développée et ne lui servant pas vraiment, surtout dans les abysses de la nuit.
En contre bas, le jeune homme au visage traversé par les quatre balafres que lui avait infligé son rival, avait serré les poings et les dents après s'être avancé devant la reine pour servir de bouclier et empêcher le meutrier de l'approcher. Quel imbécile faisait-il. Comment avait-il put être assez idiot pour prendre le risque de sortir avec elle et la mettre ainsi en danger.
- Et tu oses me dire que tu ne t'ai pas épris d'elle ? lui rappela Aguilar d'une voix méphitique. Si les Hideos l'apprenaient, que penseraient-ils ? Tu sais très bien ce qu'ils font aux femmes qui forniquent avec des hommes sans être mariées. D'autant plus si il s'agit de la reine. Mais... Je veux bien accepter d'oublier tout ceci a une seule condition.
- Laquelle ? Demanda Altaïr sur ses gardes, les muscles tendus a ce rompres alors qu'Aguilar descendait de son perchoir pour atterrir lestement devant son frère.
- Prête la moi pour une nuit; ricana-t-il. Je suis sûr d'être bien meilleur que toi. Et puis, nous sommes frères, nous devons tout partager.
- Qu...? S'interloqua le jeune homme après avoir sentit Daenerys sursauter dans son dos. JAMAIS !!
- Pourquoi ? Je suis certain d'être au moins aussi bon que toi. Elle éprouvera autant de plaisir.
- Tu es devenu un monstre, Aguilar. Écoute toi. Jamais tu n'aurais jamais dis de telles choses.
- Á qui la faute ? Siffla le meurtrier en prenant un regard plus froid et colérique. Tu nous a tous trahit. Moi le premier. Tu es un lâche. Et j'ai juré d'en finir avec toi. Ta gorge passera au fil de ma lame. Et cette femme appartiendra aux Hideos.
- Enflure...; jura le balafré entre ses dents. Je ne te la laisserais pas. Tu devras me passer sur le corps.
- Mais avec plaisir.
- Altaïr ! Hoqueta Daenerys en comprenant qu'ils allaient engager un combat à mort.
- Ne t'en mèle pas, Daenerys.
- C'est trop dangereux, Altaïr.
- Il m'a provoqué. Tu m'as dis connaître nos lois. Alors tu sais qu'il est impossible d'interférer dans un duel; lui dit l'assassin en tourna un regard sérieux vers elle. Puis il fit de nouveau face à son rival et dégaina ses deux lames secrètes. Il est temps de mettre fin à cette mascarade qui a déjà que trop durée.
- Je suis parfaitement d'accord; affirma le conserné dans un sourire affamé alors qu'il s'armait de deux lames dentelées.
Un silence suivit ses paroles alors que les deux adversaires ce faisaient face. De suite, une difference sautait aux yeux. Les lueurs qui brillaient dans les yeux des deux adversaires. Dans les iris vertes d'Aguilar chatoyait une folie meutrière. Une envie de tuer. Une soif de sang frai. Accompagné d'un sourire aussi satisfait que plein de haine. Alors que dans les iris turquoise d'Altaïr brillait le sérieux et la concentration. Il avait fait une erreur et il se devait de réparer sa faute. Pour protéger la reine, il n'avait d'autre choix que de tuer son frère.
Le meurtrier aux cheveux blond fut le premier à se lancer à l'attaque, retirant un hoquet d'inquiétude à Daenerys qui appela son nouveau compagnon. Mais le jeune homme n'y prêta pas attention et para les lames d'Aguilar, qui se dirigeaient droit sur son visage. Leur regards ce croisèrent avec intensité avant qu'Altaïr le repousse en poussant sur ses appuits. Au fond, celui-ci savait très bien qu'ils étaient tous deux à force égal et qu'aucun ne parviendrait à prendre l'ascendant sur l'autre. Ce combat n'avait aucune raison d'être et la fin étaient inévitable. Ils s'entre tueraient. Les deux frères n'avaient pas la même technique de combat. Aguilar était brutal et offensif. Il abandonnait sa défences pour des attaques puissantes et bien visées. Assenant des blessures importantes, voir mortelles, s'y il atteignait son objectif. Contrairement à Altaïr qui était plus réfléchit et technique. Aussi à l'aise à l'offensive qu'à la défensive. Ce qui lui permettait d'éviter les attaques mortelles de son frère. Les deux jeunes hommes ce connaissaient trop bien. Ils s'étaient tous deux entrainés ensemble et connaissaient les techniques de combat l'un de l'autre. Encore un élément qui s'ajoutait à la certitude d'un combat dont l'issue était déjà jouée d'avance. Et, comme l'avait prédit Altaïr, le combat s'éternisa. Les deux combattants s'échangeaient coups pour coups. Cela ce jouerait au premier qui faiblirait de fatigue et de ses blessures. Aguilar ruait Altaïr de coups vifs et celui-ci parait ces attaques du mieux qu'il pouvait en assenant lui-même quelques chocs. Après plus d'une vingtaine de minutes de combat, les deux frères stoppèrent tous mouvements et ce firent face en silence. Chacun avait le souffle court, les épaules affaisées et leurs armes pesantes au bout de leur bras. Tous deux étaient couvert de sang. Le leur et celui de leur adversaire. Aguilar avait perdu son sourire depuis un moment et le fixait en silence. D'un coup, il làcha l'une de ses épées et s'approcha en levant la seconde au dessus de sa tête, utilisant ses deux mains. La tête d'Altaïr se retrouva dans la trajectoire de la lame. Mais le jeune homme ne bougeait pas et la fixait sans mot et sans peur, regardant la mort en face. Mais alors qu'il allait faire fendre sa lame sur lui, le cri d'horreur de Daenerys le stoppa dans son élan, arrêtant la lame à quelques millimètres à peine du visage d'Altaïr qui n'avait pas bouger et la fixait sans un mot. Aguilar le jugea un instant avant de ranger son épée, s'octroyant la victoire. Boîteux et blessé, il fit demi tour et disparu dans les rues de la cité. Ceci sous le regard neutre d'Altaïr qui attendit qu'il dispraisse pour s'effondrer contre les pavés de la rue. Des plus inquiète, Daenerys se précipita vers lui et passa un bras sous lui pour le retourner et reposer sa tête sur ses cuisses. Le visage de l'assassin était crispé et son corps tendu de douleur. Alors que les larmes coulaient sur les joues satinées de la reine, elle déchira un morceau de tissu et commença à essuyer le sang. L'œil gauche d'Altaïr s'ouvrit mais sa vue floue l'empêcha de bien voir ce qui l'entourait. Pourtant, alors que Daenerys le suppliait de rester conscient, il aperçu une silhouette élancée se tenant sur le toit d'en face. Une injure passa l'entrave de ses lèvres mais les blessures et la perte de sang eurent raison de lui et il sombra dans l'inconscience.
Juste après, la silhouette ce laissa tomber pour atterrir calmement face au blessé et la reine. Elle s'avança et dévoila une partie de son visage, dont ses yeux couleur noisette perçants et menaçants. La lueur d'une lame brillait à son poignet. Daenerys sentit sa présence et leva le regard vers elle, morte d'inquiétude.
- Qui êtes-vous ?
- Écartez-vous, votre majesté; lui répondit simplement la nouvelle venue, car il s'agissait d'une femme. Je me dois de respecter nos lois.
- Qu...? Non ! Vous n'avez pas le droit ! cria Daenerys en serrant l'inconscient dans ses bras.
- Cet homme est un traitre et il doit être punit en conséquence.
- C'est faux ! Vous, les Assassins, qui œuvrez pour la justice et la paix. Vous ne pouvez abattre un homme à terre incapable de ce défendre.
- Sa Majesté a raison, Ayla; s'imposa une voix masculine quelque peu plus rauque que celle d'Altaïr. Que penserait Père si il te voyait ainsi lever ta lame sur un homme mal en point ?
Silencieuse, la nouvelle venue tourna simplement la tête vers l'homme qui sortait calmement de l'ombre derrière elle. Personne ne l'avait remarqué jusque là, il était resté très discret. Il s'agissait d'un homme d'un âge assez avancé, la quarantaine. Son visage était marqué par la dure vie qu'il menait, ainsi que son corps bien battit et assez imposant. La femme assassin soupira longuement et fit un signe de la main. Une superbe panthère noire arriva prêt d'elle et s'arrêta à côté du blessé. La dénommée Ayla installa Altaïr sur le dos de Ténèbre qui se releva une fois fait.
- Nous l'amenons à la Confrérie pour lui apporter les soins dont il a besoin; s'empressa-t-elle d'informer la reine.
- Je...je vous suis; affirma Daenerys en se relevant après une petite hésitation.
- Votre majesté, vous n'avez rien à faire au sein de la confrérie et le royaume va se poser des questions.
- Je vous suis; insista la reine avec plus de fermeté alors que l'homme posait une main sur lépaule de la jeune femme.
Après un instant, les deux assassins acceptèrent de laisser la reine les accompagner. Ce fut donc dans le silence plus plus total qu'ils prirent le chemin de la Confrérie des Assassins. Pour cela, il leur fallait traverser la ville en évitant d'attirer les regards. Le quartier général des assassins ce tenait légèrement à l'écart de la ville, sur une hauteur. Protégé par des remparts aussi grandes que solides, ainsi que de nombreux guetteurs positionnés tout autour de l'infrastructure. A l'intérieur avaient étés construits plusieurs battiments en briques rouges ou en pierres blanches. Ce différenciant des maisons à colombages qui composaient la cité. Le premier battiment qui apparaissait en ouvrant les grandes portes des remparts étaient le bureau du chef, habritant aussi la bibliothèque et l'infirmerie où fut sans attendre mené le blessé. Le jeune assassin fut prit en charge par trois médecins compétants qui l'installèrent sur un lit et s'occupère de ses blessures sous le regard brillant d'inquiétude de Daenerys. Les soins durèrent plus de deux heures et Altaïr finit bandé de la tête au pieds, toujours inconscient. Un peu après leur arrivé, Brom Helbla était arrivé pour voir ce qui était arrivé à son fils, ainsi appelait-il les membres de la confrérie. Quand à la reine, elle n'eut d'autre choix que d'abandonner le jeune homme pour rejoindre la château avant que le jour ne ce lève et que quelqu'un ne remarque son absence. Le Père des assassins tenta de la rassurer en lui promettant qu'il assurerait lui-même la sécurité d'Altaïr tout au long de sa convalescence. Mais malgrès ses mots, Daenerys partit se coucher la peur au ventre. L'état d'Altaïr n'était ni sûr ni très stable. Ses blessures étaient très importantes et il avait perdu énormément de sang. Rien ne pouvait leur permettre d'assurer son rétablessement. Et ne pouvant pas s'éloigner de la cité à cause des gardes qui la suivaient permanence quand elle sortait du château, elle ne pourrait lui rendre visite.
Trios longs mois s'étalèrent après qu'elle ait laissé Altaïr aux mains des assassins. Trois mois sans la moindre nouvelle du jeune homme. Toutes personnes normales auraient finit par perdre espoir et la reine ne faisait pas exception. La jeune femme avait finit par ce persuader que cet homme dont elle était tombé amoureuse, n'avait pas survécu à ses blessures. Qu'elle ne le reverrait plus. Chaque secondes, chaque minutes écartelaient la jeune reine de peine et de doueleur. Tout ce dont il lui restait de lui était la capuche qu'il lui avait laissé ce soir la. Capuche qu'elle portait lors de ses sorties en ville pour cacher sa fatigue et sa maigreur. La peine la rongeait à petit feu. Chaque jour, elle refusait les repas, elle ne dormait que très peu la nuit. Et même avec le soutient des servantes du château, qui l'obligeait à ce nourrir un minimum, elle ne ce remettait pas.
Ce jour la, elle marchait entre deux gardes, le visage caché sous la capuche de cet homme disparu qu'elle avait aimé, ses maigres mains liées devant elle. Non loin, une ombre agile ce faufila entre les ruelles de la ville en suivant le petit cortège. Alors que l'aigle noir et bleu de l'assassin disparut criait avant de se poser sur l'épaule de la reine, qui sursauta. Puis elle leva les yeux vers lui et lui caressa le bec. Pour elle, la venue du volatile n'était qu'une confirmation de la mort d'Altaïr. L'ombre regarda la scène et fut prit de remords en remarquant la maigreur et la couleur pâle des mains de Daenerys. Puis il baissa la tête et disparut dans les ombres de la cité. Plus tard, la reine rentra au château et s'enferma dans sa chambre pour s'assoir à son bureau et s'effondrer en pleure sur ce dernier. Derrière elle, ce hissant sur la fenêtre de la chambre, l'homme qu'elle pleurait la regarda tristement. Son oeil droit était caché dernière un cache-oeil et sa tenue, autrefois blanche, était désormais noire. Et, étant moulante, l'on put remarquer sans mal le corps finement sculpté par le temps. Ses muscles saillants roulaient sous ses vêtements. Calme, il s'approcha.
- Daenerys.
-...mhn...; marmonna la reine en bougeant un peu la tête. Laisse-moi...
- Daenerys, regarde moi, s'il te plais.
- Va-t-en. Je vais devenir folle...
- Et si tu levais les yeux vers moi; insista-t-il en posant une mains sur les cheveux couleur blé de la jeune femme. Un fantôme peut-il faire ça ?
- Qu...? s'étonna la jeune femme avant de lever la tête pour ce tourner vers lui et le regarder. A... Altaïr...
- En chaire et en os; confirma l'assassin, souriant en ouvrant les bras.
- Altaïr ! s'exclama-t-elle en ce levant pour ce jeter dans ses bras, ce faisant rattraper par l'assassin souriant.
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