Le bourreau et la hache.
C'est le dernier chapitre de ma vie avec Jeanne. Et il commence avec elle.
Je lui ouvre la porte, me reçois une gifle monumentale et vraiment douloureuse. Elle est rouge et essouflé. La colère et la course jusqu'ici ?
"T'a baiser Ruth ?"
"De ce qu'elle m'en a dit c'est elle qui l'a fait."
"Oui bien sure, mais toi tu n'y est pour rien, ce n'est pas toi qui est été te jeté sur elle bien sure. Pourquoi tu m'a fait ça ?? Tu n'avais pas le droit !"
Elle ne pleure pas. Elle me donne visiblement un ordre. J'avais donc ordre de ne pas coucher avec Ruth ?
"J'ai pas couché qu'avec elle."
"Ho ça je le sais, elle m'a tout dit ! Que tu t'étais mis à chialer en pensant à moi, qu'elle avait eu pitié, que vous aviez couché sans vous protégés et qu'au matin tu l'a renvoyée chez elle en lui annoncant fierement que tu t'étais fait pleins de nanas et que tu t'en fou de la protection et tout ! Je risque quelque chose moi ?"
"On s'est presque toujours protégé."
"Pourquoi tu reste aussi calme ! Elle avait raison t'es qu'un con. Tu devrais te confondre en excuse plutôt que de faire comme si tu t'en fichait !"
"... Je m'en fou en fait ..."
Une autre gifle m'atteind, je me masse la machoir et la fixe doucement dans les yeux. Elle s'adoucie.
"Ho je, je suis désolée, je voulais pas te... Pardonne moi je ..."
Elle s'approche et me caresse la joue, me masse doucement la machoir et m'embrasse. Je pense qu'elle ne se rend pas compte de sa nymphomanie, c'est n'importe quoi. Il y a deux minutes elle me hurlait dessus folle de rage, elle m'a frappée et là elle vient se jeter sur moi comme si rien ne s'était passé. Je la laisse faire. Elle fait bien ce qu'elle veut.
Une fois fini, elle me raconte ce qu'il s'est passé ces derniers temps. Elle et son cher amour se sont disputés pour diverses raisons dont les rumeurs de tromperies qui lui sont parvenus. A force d'attention, elle a fini par étouffer ses craintes.
"Ca ne durera pas Jeanne."
Je me lève et m'habille, elle me regarde hébétée comme si je venais de dire une absurdité ou une folie.
"Ho je ne dirais rien hein ne te trompe pas. Mais tu auras des ennuis tôt ou tard. Ne lui présente jamais Denis. Il aime les dramas et je ne doute pas trop qu'il espérait ce genre d'histoire en m'envoyant Ruth."
"Mais si tu le savais alors pourquoi tu l'a fait ? Je ne te suffis plus ?"
"Haha mais tu as disparue un moment quand même et que je sache on n'est pas ensemble. Je fait ce que je veux et tu n'as pas d'ordre à me donner."
Je l'avous, je paraît un peu mesquin mais je ne pense pas à mal. Je suis juste réaliste et sa candeur est amusante. Elle s'attend à ce que je lui soit fidèle alors qu'elle a plusieurs gars et qu'on n'est pas en couple. Je n'ai pas à m'en tenir à elle non plus et je peux être libre de moi-même aussi.
"Je ne l'ai pas apaisé. Je l'ai quitté Pat. Je l'ai quitté pour toi. Je ne voulais pas te le dire parce que je devais avoir une période de deuil de mon ancienne relation avant d'en avoir une nouvelle. Ruth est venue en larme me dire que tu t'étais foutu d'elle avant que cette période ne soit fini. Je devais en avoir le coeur net. Tu me dégoute Pat ! Je ne pensais pas qu'un gars timide comme toi aurait pût être aussi horrible."
"Je ne suis pas timide !"
Elle s'est rhabiller et est partie. Je reste une dizaine de secondes à retourner ses phrases dans ma tête. Elle veut sortir avec moi. Elle le voulait. Elle vient de partir. J'aurais été le seul ? Elle m'aime ?
Je sors en courant, dévale les escaliers et la rejoint en courant. Je l'appel. Elle se retourne. Elle est sur la route. Le camion approche, il klaxonne. Elle le regarde et comprends ce qui va se passer. Je saute et le pousse. Je sens le choc du camion.
Je ne pensais pas qu'on pouvait avoir aussi mal à cause d'une fille. Elle m'a rendu fou, elle m'a cassé. Elle a fait de moi un monstre jouant avec les filles par dépit, car je n'avais pas entièrement celle que je voulais. Je n'ai pas sut me contrôler. Je n'ai pas sut être aimable et attentif. J'ai été un monstre et je m'en sent détruit. Elle m'a brisé le coeur. Elle est venu y déposer un morceau de scotch avant de le balancer sous un camion. J'ai mal. Ma tête, mon corps, mon coeur, mon ego, mon amour-propre... J'ai été détruit de partout, extérieur et intérieur. Ma vie se termine en même temps que ce camion m'achève.
Jeanne je te déteste. A cause de toi, j'ai connu la pire des souffrances et je vais mourir avec elle. Mais tu voulais de moi. Tu m'as choisis. Je t'ai sauvée. Tu ne seras plus cette fille dévergondée n'est-ce pas ?
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