VÉLIN

Une minute de lecture

Émergeant de la peine, l'appât hurle à la haine !

Personne à qui mentir « Je t'aime » ou « Tu me plais » :

L'appât ne sait que trop ce qui forge ses chaînes...

Je t'aime et je te sais : moi qui fuis, toi qui es.

Ma peau était si douce et voilà qu'elle froisse

Au moindre bruissement des doux appels d'antan....

Ma peau était ouatée, elle dissipait l'angoisse

De se savoir si frêle au défilé des ans.

Poche avide à l'envers quand le droit est pervers,

Poche à trous à l'endroit quand l'envers est docile,

Œil poché de profil, regard torve à revers :

La ride a pris la peau pour s'en faire un asile.

Si vieux le parchemin et si vieille l'écorce,

Que le tronc ne sait plus quelle est la feuille à perdre,

À rayer, à tourner pour recouvrer ses forces :

Le printemps est si loin que l'hiver ne peut perdre...

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