XIV

Une minute de lecture

Je te parlais donc des toits. Ils me donnaient une sensation de liberté. C’est con, je sais, mais je pouvais voir le ciel autrement qu’en levant la tête à la verticale. L'éclat du soleil dans mes yeux était direct et non un reflet dans une vitre. 

Le bruit de la ville était atténué par la hauteur. Si je fermais les yeux et que je me concentrais suffisamment, j’avais même l’impression de voir et d’entendre des oiseaux. Ouais non, c'est pas tout à fait vrai. On entendait quand même toute cette saloperie de bruit. Mais moins.

Je n’ai pas parlé des odeurs non plus, je suis désolé, alors que c’est peut-être le truc qui a été le plus agressant. Plus que le bruit probablement. Franchement, partout ces cons de citadins racontent à quel point ça pue à la campagne. Sérieusement ? La merde du plus crade des animaux est mille fois plus agréable au nez que ces putains de pots d'échappement. Le plus haut tas de fumier agresse moins les narines qu’une fabrique de papier qui crache sa fumée.

Même les merdes de chien sentent plus mauvais en ville, avec les pâtés en boîte qu’ils sont obligés d’avaler les pauvres bêtes.


Bref. En montant sur les toits, un vieux réflexe de gars de la campagne m’est apparu comme une évidence : acheter une paire de jumelles !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Allan Diego ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0