Le phare

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Un jour, une tour se dressa, cylindrique, haute. Un escalier intérieur menait à la plateforme haute en traversant différents étages habitables, comme un salon, une cuisine, une chambre pour ensuite atteindre une verrière au sommet, point idéal permettant de vois au loin terre et océan.

Edwin avait utilisé toutes ses capacités, toutes ses connaissances, toutes les techniques qu'il a pu apprendre pendante toutes ces années d'apprentissage et de travail. Il ne l'avait fait que pour elle, la belle Elerinna.
Il savait, qu'une fois la construction achevée, elle quitterait sa maison, là où il l'avait accueillie, maison qu'elle avait rendue plus belle par sa présence, sa personnalité. Elle viendrait vivre dans cette tour, seule.
Certes ils resteront voisins, mais il ne sentirait plus son parfum, elle ne lui ferait plus ces bons petits plats, n'aurait plus toutes ces petites attentions. La vie redeviendra ce qu'elle était avant, morne, morose, ...

Le jour de son emménagement, Elerinna demanda à Edwin de l'accompagner au sommet de la tour. Elle avait une surprise pour lui, comme une inauguration, une crémaillère à pendre. Quand ils grimpèrent, elle posa au sol un panier, et déballa un pique-nique. Ils déjeunèrent ainsi en amoureux, admirant le soleil couchant, puis restèrent jusqu'à la nuit tombée.

Le ciel s'assombri, une nuit sans étoile, le ciel entièrement masqué de nuages. Ils étaient seuls au monde sous la voute céleste noire. Le moment était parfait pour qu'Elerinna déballe son cadeau. Elle sorti du panier un objet emballé de tissu. Lorsqu'elle en écarta les pans, une lumière diffuse, bleutée, apparût. Elle avait apporté la pierre, celle qui avait attiré notre héros vers elle, celle qui les avait réunis. Elle avait travaillé en cachette pour l'enchâsser dans un tissage de lierre. La jeune femme se leva et accrocha la pierre à la charpente au centre de la rotonde. La tour maintenant illuminait au loin, devenant le premier phare de l'histoire.

Edwin, ému de cette attention, embrassa la belle Elerinna, qui lui rendit son baiser enflammé. Leur premier baiser, leur premier contact charnel, hormis les séances médicales prodiguées par Elerinna.

  • Je dois t'avouer quelque chose. J'ai fabriqué cet endroit pour toi. Et je suis triste. Triste parce que je ne pourrai plus te voir tous les jours. 
  • Mais bien sûr que nous pourrons nous voir tous les jours. Nous serons voisins.
  • Certes, mais plus comme avant, comme quand tu viens t'endormir dans mes bras. Toutes tes petites attentions vont me manquer.
  • Tu sais que j'ai besoin d'un endroit sûr quand arrivent les tempêtes. Tu te souviens de ta promesse. Et tu sais que tu ne sauras pas la tenir si je reste dans ta maison.
  • Elerinna ... je dois te dire ...
  • Oui, dis-moi, parle sans crainte
  • Je crois ... que je t'aime.

Elerinna regarda Edwin dans les yeux, et sans dire un mot, fit tomber sa robe à ses pieds. Elle se retrouva entièrement nue, pour la première fois, devant lui. Elle lui pris les mains pour se coller contre son torse, avant de lui tendre ses lèvres.

  • Je crois que je t'aime aussi. Depuis longtemps. Mais il est trop dangereux pour moi que tu m'aimes. Alors profitons de cette nuit, de cette nuit unique, et ensuite nous deviendrons voisins, et meilleurs amis.
  • Je n'ai jamais ...
  • Connu de femme ? Je m'en suis rendu compte. Ne t'en fait pas, je te guiderai.

Lentement, elle deshabilla le jeune homme et le fit s'allonger sur la nappe. Dans la nuit, sous la lumière bleutée de la pierre, elle s'assit sur lui et commença une chevauchée lente, prenant les mains de son amant pour les placer sur sa poitrine.
Depuis les soins qu'elle avait prodigué à Edwin, elle connaissait tous les signes de montée de son plaisir, et elle fit tous les efforts pour le maintenir le plus longtemps possible. 
Lorsque le moment fût arrivé, elle synchronisa ses mouvements sur le rythme des vagues caressant la tour, lentement, en profondeur, aussi profonds que les sentiments qu'ils se portaient l'un à l'autre.
Faire atteindre à Edwin le paroxysme du plaisir provoqua la jouissance de la belle, qui déclencha l'abandon du jeune homme. 

S'écroulant dans ses bras, Elerinna se lova, et Edwin la serra contre lui. Ils restèrent ainsi de longues minutes, toujours soudés l'un dans l'autre. 

  • J'ai une proposition à te faire, mon chéri. 
  • Une proposition pour quoi ?
  • Pour que nous puissions vivre ensemble.
  • Dis-moi, je suis prêt à tout pour te garder auprès de moi.
  • Alors nous vivrons ensemble, dans ta maison, dans notre maison. Et les jours de tempête, je viendrai m'enfermer dans la tour. Bien sûr, tu respecteras ta promesse, tu ne devras jamais me voir lorsque je serai ici. Ainsi, tu ne m'entendras pas crier, et tu ne seras pas tenté de venir me rassurer.
  • Je t'ai déjà fait cette promesse, et tu sais que jusqu'à aujourd'hui, malgré la douleur qu'elle me cause, je l'ai toujours tenue.
  • Alors qu'il en soit ainsi. Maintenant, restons ici, à profiter de la chaleur de cette nuit. Dors, mon chéri, et nous verrons de quoi demain sera fait.

Le lendemain, revenant à leur maison, les amoureux trouvère le village attroupé. Ils voulaient les remercier. Des pêcheurs perdus sans les étoiles avaient retrouvé le port grâce à la tour, qui jamais plus ne fut considérée comme un désavantage, mais comme un repère pour tous les égarés.

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