Sombre délivrance
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Au bout du couloir la lumière s’est éteinte
Vacille puis expire l’illusoire espoir
Les doigts soudain lâchent le salutaire heurtoir
Simple et séductrice illusion, par l’esprit, feinte.
La gorge arde. Brasier apaisé par l’absinthe.
Ne pas choir. L’âme embrumée fête l’exutoire,
Avant l’âpre résurgence des limbes noires
Qui engloutissent la raison, ultime plainte.
La main fébrile résiste un très court instant
Attrape la dague salvatrice, hésite,
S’épouvante et relâche l’objet scintillant.
Le royaume intérieur s’effrite, se délite
Les doigts s’agrippent au pommeau. Vers le palpitant
S’ouvre en renaissance carmin la paix bénite.
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