À la recherche d'une maison . . .

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Le lendemain matin, nous nous réunissons autour de la table en bois pour prendre le petit déjeuner ensemble.

- Est-ce que vous avez bien dormi ? s'enquiert ma soeur adoptive.

- Oui, merci et toi ?

Elle hoche la tête. Nous nous tournons ensuite vers notre ancien supérieur pour recevoir sa réponse :

- Je n'ai dormi que deux heures, mais cela me suffit amplement.

- Je parie que vous les avez encore passées sur une chaise et que le lit que je vous ai préparé n'a pas servi à grand chose . . .

- C'est à se demander comment tu fais pour être autant en forme avec aussi peu d'heures de sommeil . . .

- Comment je fais pour être en forme n'a pas d'importance. L'essentiel, c'est que je le suis.

- Il marque un point, admet la jeune asiatique.

- Bon, trêve de mondanités, déclaré-je. Dis-moi, Mikasa : est-ce qu'il n'y aurait pas de maisons vacantes à Shiganshina ?

- Si. La ville n'est plus aussi habitée qu'avant depuis sa seconde reconstruction. Les gens ont encore en mémoire les horreurs qu'elle a subies. Je pense que vous n'aurez aucun mal à trouver une belle maison dans le coin.

- Voilà une bonne nouvelle, même si elle a encore une fois de moins joyeuses causes. Que dirais-tu qu'on aille visiter les maisons libres dans la journée pour trouver au plus vite notre propre logement ? demandé-je à mon fiancé.

- Je n'ai rien d'autre à faire de toute façon . . .

- Ah, bon ? Il me semble pourtant que tu n'as toujours pas choisi ta tenue pour notre mariage . . .

- Ce n'est pas un souci. Je ne compte pas porter quelque chose de trop luxueux ou sophistiqué, ce ne sera pas long à être prêt.

- Bon, d'accord, mais souviens-toi qu'on a encore d'autres choses à préparer : nous n'avons toujours pas commencé la rédaction des invitations et il faut les envoyer rapidement pour que tous les invités les reçoivent suffisament tôt pour s'organiser. On doit aussi s'occuper de la décoration, du banquet . . .

- Calme-toi. Je t'assure qu'on a tout le temps qu'il faut pour préparer tout ça, mais tu dois garder la tête froide, parce que si tu commences à paniquer, tu vas perdre le contrôle et là, on sera dans une position difficile.

- Je ne panique pas, je réfléchis juste à voix haute, rétorqué-je en croquant dans une pomme.

- Je me permets de vous rappeler que nous sommes là, dit ma soeur adoptive. On peut vous aider à tout organiser et préparer. C'est pour ça que sont faits la famille et les amis, pas vrai ?

- Oui, c'est vrai. Je te remercie, dis-je avec un sourire en posant une main sur son épaule.

Nous finissons notre repas, puis aidons notre hôte à nettoyer la vaisselle et ranger la cuisine. Une fois que c'est fait, j'enfile mes bottines noires, ma veste et mon chapeau rouges, puis me tourne vers mon fiancé qui finit de réajuster son couvre-chef. Au même moment, je remarque que la jeune femme aux yeux gris met aussi ses bottes en cuir. Elle attrape un bouquet de fleurs et nous annonce :

- Je vais les porter sur la tombe d'Eren. Est-ce que tu veux que j'en apporte un autre pour Sieg ?

- Je le ferai moi-même, dis-je en secouant la tête.

Elle acquiesce et ouvre la porte. Nous sortons ensemble de la maison, mais nous séparons aussitôt pour vaquer à nos occupations respectives.

Nous traversons les rues du district, qui restent animées malgré que la population soit moins importante qu'autrefois. On entend les marchands crier pour vanter leurs produits, les adultes discuter et les enfants jouer en riant. Au final, la ville est telle que je l'ai toujours connue.

Nous passons devant une maison dont un panneau indique qu'elle est à vendre. Livaï s'arrête, l'observe pendant quelques secondes, puis me lance :

- Elle pourrait être pas mal, celle-là, t'en dis quoi ?

Seulement, je ne l'écoute pas. Je ne m'arrête même pas pour regarder l'habitation. Je poursuis simplement mon chemin, parce que j'ai une idée claire de ce que je veux.

- Hé ! Éléonore ! Tu m'entends ?

- Désolée, lui dis-je. J'aimerai juste vérifier quelque chose . . .

Il me suit et me demande d'une voix intriguée :

- Qu'est-ce que tu veux vérifier ?

- La ville a été reconstruite deux fois, mais identique à chaque fois. La disposition des rues, des places et des bâtiments n'a jamais changé. Je n'ai donc aucun mal à me repérer ici, malgré que cela fait des années que je n'y suis pas revenue.

- Et donc ? Où est-ce que tu veux en venir ?

- Je sais donc qu'au tournant de cette rue se trouve la maison où nous vivions autrefois.

- Laisse-moi deviner : tu veux vérifier si elle est libre ou pas, c'est bien ça ?

- Tu es toujours aussi perspicace ! le complité-je avec un clin d'oeil complice.

En parlant ainsi, nous arrivons devant l'endroit où se trouvait autrefois ma maison. Elle a été reconstruite à l'identique, mais ce n'est plus la même, vu que celle où je vivais a été réduite à l'état de ruines lors de la chute du district.

Il s'agit d'une grande maison en pierre et en bois. Elle comporte même une terrasse sur le côté qui permet d'y étendre le linge. Je me souviens que nous nous retrouvions souvent là-haut avec Eren, Mikasa et Armin pour lire le livre du petit blond qui parlait du monde extérieur.

Je franchis les quelques pas qui me séparent de l'escalier en pierre qui permet d'accéder à la porte d'entrée et en gravis les marches. Je remarque alors un petit écriteau, fixé au mur, sur lequel est écrit : "Maison à vendre".

Mon visage s'illumine d'un sourire et je me tourne vers mon bien-aimé pour guetter sa réaction.

- Elle doit être poussiéreuse à souhait depuis le temps qu'elle est inoccupée, déclare-t-il en croisant les bras, mais j'en déduis des nombreuses fenêtres qu'elle est bien lumineuse et j'imagine que tu n'aurais pas tant tenu à t'installer ici si ce n'était pas une bonne maison . . . J'accepte de m'y installer, mais il faudra d'abord faire le ménage.

- Oh, merci ! m'exclamé-je. en courant vers lui pour me jeter à son cou.

- Tu cherches vraiment à me faire tomber la renverse, toi . . . dit-il en m'entourant de ses bras.

Je ris, puis déclare :

- Je sais ce qui ne te fera pas tomber à la renverse . . .

Je dépose un tendre baiser sur ses lèvres, qu'il ne tarde pas à me rendre.

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