PIEGE

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LEY

Complètement perdue dans cette vision fantasque de Lucas, j'empoigne le membre de Sorel. Excité, je frotte ma joue contre son pénis, que je sens gonfler entre mes doigts. Derrière la fine paroi de l'alcôve, je perçois ses gémissements de satisfaction, ce qui a pour effet d'augmenter la pression sur mon entre-jambes.

Putain, ses halètements me font tellement mouiller que je finis par me trémousser d'impatience. Les perles de sève situées sur mes lèvres s'écoulent vers l'intérieur de mes cuisses. Encouragée par se fulgurant désir et l'odeur de ma propre cyprine qui remplie l'air, je raffermis alors ma poigne sur sa bite dure, douce et lisse.

Mon cœur bat à cent mille à l'heure, mais je m'applique à masturber sa hampe. Je la frotte fermement de bas en haut, afin de susciter chez lui l'envie de ma langue sur son gland. J'oublie le monde qui m'entoure et, sans ouvrir les yeux, je suis de la main les terminaisons nerveuses de sa queue. Mon clitoris palpite de besoin dans sa prison de dentelle, mais je reste cependant concentrée sur le plaisir que je souhaite lui octroyer.

Je me lèche les lèvres et rapproche mon visage afin de lui prodiguer de petits baisers. J'accompagne mes baisers de la langue afin de mouiller davantage la couronne de son gland. Sorel pousse un râle de frustration.

- Bordel, Ley ! dit-il comme si je le tuais à petit feu.

Mes sens, quant à eux, sont complètement exacerbés. Mais étrangement, je ne pense pas à ma propre satisfaction et continue à torturer Sorel de la langue. Je lèche son pénis avec application, puis je le prends totalement en bouche. Ses halètements se font de plus en plus pressants. Il cambre son corps un peu plus vers moi, afin d'être satisfait.

Décidée à lui faire perdre la raison, je lui caresse le testicules de mon autre main. Je décalotte et recalotte son gland de mes lèvres. Excitée, j'induis de rapides va-et-vient afin de le mener vers une longue jouissance, quand je sens des yeux fixés sur moi. Troublée par ce sentiment de malaise, je relève le visage.

Je manque de m'étrangler quand mes iris tombent sur l'expression meurtrière de Lucas. Il me regarde me défiant de continuer. Je déglutis avec difficulté, la bouche encore autour du membre de Sorel. Une part de moi est pétrie de honte, mais une autre veut le provoquer jusqu'au bout, même si une petite voix me dit que c'est une très mauvaise idée. Intérieurement, je panique, car je ne sais pas du tout comment réagir à cette situation.

Après tout, je ne lui dois rien. Or, plus je tarde à prendre une décision et plus je sens que cette situation va déraper. Le visage Lucas passe par plusieurs expressions. D'abord une rage pure, suivi de dégoût, avant d'afficher une violence qui frise la folie. Bordel de merde ! Il est diabolique. Que dois-je faire, bon sang ? Je ne lui dois rien !

Alors pourquoi me préoccuper de sa réaction ? Je fais durer les choses grâce à de petits coups de langue sur la queue de Sorel. Puis, ma décision prise, j'empoigne de nouveau la pénis de Sorel, ouvre grand les yeux et plongent mes iris dans ceux de Lucas. Je suis une véritable fontaine.

Mon désir compte peu, car je tiens là ma vengeance contre ce connard arrogant. Il dit me vouloir et pourtant, sa bite fourrée dans le cul de Séréna vibrait de jouissance. Des perles de liquide apparaissent sur le gland de Sorel, distillant une odeur musquée.

J'ouvre encore plus la bouche et prends celui-ci dans ma gorge et le pompe avec ardeur. Il répète mon nom comme une putain de litanie, son gland se gonfle et une légère contraction me prévient qu'il s'apprête à jouir. Je me retire au dernier moment et il se déverse sur mon décolleté. Au moment où je lève de nouveau les yeux je me retrouve arrachée du sol.

C'est un Lucas aveuglé par la rage qui me remonte d'un seul mouvement. Sorel, qui s'apprête à s'asseoir de nouveau avec moi sur la banquette de l'alcôve, est repoussé d'une seule main. Celui-ci qui m'entraîne de force vers la sortie. J'essaye de me débattre, mais je n'arrive pas à me défaire de sa prise. Il ne me regarde même pas, et progresse dans les couloirs de l'Aurora avec une rapidité impressionnante.

Il ouvre une porte et me pousse à l'intérieur, Je me recule au point de me retrouver complètement acculée par lui contre un des murs de la pièce. Nous sommes tous les deux essoufflés et haletants. Il ne me laisse cependant aucun répit, pressant son corps contre moi, il explose brusquement.

- C'est ce type que tu désires ?

D'étonnement, je baisse les yeux un instant. Or, lui est animé d'une telle hargne qu'il crie encore plus fort.

- Regarde-moi bordel ! Regarde-moi, comme tu m'observais alors que tu l'étreignais de ta bouche.

Enragée, je lève les yeux sur lui. Démunie et hostile d'être acculée ainsi, je me mets à crier aussi.

- Qui es-tu, Lucas Lambert ? Qui es-tu pour interférer dans ma vie ! Qu'est-ce qui te donne le droit de penser que tu peux émettre une quelconque opinion sur qui je peux baiser ou non ? Quel est donc ce degré d'importance ?

- C'est toi, putain. C'est toi qui me donnes ce degré d'influence. Ta bouche peut me mentir autant qu'elle voudra, tes yeux, eux, ne peuvent me tromper. TU ME DÉSIRES ! JE SAIS QUE TU ME VEUX COMME MOI, JE TE VEUX ! ALLEZ, VAS-Y, MENS À NOUVEAU.

Je le scrute et secoue la tête, il n'est pas question d'avouer un truc de ce genre. Je tente de le repousser, pointe un doigt sur son torse et hurle à plein poumon.

- JAMAIS ! JAMAIS, JE NE SERAI PAS À TOI. - Mais qu'est-ce qui te terrorise autant ? - Je n'ai peur de rien. Lâche-moi ! - Il n'est pas question que je te laisse.

Il n'est pas question que je te laisse. Il s'approche de moi, me caresse le visage avec tendresse, enroule ses bras autour de mon corps et pendant un bref instant, je suis tentée de me laisser aller. Mais comment le pourrais-je ? Comment envisager de laisser cet homme pénétrer ma vie.

Même baiser serait trop intime, parce que pour une raison que j'ignore, il ne me fait pas peur. Je me sens beaucoup trop apaisée en sa présence. Et s'il n'était qu'un mirage ? Comme d'autres illusions fugaces de mon passé qui m'avaient pourtant laissé des traces indélébiles.

Flash Back

- Je ne peux pas te prendre avec moi, Ley, je suis vraiment désolée.

Elle secoue la tête l'air navrée.

- S'il te plaît, Vayia.

J'en suis presque à me mettre à genoux pour la supplier. Les circonstances sont malheureuses et son attitude attise ma colère, mais je pense surtout à Ely.

- Je ne peux pas !

Me heurter à ses refus me brise de l'intérieur, mais je m'accroche pour Ely.

- Mais tu n'as pas saisi ?

J'avance encore vers elle, décidé à lui faire comprendre la situation.

- Qu'est-ce que je n'ai pas compris ?

Elle semble exaspérée et aussi désespérée que moi.

- Si tu ne nous aides pas, ils vont nous séparer Ely et moi! Je t'en supplie.

- Ma tante n'acceptera jamais de nous prendre toutes les trois !

Sa tête est baissée, comme s'il n'y a plus d'espoir.

- Tu avais promis, Vayia.

Je sais que je ne dois pas la faire culpabiliser, mais même si mon sort m'importe peu celui d'Ely revêt d'une grande importance pour moi.

- Je sais, Ley, mais pour elle, vous n'êtes que les belles-filles de mon père.

- Nos parents viennent de mourir Vayia, comment peux-tu nous abandonner ?

- Ne sois pas injuste. Ce n'est pas de ma faute et tu le sais.

Abattue, je me laisse glisser au sol.

Fin Flash Back

Toutes les personnes auxquelles j’ai tenues m’ont abandonnée, menti, trahie. Et avec ce connard, ce ne sera pas différent ?

Je le repousse.

- Je ne peux pas.

À ces mots, il semble désespéré et en colère, mais ne s'éloigne pas de moi pour autant.

- Pourquoi ? Dit-le moi. Je te veux, Ley Carré. Je ne compte pas abandonner.

- Tu ne peux pas comprendre.

- Bordel ! Comment peux-tu décider de ça ?

Il se rapproche de moi, attrape mon puis m'embrasse alors avec violence, et rage. J'ai l'impression d'être prise dans un raz-de-marée dévastant tout sur son passage.

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