Chapitre 4
Un mois.
Un mois, que ces mots résonnent dans le silence. Un mois, que ce masque ne me quitte que dans mon lit.
C'était du harcèlement. Ce que j'ai subi, c'était du harcèlement.
Le soir, je m'endors les yeux gonflés de larme. Mais le matin, seul mon cœur est gonflée de rancœur. Je me cache. Dans des silences, dans des regards, dans des poésies, aussi.
Personne ne sait. Ni ma mère, ni mes amies. J'ai l'air d'une poupée qu'on maquille et qu'on habille. Je me tais et je me laisse faire. Pourtant, il y a une infime différence entre elle et moi : je pense.
Sous la douche, en classe ou dans l'obscurité de la nuit, mes pensées cavalent. Beaucoup de souvenir sont remontés. De temps à autre, je me remets en question. Je mets en doute ces affirmations.
Est-ce-que c'était vraiment du harcèlement ?
Dans ces moments-là, je souffre énormément. J'ai besoin de mettre un nom, le vrai, sur ma douleur.
Loin des standard, comme d'habitude, je réfléchis.
Ce n'était ni des coups, ni des insultes.
C'étaient des mots durs, méchants, c'étaient des regards cinglants, sans filtres. C'étaient des rires, des blagues.
Toujours plus souvent. Toujours plus dure. C'étaient répété et c'est douloureux. Alors, pourquoi je doute ?
J'aimerais tellement que la réponse soit si facile.
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