On verra bien...

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… si cela prend, si l’usage de ce « iel » entre dans les habitudes et dans le langage courant.

Ma première réponse serait : pourquoi pas ? (et ma seconde : chouette, une polémique !)

En effet, si l’usage de ce pronom correspond à un besoin ressenti par des personnes qui ne se reconnaissent pas dans la construction sociale du genre tel que défini couramment actuellement. Si ces personnes ne se sentent pas proches des archétypes masculins (travail, salaire, macho, bagnoles, chasse…. Etc – attention, je vous ai bien que c’était un archétype, pas que tous ceux qui se définissent comme du genre masculin sont comme ça) ou féminin (maquillage, les gosses, la cuisine, le ménage... et allez, le boulot aussi, mais pas le travail de force, principalement là où un travail de précision est requis, les « petites mains » - encore une fois, il ne s’agit pas de mon opinion sur ce qu’est ou doit être une femme mais bien sur ce qu’on peut appeler des archétypes)

Bref, si une personne (pas facile… la tendance serait de dire « quelqu’un mais là, c’est genré masculin et l’écriture inclusive me gonfle, d’autant plus que qui dit inclusive, dit masculin ET féminin or « iel », ce n’est ni l’un ni l’autre, si j’ai bien tout suivi) ne se sent ni homme ni femme et qu’il veut utiliser « iel » pour en parler, où est le problème ?

Ce qui va être compliqué, ce sont les accords grammaticaux … parce que là, rien n’est prévu. Comment accorder iel avec beau/belle ? on va écrire « beaule » ? ou « bel » (en plus ça existe ça...). Et encore, là c’est relativement simple. Mais sur les adjectifs autres, on met un « e » ou pas ou on met autre chose ?

Tout ça pour dire qu’il faut laisser les choses se faire. Une langue qui n’évolue plus (comme le latin par exemple) est une langue morte. Donc, que la langue française évolue est plutôt rassurant, c’est donc bien une langue vivante. Ce qui sera le « juge de paix », c’est si cet usage devient courant. Si c’est le cas, le ministre de l’éducation nationale et Mme Macron devront bien s’incliner…. Le français sera plus fort qu’eux. Et sinon, et ben tout cela aura fait « pschitt » et on passera à autre chose.

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