Chapitre 7

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J'ouvre les yeux sur un plafond blanc. Je mets quelques secondes à retrouver mes esprits et puis je me souviens. Lorsque je me rappelle tout ça, je me mets à rire, de la blague qu'ils m'ont faite car ils m'ont bien eus. Mais mon rire sonne faux, un rire assez hystérique, un rire de folle ! Car au fond de moi, quelque chose me dit que c'est peut-être vrai et ça je ne peux pas l'accepter.

Soudain, une voix retentit :

« Alors ma choupette, ça va mieux ? Nan mais franchement quelle idée d'annoncer ça comme ça ! Ah la la, ces magiciens se croient vraiment tout permis. Nous au moins les trolls on sait faire ça avec tact ! »

Je me tourne vers la voix et ce que je vois me fait sursauter d'étonnement. C'est un petit être qui ne doit pas faire plus d'un mètre avec la peau d'un aspect vert grisâtre un peu comme de la pierre recouverte de mousse. Cela doit être une femme car elle a des formes assez féminines. En guise de cheveux, elle a des sortes d'algues relevées en un chignon.

« Et bah alors choupette, tu n'as jamais vu de troll de ta vie ? Oh mais oui, suis-je bête c'est le cas. Je m'appelle... »

Et elle émet un gargouillement inintelligible.

« Mais tu peux m'appeler Marie-Jeanne»

Puis elle continue son interminable monologue. Mais je ne l'écoute plus, j'ai décroché au mot "troll". Je ne sais plus quoi penser. Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Pourquoi de tous les humains sur Terre, il faut que ce soit moi qui aille dans cette académie farfelue ?Je suis là, perdue dans mes pensées pendant que l'infirmière blablate lorsque Mme Deneq entre. Elle se dirige vers moi et s'assoit sur le bord du lit.

« Marie-Jeanne, pouvez vous partir s'il vous plait, il faut que je parle à Maeva.

- Bien sûr, Madame.

- Alors Maeva, ça va mieux ? Je suis vraiment désolée d'avoir dû t'annoncer ça comme ça, j'aurais dû le faire avec plus de tact mais c'est la première fois que nous devons annoncer cela à nos élèves, d'habitude ils le savent déjà. Normalement, ce secret se transmet de génération en génération. Mais toi, tu as eu le malheur ou le bonheur d'être né dans le premier couple magicien-humain.

- Attendez, vous êtes en train de dire que soit mon père, soit ma mère est un magicien ?

- Oui. Et je pense qu'au fond de toi tu sais très bien qui est le magicien.

- C'est mon père, pas vrai ? Mais attendez, ne me dites pas que s'il est mort c'est à cause de ces histoires de magie.

- On n'a jamais su pourquoi ton père est mort mais oui, on pense que ce n'était pas une tumeur normale mais un sortilège. Cependant on n'a jamais pu prouver quoi que ce soit.

- Mais ma mère m'a dit que mon père aurait souhaité que je reste à l'écart de cette académie !

- Oui mais ce que tu ne sais pas c'est que ton père faisait partie des Dix Grands. Ce sont les dix magiciens les plus forts, les plus puissants. Or, en tant que fille d'un puissant magicien, tu seras la cible privilégiée des ennemis des magiciens. C'est pourquoi j'ai pris la décision de t'amener ici, pour que si jamais un malheur arrive tu saches te défendre, même si ça a été difficile de convaincre ta mère.

- Mais ma mère, elle est au courant ?

- Non, pour elle c'est juste une académie où ton père a fait ses études et dont il a de mauvais souvenirs. Rien de plus. Je vais te laisser te reposer encore un peu le temps de diriger ça et puis lorsque tu te sentiras mieux, rejoins-nous dans la salle de bal. »

Puis, elle partit. Je restais allongée sur le lit, à ruminer ce qu'elle m'avait dit. Je ne savais plus quoi penser...

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