Vêtue de fraîches brumes,

Je danserai dans le sous-bois,

Laissant venir la nuit pas à pas,

Où se faufileront les ombres,

Entre les troncs oscillant,

Sous le vent en tempête,

Les larmes, perles du ciel tombant,

Douce musique en ce palais végétal.

Je voudrais pour toujours demeurer là,

Dans mon tendre pays sylvestre,

Pour vivre mes jours en joie et paix,

Sous la tendresse des branches,

Embrasser la terre encore tiède,

De mon dernier souffle, épouser le vent.

Et mon corps silencieux nourrira l'humus,

Une graine serrée dans ma main,

Pour l'offrir au vert printemps.