TENDRE MOMENT D'INTIMITÉ, SECOND ACTE, SAPHIRA et THORIAN

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Saphira se glissa avec délices dans les volutes de vapeur du bain chaud et parfumé qui l'attendait.. Elle soupira d'aise puis se laissa submerger quelques secondes, ressortant lentement. Sa peau avait la blancheur d'un marbre. Son cœur en avait le froid mais son âme était fournaise.

Les bougies illuminaient la pièce, le feu ronflait dans la cheminée. Elle savoura le confort et la douceur de l'instant et sourit à son double dans le miroir. Elle était splendide, le corps musclé, des seins fermes et hauts, une chasseresse. Cette pensée la ramena à son prisonnier, sa plus belle prise. Le souvenir de ce corps lui mit l'eau à la bouche, la faisant flamber. Elle croquerait volontiers dans son cœur, à pleines dents, comme dans une belle pomme. Viande goûteuse que le cœur de l'homme, encore chaud et palpitant... tellement savoureux !

Elle sortit du bain et alla, ruisselante se sécher près du feu. C'était son ensemble rouge, collant et tunique qu'elle voulait revêtir, pour retrouver sa proie. Elle se délectait de le voir soumis au pouvoir de sa beauté. Deux coups frappés à la porte la tirèrent de sa rêverie. C'était sa chère Bête. Il entra, referma soigneusement la porte et s'avança, conquérant à l'assaut de sa Femme nue, tellement désirable. Il l'étreignit, gladiateur fou d'amour, la harcelant de caresses et finit prosterné à ses pieds qu'il baisa tendrement, respectueusement. Comme elle l'aimait, ce géant qui devinait ses désirs comme on lit son chemin dans les étoiles. Elle lui saisit délicatement le menton et le fit se relever.


― Je finis de me préparer et je te rejoins en bas.

― Tu as un rendez-vous galant, ma chérie ? murmura Thorian.

― Ce n'est pas très différent...

― Ça te va bien. J'aime cette flamme dans tes yeux.

― Ne l’abîmez pas trop, j'arrive.

― Tu auras ta part, gourmande.


Il lui effleura un sein, si doux... et sortit, le cœur léger. Elle s'apprêta et se peigna avec soin, essayant diverses parures pour mettre en valeur sa chevelure dense. Elle arrêta son choix sur un diadème d'argent orné d'un unique rubis de belle taille. Elle aimait les pierres, leur lumière. Elle aimait s'en parer, en caresser sa peau si claire.

Ses « Moissonneurs » avaient un instinct pour trouver ces trésors. Et, à chaque voyage, ils lui ramenaient toujours une belle surprise. Elle s'était souvent fait la réflexion que « Les Aïeux » avaient dû crouler sous les richesses pour que l'on retrouve autant de choses, si longtemps Après.

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