Lettre à un Inconnu

7 minutes de lecture

Je suis restée si souvent assise dans le noir à me demander quand je pourrais enfin te rencontrer. Je me suis tellement posée de questions. Pourquoi tu n'étais pas la quand j'avais besoin de quelqu'un à mes côtés, pendant que tous ceux qui ont juré de le faire sont partie un a un si loin ? Pourquoi tu n'étais pas là les soirs ou j'ai tellement pleurée, que je ne pouvais presque plus respirer ? Ou étais-tu quand j'avais besoin de quelqu'un pour me soutenir dans tout ce que j’entreprenais ? Je pourrais passer la nuit à te faire des reproches mais ce n'est pas ce que je veux. Ce soir je veux simplement te dire, te dire que j'aurais aimée être dans tes bras le jours ou j'ai appris qu'à l'âge de deux ans et demi mes parents sont partis pendant un mois en me laissant chez un couple des amis qu’ils avaient. J'aurais voulu que tu sois la a chaque fois que mes parents m'ont demandée de comprendre que mes sœurs en avait plus besoin que moi, comme si c'était normal puisque j'ai toujours étais la plus "sage". J'aurais voulu que tu me rassure avec tes mots à chaque fois que ces imbéciles d'enfants me descendaient sans se rendre compte des idées que peuvent engendrer ce genre de paroles. Les mots sont tellement puissants, on oublie même de prévenir les enfants de les utilisés avec précaution, J'aurais aimé que tu me prennes dans tes bras a chaque fois qu'une personnes m'as déchirer l'âme à cause de ses paroles, égoïstement j'aurais voulu que tu me protège de ce genre de personne, puisque cela a duré plusieurs années. Pourquoi tu ne m'as pas empêchée de donner mon corps a ceux qui ne le mériter pas, pourquoi tu ne m'as pas empêchée de donner ce que j'avais de plus précieux a des hommes qui ne me voyait seulement comme un objet et encore certains c'était pire. Pourquoi tu n'étais pas la quand j'avais besoin d'une épaule pour pleurer, ou besoin de rire avec quelqu'un. Pourquoi tu n'étais pas la quand j'étais dans ce gouffre si profond que je ne savais pas ce que je faisais. Aujourd'hui je sais que je me détruisais parce que je ne savais pas quoi faire d'autre, je ne savais pas que j'avais le droit de me lever et de me battre pour moi. J'ai tant attendue, je t'ai attendue.

J'avais besoin de toi pour me guider quand je me suis tromper chemin, que ça soit sentimentale, professionnel, ou même spirituel. Je savais que tu étais ce qui me manquer pour reprendre ma vie en main. Je n'ai pas su te faire confiance parce que tu es arrivé trop tard. Beaucoup trop tard. J'ai déjà l'impression d'avoir vécue 300 ans sur cette terre alors que je n'ai que 22 ans. Je t'ai attendue tard le soir en pleurant des torrents de larmes. Je t'ai attendue quand j'ai dû comprendre par la dureté de la vie que mon père bien qu'il soit biologiquement mon père ne s'est jamais comporté comme tel et ne se comportera jamais de cette façon. Tu sais quoi oui j'avais BESOIN de toi. Comment une enfant de 14-15 ans peut-elle seule réussir s'occuper de sa mère, comment une enfant privée de sont enfance fait elle face seule a la vie, devoir grandir et prendre un rôle qu'elle n'aurait jamais dû avoir. Comment après avoir étais utilisée alors que pour une fois elle croyait être aimer elle peut se relever. Je ne sais pas, je ne comprends toujours pas pourquoi je suis encore debout alors que mentalement je n'existe plus je suis seulement une enveloppe vide, car chaque personne à qui j'ai ouvert mon âme m'as volée quelque chose de précieux. Je pourrais passer des heures voir des jours à te reprocher tout ce qui n'allait pas et chaque moment où j'ai eu besoin de toi. Mais est-ce que ça servirait a quelque chose ? Est-ce que si je laisser sortir toute la colère, la tristesse, la haine, la peur que j'ai en moi est ce que je me sentirais mieux ? Est-ce que je pourrais enfin avancer ? Je ne pense pas. Et puis je ne te connais pas après tout. Je ne comprends pas qui tu es et pourquoi tu es cette personne-là aujourd'hui.


Je le sais je n'ai pas été là pour toi non plus. Tu sais, j'aurais tout donner pour pouvoir te faire sourire, te prendre dans mes bras. J'aurais voulu que tu partager tes peines, tes tristesses, tes joies, et tes peurs avec moi. J'aurais voulu être la personne avec qui tu aurais tout partager, celle sur qui tu aurais pu compter a n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. J'aurais aimée avoir la chance de te faire sourire ou de sécher tes larmes. Malheureusement ça n'est pas le cas et ça ne le sera jamais. Comment pourrais-je l'être puisque je ne le mérite pas. Tu as été seul autant que moi. Je suis là à me plaindre mais finalement je t'ai laissé seul. Je veux te dire que tu peux avoir confiance en moi, mais je comprends parfaitement qu'au moment même ou j'écris ses mots tu n'en sois pas capable. Je ne suis pas dupe je sais que c'est difficile d'autant plus quand on a déjà été blessé par ceux qui sont censé nous protéger, par ceux qui nous ont jurer de traverser les difficultés de la vie avec nous mais qui au final on fait demi-tour a chaque fois que tu as pu avoir besoin de soutient, d'aide, ne serait-ce que d'une main qui t'aide à te relever. Je sais a quel point ça a dû être dur et je m'en veut tellement de ne pas avoir étais là pour toi. Je voudrais pouvoir te redonner confiance en la vie, aux gens et surtout en moi. Mais je ne peux pas car j'ai seulement mes mots pour ça, et je ne sais que trop bien à quel point on peut devenir farouche après avoir été blesser par les mêmes façons d'agir. J'ai toujours trouvé cela facile d'accorder m'as confiance aujourd'hui encore je le fais. Mais je ne peux pas l'accorder entièrement quand quelqu'un l’a déjà perdue.


Assise sur ce banc aujourd'hui je comprends. Je te regarde, pour la première fois tu es en face de moi. Sauf qu'aujourd'hui je ne sais pas qui tu es, je ne connais pas ton nom ni ton histoire. Je te vois pour la première fois, tu es comme éteins il n'y a plus de lumière ni dans tes yeux, ni dans ton sourire ni en toi. Je te regarde et je te vois. Je te regarde et je comprends que tu n'es pas celui que tu aurais dû être, je vois tes cicatrices je vois chaque coup que tu as reçue je vois et je comprends chaque chose que tu as pardonner. Je te comprends. Et j'en viens même à me demander est ce que c'est normal que je sois la, pourquoi est-ce que je suis là ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi. Je sais que tu n'as aucune confiance en moi, et il n'y a pas de raison que tu me fasses confiance ? Est-ce que rester assise l’a tes côtés à attendre que tu réalises que je suis là et que je serais toujours là ? Est-ce que ça sera suffisant ? Est-ce que peu à peu tu commenceras à me regarder, à me sourire. Est-ce que tu me laisseras m'assoir à côté de toi et me laisser engager la conversation.


Si c'était le cas, crois-tu que la conversation durerait toute la journée ? Pense-tu que ça se prolongerais jusque tard dans la nuit ? Comme deux ados qui commence à flirter ? Je ne sais pas ? Je crois que j'aimerais. Puis on se dirait des choses qu’on n’a jamais dit a personne parce que ça nous échapperais ? Parce que pour une fois on se sentirais bien l'un avec l'autre simplement, comme si c'était naturelle, on n’aurait pas besoin de se prendre la tête, on se dirait que ce n'est pas si grave qu’au final, si jamais ce moment entre nous ça ne colle pas, personne ne saurait ce qu'on s'est dit que ça restera quand même un moment unique un moment à nous. Mais je n'ai pas envie de penser à ça j'ai envie d'imaginer ce que ça serait comment ça se passerait. J'ai envie de nous imaginer finir tard dans la nuit a rire, rire comme si on se raconter les meilleurs blague du monde, on rigolerais tellement fort que les gens se retournerais sur notre passage mais on ne s'en rendrait pas compte on est assez vieux maintenant pour plus se sentir gêner parce que des gens nous regarde. Et pendant une crise de rire on se regarderait tendrement comme si on comprenait, on réalisait. Que nous ne sommes pas seul que nous ne l'avons jamais étais et que tout ce qui c'est passer dans nos vies nous as ramener à ce moment précis la vie nous a amener l'un a l'autre. On se prendrait timidement la main sachant qu'on ne se lâcherait plus jamais.


Alors aujourd'hui pour toi, pour nous je prends mon courage à deux mains et je décide de venir vers toi, que dois-je faire je me lève ? Je ne me lève pas?...Trop tard tu te lèves et pars. Je reste songeuse ça ne devait pas être toi. Je reste assise sur ce banc et je me demande combien de temps je devrais attendre combien de temps encore avant que tu sois là a mes côtés combien de temps pour qu'enfin nous soyons réunis. Je soupire... Je me lève et je m'enfonce dans le parc, je laisse la nuit m'envelopper. Il y a encore tellement de choses que je voudrais te dire, tellement de choses que j'aimerais comprendre, tellement de choses que j'aimerais faire.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Marylyloo ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0