ivresse de minuit
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Mon cerveau débordait d’alcool, mes pupilles se baladaient chancelantes de recoin en recoin en quête de rien. Des visages flous croisaient mon chemin, une douce turbulence mouvait leurs corps ou étaient-ce les effets de l’eau-de-vie mortelle ? Dix ou neuf existences absentes noircissaient ma vision aveugle. La senteur inodore de la frénésie me chatouillait les narines avant de se laisser absorber par le cœur de la nuit claire. Quatre ou cinq âmes corporelles manifestaient leurs ardeurs molles. La noirceur éclatante nocturne tua la lumière opaque qui vivait au cœur de ma prunelle, et les derniers rires. Un seul esprit côtoyait la solitude noire de monde qui habitait désormais la pièce, le mien.
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