Oubliée par le monde
Une minute de lecture
J’étais là, pourtant… personne ne voyait.
Chaque jour je parlais, mais rien ne restait.
Mes mots flottaient comme de la poussière,
Dans un air trop lourd, dans un monde trop clair.
Je crois qu’un jour, j’ai cessé d’espérer,
À force d’attendre qu’on vienne me regarder.
Je riais trop fort, je pleurais sans bruit,
Mais que tu cries ou te taises… le monde s’enfuit.
J’ai tendu la main, mille fois dans le vide,
Mais les regards passaient, fuyants, rigides.
Mon nom s’efface, lettre après lettre,
Je deviens flou… je n’suis plus qu’un spectre.
Ils vivent, ils avancent, ils s’aiment, ils courent,
Et moi je reste, au bord de leurs jours.
Une ombre muette, un souffle oublié,
Une vie posée là… mais jamais aimée.
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