Famille

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Le carrosse s'arrête devant la place de la mairie de Trost. Hitch en ouvre la portière et pose pied à terre. Je la suis, accompagnée de Mikasa. L'endroit est décoré de guirlandes, de fleurs et de rubans pour l'occasion. Le lieu est encadré par de longues tables recouvertes de nappes blanches où reposent différents plats et desserts, parmi lesquels un grand gâteau à trois étages recouvert de crème blanche. Je souris : Nicolo s'est encore une fois surpassé.

Nous avançons jusqu'au bâtiment et entrons à l'intérieur. Les bancs sont occupés par nos amis et leurs familles. Ils se tournent tous vers nous, souriants. La jeune femme à la robe rouge les rejoint, tandis que ma soeur adoptive prend ma main pour m'accompagner jusqu'à l'autel, où se tient déjà Livaï.

Je me place à la gauche de ce dernier et la jeune asiatique s'installe à côté de nous en tant que témoin, tout comme mon ami d'enfance.

Historia, vêtue d'une longue robe blanche brodée de fleurs dorées, d'une cape rouge ornée de fourrure et d'une couronne incrustée de pierres précieuses, ouvre le livre des registres d'état civil et commence à prononcer le discours officiel qui est dit à chaque mariage. Nous l'écoutons en silence. Je ne peux m'empêcher de sourire, les yeux rivés sur celui, qui, dans quelques minutes, sera mon époux.

- Éléonore Jäger, voulez-vous épouser Livaï Ackeman ici présent, lui jurer fidélité tout au long de votre vie et partager avec lui les jours à venir, dans le meilleur comme dans le pire ?

- Je le veux.

- Livaï Ackerman, voulez-vous épouser Éléonore Jäger ici présente, lui jurer fidélité, la protéger tout au long de votre vie et partager avec elle les jours à venir, dans le meilleur comme dans le pire ?

- Oui, répond-il sans hésitation.

- Je vous déclare donc unis par les liens sacrés du mariage et je vous souhaite une vie commune longue et heureuse, dit-elle avec un grand sourire.

Tous les invités se mettent debout pour nous applaudir, tandis que la reine nous présente le coussin sur lesquels reposent les alliances. Mon époux s'empare de l'un des anneaux en or et le passe à mon doigt. J'imite son geste, puis lui offre un doux baiser.

Nous signons ensuite le registre d'état civil, mettant ainsi fin à la cérémonie. Je sors de la mairie au bras de mon mari. Nous sommes suivis par nos deux témoins et le reste de nos invités.

C'est sur la place que nous recevons les compliments de nos invités, à commencer par monsieur Braus qui approche avec sa femme et les enfants dont ils s'occupent :

- Toutes nos félicitations ! Nous vous remercions d'avoir eu la bonté de nous inviter en souvenir de notre fille. Elle nous a beaucoup parlé de vous deux, comme de tous ses amis. Nous tenons à vous dire que nous sommes vraiment heureux pour vous.

- Merci, monsieur Braus, dis-je en lui serrant la main. Nous sommes heureux que vous ayez répondu présents à notre invitation. Votre présence nous honore.

- Éléonore ! Monsieur Livaï ! s'exclament les deux adolescents mahrs en courant vers nous.

- Gaby ! Falco ! m'écrié-je avec un grand sourire en ouvrant mes bras pour y accueillir la jeune brune, tandis que le blond serre chaleureusement la main de mon époux en déclarant :

- Nous sommes si heureux de vous revoir !

- C'est réciproque, lui avoue l'homme à la chevelure noire.

- Félicitations pour votre mariage ! dit l'adolescente.

- Oui, félicitations à vous deux, intervient une voix féminine.

Gaby et Falco s'écartent pour laisser passer Jelena, qui marche aux côtés d'Onyankopon.

- Quel bonheur de vous retrouver, héros de Shiganshina, mais mon honneur est encore plus grand d'assister à l'union de la princesse d'Eldia et soeur des héros, sauveurs du monde.

- Qu'est-ce que je disais ? marmonne Livaï, m'arrachant un sourire.

- C'est gentil, Jelena, mais combien de fois devrais-je te préciser que tous ces titres honorifiques ne sont pas nécessaires ? rétorqué-je gentiment.

- Ne te prends pas la tête avec ça, dit Onyankopon en franchissant les quelques pas qui nous séparent, tu la connais. . . Toutes mes plus sincères félicitations ! ajoute-t-il en m'offrant sa main.

- Merci ! répondé-je avec un large sourire en la serrant.

Il a à peine le temps de se tourner vers mon époux qu'une voix masculine l'interrompt :

- Bonjour, caporal. Ça fait plaisir de vous revoir !

Elle appartient à un jeune homme roux doté d'un généreux embonpoint. Il a une barbichette et son visage est couvert de tâches de rousseur.

- Salut, Flegel, lui répond Livaï. Comment ça va ?

- Plutôt bien. Je suis venu vous présenter mes félicitations. Je vous souhaite le meilleur.

- Merci, lui dit-il en posant une main sur son épaule.

Au même moment, je sens aussi une main se refermer sur mon épaule. Je me retourne en sursaut pour faire face à une femme de petite taille, aux courts cheveux blancs et aux yeux bleus. Elle porte une robe claire et des lunettes.

- Rico !

- Bonjour, Jäger. Quel plaisir de se retrouver pour un événement aussi joyeux dans le même district où nous nous sommes rencontrés il y a quelques années lors d'un véritable drame.

- En effet . . . Je suis contente de vous revoir saine et sauve !

Nous continuons à échanger les compliments, les câlins et les poignées de main pendant quelques minutes encore.

- Je vous propose de passer au repas avant qu'ils ne refroidisse totalement, dit Nicolo en désignant les tables garnies de bons mets.

Sa suggestion est acceptée par tout le monde. Nous nous dirigeons vers les tables et c'est alors que Jean remarque :

- Il n'y a pas de vin ?

- Tu croyais vraiment que tu allais trouver de l'alcool à mon mariage ?

- Oui, maintenant que j'y pense, ça ne m'étonne pas . . . lâche-t-il, contrarié.

- Ce n'est pas grave, lui dit Conny en lui administrant une tape amicale sur le dos. On peut se régaler sans alcool. Regarde tout ce que Nicolo nous a concocté.

Nous passons le reste de la journée à manger, discuter, rire et nous amuser.

*

Le soleil se couche à l'horizon, teintant le ciel et baignant la ville de sa couleur dorée-orangée. Je contemple les quelques vestiges du mur qui se tenait là autrefois, quand j'entends la voix de mon époux me demander :

- Pourquoi est-ce que tu as quitté la fête ? Tu es déjà fatiguée ?

En disant ces mots, il vient passer son bras autour de ma taille. Je secoue la tête :

- J'avais juste envie de revoir cet endroit. C'est précisément ici que nous nous sommes rencontrés, ce même jour et à ce même moment, lorsque tu nous a sauvés des deux titans qui nous menaçaient.

- Je sais. Je m'en souviens bien. Eren venait tout juste de sceller la porte du district à l'aide d'un rocher.

- Il me manque, avoué-je en appuyant ma tête sur son épaule. Ils me manquent tous . . .

- Je comprends, dit-il d'une voix compatissante en me serrant dans ses bras. Tu as perdu toute ta famille, ce n'est pas quelque chose de facile à vivre, mais tu n'es pas seule.

- Oui, c'est vrai. J'ai perdu une famille, mais j'en ai trouvé une nouvelle, dis-je en plongeant mon regard bleu dans le sien.

- Et elle sera toujours là pour toi, murmure-t-il en souriant doucement.

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