Le monde s’effondrait sous leurs yeux, sans qu’ils ne puissent faire quoi que ce soit. Ils restaient là, à regarder ce qu’ils n’avaient cesser de répéter aux hommes... mais rien n’y avait fait... fallait-il qu’ils soient sans jugeote, ou fous pour avoir en quelques décennies détruit ce qu’ils auraient dû vénérer... leur seule et unique planète.

La jeune femme fronçait des sourcils et serraient les poings. Des imbéciles, des idiots méchants, médiocres, petits, qui n’avaient aucune raison de porter l’honorable titre d’homme. Son regard emplie de colère observait les explosions, les feux de forêts, les terres hier fertiles tant exploitées qu’elles ne pouvaient plus rien donner, les eaux empoisonnées... les animaux décimés. Un vieil homme se tenait près d’elle. Il posa sa main osseuse sur son épaule ronde et la serra avec une certaine tendresse, comme pour la soulager de sa colère. Elle leva la tête vers lui.

“Pourquoi ont ils oublié ce qui était vital pour mieux vivre ? Pourquoi n’ont ils pas écouter leurs coeurs au lieu de s’accrocher sans raison à ce qui est matériel ? Ils ont une conscience, alors pourquoi ne l’utilisent ils pas ? “

Le vieil homme sourit tranquillement. On ne devine aucune colère en lui, ni déception, juste une immense paix intérieure qui rejaillit sur chacun.

“Tu ne peux pas faire entendre raison à celui qui l’a perdu, mon enfant. Et ces enfants n’ont toujours pas compris que leurs jeux pouvaient avoir une fin. Ils ont tellement peur de mourir qu’ils veulent tout, tout de suite, et à profusion.... Ils en ont oublié l’essentiel. La vie n’a de sens que si elle s’achève, peut importe ce que tu possèdes”

La jeune femme grogne de colère et fronce les sourcils en observant les explosions de bombes dans divers pays du monde. Elle retient son souffle devant tant de folie meurtrière.

“Ne pouvons nous pas intervenir ? Ne sommes nous pas des êtres plus sages que ces matérialistes ? Il faut agir pour que les choses deviennent plus calmes, plus simples, sans haine, sans violence.”

Le vieillard sourit de nouveau et secoue la tête dans un signe de négation.

“Et comment pourrait apprendre l’enfant s’il ne trébuche pas, s’il ne touche pas le fond avant de remonter à la surface ? Nous n’avons pas le droit d’intervenir, de ses folies, des âmes se mettent en marche, montrent ce qu’il faut faire pour que les choses s’améliorent. Elles ne pourront exister si on intervient.”

On sent qu’elle n’est pas d’accord, que la souffrance qu’elle ressent en son âme est immense et qu’elle ne parvient pas à la contrôler.

“Rasons tout cela et reprenons les choses du début, ne sauvons que ceux qui ont une belle âme, ceux qui ne sont pas égoïstes, qui inventent pour le meilleur, qui offrent le meilleur d’eux mêmes... qui protègent les faibles, qui respectent la vie !!!”

“Et comment sais tu, qu’ils sont tout cela, mon enfant ? Comment sais tu, qu’ils respectent la vie si ce n’est parce qu’il y a eu le malheur et l’horreur , et, qu’ils ont agit pour sauver plutôt que détruire avec abnégation ! Tu parles de respect de la vie et tu voudrais tout raser pour tout reprendre... seule notre Mère à ce pouvoir, jeune sorcière... elle est la seule à pouvoir les détruire si elle considère qu’ils ne sont plus utiles à l’univers... Nous ne pouvons qu’observer, et les regarder faire leurs erreurs, les répéter alors que naissent ceux qui changeront les mondes.... ils sont phénix, ils renaîtrons de leurs propres cendres... mais... différents...”

La jeune sorcière fixe et soupire... Faut il que les Hommes soient fous !!