CHAPITRE II : Flore et Thibaut (suite)
Les deux femmes prirent Flore par la main et l'amenèrent face au bassin. Thibaut la vit hésiter avant le contact avec l'eau fraîche. L'officiant se tenait devant elle et les deux femmes derrière, puis, rapidement, il bascula Flore dans l'eau, retenue par les deux assistantes. Elle fut totalement immergée, mais se redressa très vite. Elle s'essuya le visage et se dirigea vers Thibaut avec un sourire timide pour donner le changement et l'encourager. Elle ne s'était pas rendu compte que le tissu de lin mouillé lui collé au corps et était devenu presque transparent, la montrant comme nue. Aucun détail de son anatomie n’était caché. Thibaut ne pouvait détacher son regard de ses deux magnifiques seins avec les aréoles très foncées, la petite fossette du nombril et enfin ce triangle magique que l'on devinait à travers l'étoffe. Il seit avec effarement que son sexe allait le trahir. Il rentre dans l'onde fraîche et le contact du froid résolut le problème. Il se vit à son tour basculé dans l'eau et tout aussi rapidement redressé. Alors qu'il se relevait, il crut entendre un murmure venant des racines de l'Ahnenbaum, comme une bénédiction des ancêtres qui veillaient sur leur union. Il apprécia d'en ressortir et constata que c'était maintenant Flore qui le fixait intensément et il comprenait pourquoi. Il pouvait suivre ses yeux qui voyageaient sur ses épaules, descendaient le long de son abdomen et restaient accrochés sur son bas-ventre. Il fut gêné et se réfugia dans la couverture qui lui tendait une prêtresse. Celle-ci lui adresse un beau sourire. Ils se séchèrent et se changèrent à l'abri de la chaude étoffe de laine.
— Mes enfants, je me réjouis pour vous. Les Dieux nous annoncent une union sous les meilleurs augures. Je vais maintenant déterminer la date de la cérémonie.
Le Wispergardriposa ses mains sur le tronc de l'Ahnenbaum. Il ferma les yeux et murmura une incantation inaudible. Flore et Thibaut se tenaient en retrait ; ils se prirent la main. Le prêtre se retourna et vint vers eux.
— Ce sera pour Mabon, le meilleur moment où les récoltes sont mûres, quand les racines s’ancrent profondément dans la terre.
Le meilleur, le meilleur, encore plus de quatre mois à attendre, maugréa Thibaut qui gardait définitivement l’image du corps nu de Flore ancrée sur sa rétine.
Ils échangèrent un long regard et Thibaut devina qu’elle pensait la même chose. Ils ne purent retenir un fou rire.
— Allez maintenant. Nous nous reverrons pour votre union

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