Une lettre
Chère Catherine,
j’ai fait le serment d’être totalement sincère avec vous, je vais donc vous retranscrire le plus fidèlement possible notre dernière discussion.
Au départ, vous me demandez :
« Alors Monsieur K, comment vous sentez-vous ?
— Beaucoup mieux, je n’ai plus d’angoisses, de nuits sans sommeil, de sentiment de vide.
— Alors nous pouvons arrêter l’analyse ?
— Hélas oui.
— Pourquoi hélas, qui dit que nous n’allons plus nous revoir ? »
Soudain, sans prévenir, vous vous jetez sur ma bouche et vos mains s’égarent le long de mon corps.
Juste à ce moment ce stupide réveil se met à sonner : hélas ce n’était qu’un rêve !
Bizarrement, j’entends votre douce voix dans ma tête : «Voyons Philippe, la fin d’une analyse c’est comme une rupture amoureuse : cela se passe toujours mal !»
En maugréant, j’ouvre mes volets et là une douce surprise m’attend.
J’écris immédiatement un haïku que je me permets de vous dédier :
Superbe ciel rose
récompense bien tous nos
réveils matinaux

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