Etat mental

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— Maman ?

— Roberto m’a informé que tu te reposer. Je t’avais cherché partout.

— J’ai oublié le rendez-vous à l’hôpital ?

— Non, c’est la semaine prochaine.

— Pourquoi tu es là ?

— Je n’ai pas le droit de venir te voir ?

— Si, c’est juste que c’est rare. Et Adela ?

— Pourquoi tu me parles de ta sœur ?

— Elle est quand même professeur ici. Si tu viens pour moi et pas…

— Ne me fais pas une crise de jalousie. Je suis passé aussi la voir mais pas beaucoup, elle avait une réunion. En fait, je suis venu vous proposer une bonne vielle sortie entre filles ! Votre bonne veille mère avec mes deux princesses.

Son enthousiasme me fait chaud au cœur et je m’assoie pour prendre le temps de lui répondre.

— Où ça ? Quand ?

— On mange en ville puis on improvise.

— D’accord…

— Tu dors mal c’est ça ?

Roberto ne lui a quand même pas tout dévoiler, si ? Si… Sa main sur ma joue accompagné de son air inquiet, me ramène à ses heures sombres. Je suis prise au piège. Fuir est d’abord mon seul refuge.

Je regarde mon téléphone avec un message de Roberto. Envoyer deux heures avant. Pas le temps de répondre, je file me rafraichir, prendre mon traitement sous l’œil de ma mère. Elle continue la torture quand je me change.

— Marta. Fuir n’est jamais bon, tu le sais.

— Pas maintenant maman.

— Alors quand ?

Elle se place à ma hauteur et la colère monte en douceur. Les attaques reprennent et je suis prête à me défendre.

— Tu n’as jamais rien dit depuis ce jour. Je comprends le secret médical et le choc traumatique sauf que ton inconscient t’a joué des tours la dernière fois. X, c’est forcément quelqu’un qu’Eva connaissait, peut être toi aussi. Et…

— Maman ! Je n’ai jamais rien su ! C’est la vérité ! Crois-moi que j’aurais craché le morceau à l’occasion ! Alors pourquoi tu tiens à remettre le couteau dans la plaie !?

— Pour t’aider ma chérie. Tu n’as pas conscience de ton état. Depuis ton retour, en parlant avec Roberto, ta sœur, ton père et même tes professeurs, tu racontes parfois des petits délires. Rien qui ne dure vraiment.

Je la fixe comme une extraterrestre. De quoi elle me parle ?!

— Pour le moment ce sont des épisodes de courtes durées et du dors mal aussi. Alors oui, tu te poses la question, de savoir pourquoi on ne t’a rien dit. On voulait voir comment ça évoluer.

— Tu me fais peur maman ! Je ne suis pas comme ça ! Ce sont vous qui le pensez juste pour nuire à mes projets !

La porte s’ouvre sur ma sœur qui m’a entendu. Ma mère baisse les bras en sa direction et je ne comprends pas ce qui se passe. Je replace mon attelle.

— C’était une courte réunion maman.

— Oui, je vois ça.

— On va manger ? Marta, tu viens avec nous ?

— Vous êtes sage en apparence. Je vais choisir le lieu, j’arrive.

Le prend mon téléphone pour écrire à Roberto et on s’en va direction la voiture de ma mère. Elles attendent un peu avant de me reparler de mon état et je ne réalise toujours pas ce qu’il sait passer. Faut que je consulte mais je refuse pour le moment, persuadé que je vais m’en sortir.

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