Chapitre IV – L’ombre et la promesse

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Le lendemain, au cours de Défense contre les Forces du Mal, le professeur Lupin fit entrer les élèves dans une salle tapissée de vieux miroirs et de meubles poussiéreux.

— Aujourd’hui, annonça-t-il d’un ton posé, vous allez affronter votre premier épouvantard.

Un frisson parcourut la classe. Certains chuchotèrent, d’autres eurent un rire nerveux. Lysandra, elle, croisa les bras, le regard dur. Elle savait déjà ce que signifiait affronter ses peurs. On ne les chasse pas avec des sorts. On apprend seulement à vivre avec.

Les élèves passèrent un à un. Ron éclata de rire en voyant son araignée géante transformée en pantin maladroit. Hermione pâlit quand son épouvantard prit la forme d’une sévère enseignante lui annonçant des mauvaises notes, mais elle parvint à le tourner en ridicule.

Puis ce fut le tour de Lysandra.

L’armoire s’ouvrit dans un grincement. Un souffle glacé envahit la salle. Et soudain, une silhouette surgit : un corps immobile, étendu, les yeux clos… trop familiers.

Lysandra recula d’un pas, son souffle se bloquant dans sa gorge. Non. Pas ça.

Riddikulus ! lança-t-elle dans un élan désespéré.

Mais le sort jaillit faiblement, et la vision ne disparut pas. Son cœur cognait, sa main tremblait. Elle n’arrivait pas à détourner les yeux de cette figure qu’elle avait juré de protéger.

— Lysandra ! appela Lupin, inquiet. Concentre-toi !

Une voix derrière elle souffla alors :

— Ce n'est pas réel, Lysandra...

C’était Elias. Il se tenait juste à sa gauche, baguette levée. Sans attendre, il lança son propre sort :

Riddikulus !

L’image se brouilla aussitôt, se transformant en un ridicule pantin qui roula au sol avant de disparaître dans un éclat de fumée.

La salle retomba dans le silence. Lysandra resta figée, incapable de bouger, encore secouée par ce qu’elle avait vu.

Elias baissa sa baguette et lui adressa un regard tranquille, presque tendre.

— Tu vas bien ?

Elle aurait voulu le repousser, lui dire qu’il ne comprenait rien, qu’il n’avait aucune idée des combats qu’elle portait en elle. Mais les mots restèrent coincés. Elle se contenta de détourner le visage, le souffle encore court.

Et pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard, elle n’était pas certaine de pouvoir affronter seule ce que ce monde lui réservait.

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