Ils ont le soleil au cœur,

Et des bourrasques plein les yeux.

Des chevaux sauvages galopent

En silence dans les plaines

De leurs souvenirs lointains.

Ils sont réunis autour du feu

Des nuits fraîches d'automne,

Et sous celui de la voie lactée,

Dansant l'été au son des harpes,

De la pluie et de leurs songes.

Le temps passe comme le sable

Coulant entre leurs doigts,

Et rien ne les retient ici, ni ailleurs.

Ils sont libres et joyeux,

Leurs larmes parfois arrosent

Les pierres qui se souviennent.

Si vous les entendez rire,

Ou murmurer dans vos rêves,

Faites leur bel accueil,

Car ils portent l'inspiration

Sous leurs capes de nuages.

Ils passent comme des vols

D'oiseaux au dessus des fleurs,

Rasant les toits et les esprits...

Au son de Omnia Poëtree, Gröne Lunden

À Bugarach.