LLANSA SE PRÉSENTE

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Les frères avaient disparu dans le silence du destin, fuyant la mort avec application. Ils se déplaçaient le plus souvent de nuit, dans la plus grande discrétion.
Arkan entendait murmurer au cœur de son être une voix qui l'appelait avec insistance. La femme douce...

Octobre offrait toujours de belles journées. Les musiciens avaient aidé à fendre et transporter du bois et ils s'étaient rafraîchis  à la cascade. Enguerrand avait ensuite ramené le repas offert par leur hôte. Une voix attira soudain leur attention :

— Homme de Montalba, quel plaisir de te rejoindre !

Surpris de s'entendre ainsi interpellé sans la plus élémentaire discrétion, Arkan se retourna, faisant face à un personnage d'une quarantaine d'années aux cheveux blancs très courts, entouré de plusieurs compagnons.
Ils s'observèrent quelques secondes puis il répondit :

— Qui me demande ?

— On m'appelle Llansa. Et ce que je veux, question suivante, j'imagine, c'est te faire une proposition.

— Comment m'avez-vous trouvé ?

— C'est simple, tu peux balader Saphira encore un bon moment. Mais pas moi !

Arkan, gêné, s'était revêtu, sous les regards curieux de cette troupe. Llansa s'assit sans façons et s'exclama :

— Eh bien, pour commencer, à en juger par l'état de ton corps, je dirais que Saphi avait un sérieux faible pour toi ! Ensuite, nous travaillons pour Sans-Part. C'est grâce à lui que nous vous avons exfiltrés et conduits chez les guérisseuses Sylves. Elles et lui sont des Différents. C'est important.

— Alors, cette proposition ?

Llansa marqua une pose, visiblement amusé et reprit :

— Je sens que tu ne me fais pas confiance.

— On ne peut rien te cacher...

— Mon but est le même que le tien, débarrasser le monde de Saphira. Et pouvoir un jour de nouveau dormir. Tu connais ça... Qui je suis vraiment ? Une de ses victimes, moi aussi. J'ai eu l'incroyable chance de parvenir à m'échapper. De la chance et de l'aide.

Sans lire précisément dans les pensées, Arkan était très sensible aux « signes ». Et il sentait quelque chose de trouble chez cet homme.

— Je vais t'expliquer ce que tu ressens vis-à-vis de moi et te dire ce que tu veux savoir, Arkan de Montalba. J'ai moi aussi cette sensibilité qui me fait « deviner » les pensées. Alors écoute. Tu as raison, rien n'est aussi simple. J'ai eu une relation privée pendant trois mois avec elle, avant de finir dans son salon.

— Pourquoi ce retournement ?

— Parce que j'ai refusé de devenir comme elle.

— Tu lui as dit non...

— Et ça, c'est extrêmement dangereux.

— Je sais...

— On ne se connaît pas, mais tu le verras, j'ai bien des amis qui ne sont pas les siens. Nous allons la vaincre, nous l'espérons.

— Et je peux vous aider ?

— Oui, car chaque volonté de l'éliminer est la bienvenue. Chaque goutte d'énergie, et tu es bien plus qu'une petite goutte. Toi et ton frère êtes un atout majeur dans notre plan.

— Quel plan ?

— Un plan très basique dans lequel vous êtes l'appât... (sourire de Llansa) et ce n'est pas moi qui l'ai décidé. Nous allons vous suivre, comme nous l'avons fait récemment. Nous ne serons jamais bien loin. C'est nous qui avons défait l'équipe chargée de vous récupérer.

Il y eut un moment de flottement et ce fut Enguerrand qui continua avec surprise :

— Félicitations... et merci... ça va bien nous aider !

— Quand vous avez attaqué, nous avons réussi à fuir par la forêt... ajouta son frère.

— C'était le mieux que vous aviez à faire. Et c'est ma flèche qui a éliminé Thorian. Vous êtes donc débarrassés de lui, c'est un bon début...

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