Je ne peux comparer mes deux cérémonies. Tout les deux intimistes, sobre, je dirais que la différence est invisible. Imperceptible même. Sauf que je ne peux me rendre compte que tout mes proches ont pu chacun leur tour, m’offrir un spectacle.

Mes parents m’ont bercé de tendresses et de larmes par un discours parlant de ce qui peuvent se rappeler de nous en défilant des photos ainsi que vidéos traçant une majorité de mon existence.

Pour Adela, un autre discours où elle en plus défiler, le seule spectacle de nous deux sur une grande scène. L’élève et la professeur, pour ma première année. Un immense honneur qui me manque tant.

Et mes amours ? Luna a littéralement reproduit ma prestation pour mon examen d’entrée, j’avais un doute pourtant. Adela me l’a confirmé et Silvia avait avoué :

— Luna n’est pas allé dans un centre de formation militaire. Elle a pendant un an, été chez moi pour s’entrainer. On a retrouvé la vidéo, tu aimes ?

— Tu rigoles ? C’est…c’est drôle de me dire que j’avais caché une caméra pour me revoir un jour. Elle veut finalement rentrer à l’école ?

— Encore tôt pour décider. Elle a du talant c’est certain et crois-moi, si elle le souhaite, je la ferais entrer.

Mes garçons ont bien grandit. Ils ont cinq ans et j’ai voulu repousser le mariage dans le simple fait qu’ils puissent plus participer à la fête. Je me sens en paix, plein de rire et ça a aussi matché quand ils ont m’ont produit une pièce de théâtre sur la rencontre d’un crocodile et d’un papillon.

Je suppose fortement que l’écriture a été mise en place par la grande sœur. Ils ont bien grandis tous. Ma grande se chercherais surtout entre l’armée et ma danse. Pour moi, il évident que sa nature de garçon manqué l’emmène dans une voie réservée en majorité aux hommes.

Mes fils restent des boules d’énergies de folles bêtises quelque soit les lieux. Avec Alvaro, on ne cesse de mettre en place des règles pour leur bien. J’ai finalement transmis un peu de mon ancienne moi chez eux.

Et Alvaro ? Ho lui, son propre discours m’a mise deux fois plus en larmes que mon Roberto. J’avais prévu le mien, je n’ai pas pu sauf par la danse.

Mon corps en fait le deuil, les ombres et les mystères sont plus dans les parages. Plus personne ne cherche à embrouiller les miens et mon travail est si incroyable ! Plus d’une centaine d’articles, le pays est déjà pas mal quadrillé et certains me demande déjà à l’autre bout du monde.

Si on m’y autorise, si déjà deux autres patients qui ont accepté la même chose, en sont satisfait, il ne faut pas se leurrer. L’expérience aura sa fin dans maximum dix ans. Je suis bien l'une des plus vieilles cobayes et c’est une estimation probable au vu des matériaux biodégradables dont l’organisme commence à grignoter.

Ces deux dernières années, dans mon sang, il y a déjà certaine particules dû à une forte augmentation cardiaque. En effet, je n’ai pas stopper toute activité physique. La natation soulage mes articulations après de la course à pied. Je pratique également le yoga et m’intéresse à l’ésotérisme.

Je peins aussi et j’avais commencé avec la tortue Nuage, qu’on avait offert aux jumeaux pour leur trois ans. Un tableau avec eux, qui est dans leur chambre. Luna qui adore aussi mes œuvres, en a aussi une dans sa chambre et une autre dans son appartement.

Non, couché dans ce lit à Bora-Bora, paradis des nuits de noces, jamais je n’aurais pensé tenir, me battre une énième putain de fois. J’ai radoté tant de courage, de chutes, de désespoirs, d’illusions, de folies.

Qui aurait pût me prédire un ex petit ami malade partit en fausse fumé, une cardiopathie sévère, des disparitions, une toile de fond où tu étais joué depuis le début pour me mettre à terre, un mari défunt ancien superstar resté pour moi et trois magnifiques enfants ?

Personne. La ballerine à dit adieu ses chaussons, l’Elue Marta Rosalia s’est fanée car là non plus, la route n’est plus la bonne. Un battement chaque seconde, un battement dans tout ce que j’ai connu et le baiser sensuel d’Alvaro, pour continuer à lui donner ces derniers élans.

Une enfant, une ados, une adulte, une vivante, une survivante. Je leur manquerais mais ils auront profité de moi. Je partirais aussi sans regret ayant pu m’offrir des moments seule. Dans mes derniers battements de bonheur, je serais entouré des derniers miens avant de rejoindre le premier ange gardien. Ça aurait dû être moi de n’avoir jamais eu la chance de vivre, merci premier inconnu, j’ai pu enfin décidé de qui je voulais et surtout de ce que je voulais : être heureuse avec une famille unie.