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En ce soir de décembre
J’voudrais être là quelque part
Ne pas cracher les cendres
Du haut d’mes frêles remparts
J’porte un masque pour cacher mes guerres derrière
Mes cicatrices, c’est la couverture d’mon livre
Tu sais, j’vis comme un courant d’air
Et j’ai tout l’temps l’air de vivre
J’aimerais enfin chialer
Tout cette foutue peine
Ne plus la voiler
Derrière tant de haine
C’est trop
J’arrive plus à parler
J’ai des maux plein la bouche
Alors j’enfile les vers comme les verres
Je continue d’me prendre des claques
Dans la poussière de mon empire
Tu sais, j’aimerais sauter dans les flaques
Pour éclabousser mes souvenirs
J’suis un funambule somnambule
J’ouvre les yeux et j’perds le fil
Mon chagrin n’a pas de virgule
Chaque jour c’est Tchernobyl
J’écris le blues de mon crépuscule
Entre deux envies d’cachetons
Mais c’est qu’le préambule
De c’putain de marathon
C’est trop
J’arrive plus à parler
J’ai des maux plein la bouche
Alors j’enfile les vers comme les verres
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