Poème glacé

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Le ciel est blanc bardé de brume ;

Le givre couvre les buissons ;

Il fait plus froid que de coutume :

Il faut rentrer à la maison.

Un arbre à l'horizon n'est un vague fantôme

Qui tend sa main livide à la nuit qui descend ;

Mon pas craquant se perd sur l'herbe monochrome,

Dieu se joue, c'est certain, du monde évanescent.

Je veux lover mon corps qui tremble

Dans la tiédeur, entre les draps,

Jusqu'à ce que demain assemble

D'autres couleurs entre ses doigts.

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