Selon les éristes

2 minutes de lecture

Érès, l'Architecte, naquit de l'altération expulsée par le chaos originel.

Il devint le vent, puis la lumière. Les astres furent ses yeux. Sur son passage, le chaos originel perdit sa cohérence et céda la place à la terre. Les montagnes gagnèrent sur l'abîme, les forêts poussèrent sur l'inanité, les plaines progressèrent sur le néant et l'eau prospéra sur le vide.

Afin de consolider sa création et prévenir le retour du chaos originel, Érès créa quatre créatures : les Humains doués d'une prodigieuse ingéniosité, les Nains auréolés d'une sagesse inouïe, les Dragons dotés de sens inégalés et les Géants pourvus d'une force démesurée. Cependant, il fut surpris de constater qu'elles étaient altérées par la puissance corruptrice. Car les Humains manquaient cruellement de force brute, Les Nains étaient privés de sens développés, les Dragons ne faisaient preuve d'aucune ingéniosité et les Géants incarnaient l'inverse de la sagesse.

Le chaos originel s'engouffra dans ces imperfections et engendra la guerre, la famine et la maladie pour les exploiter. Instruments de vengeance et de mort, les trois fléaux œuvrèrent pour l'entité supérieure sous de multiples formes.

Érès fut mis en échec, mais de sa fièvre ardente naquirent les divinités. Il les dota du pouvoir magique et leur donna la charge de guider les quatre créatures majeures vers l'accomplissement, lequel vaincra définitivement les trois fléaux.

Bellus, Égéa, Inolo, Dunarr, Cornuros, Pandika, Hymirion, et toutes les autres divinités, coordonnèrent leurs efforts pour accompagner l'ensemble de leurs sujets vers le grand destin. Ils reconnurent toutefois la faculté ultime des Humains à atteindre l'accomplissement, en comparaison des trois autres créatures jugées moins aptes.

Les Humains se dressèrent donc en première ligne dans la lutte contre les trois fléaux. Sous le patronage bienveillant des dieux et des déesses, ils établirent leur légitime domination sur le Vieux Monde afin de repousser l'engeance du chaos originel.

Mais les trois fléaux se nourrirent de cet affrontement pour altérer les corps purs. Ils dépecèrent les Humains en de multiples peuples et disséminèrent le vice parmi eux. Les immortels n'eurent d'autres choix que d'abandonner les Sakases, grisés par leurs propres ambitions célestes. Ils s'en remirent alors aux Nordaléens puis à leurs enfants, les Barbares.

Un dieu jaloux, Ulfanha, céda également aux sirènes des trois fléaux et devint même leur architecte zélé. Il alimenta la dégénérescence du monde en générant les damnées, les harpies, les mordants et les cyclopes, versions corrompues des quatres créatures majeures.

Dupées par le dieu funeste, ces dernières implorèrent la protection d'Érès. Les Humains, en particulier, invoquèrent les divinités afin de les guider dans leur quête de l'accomplissement.

Ils sont les élus des immortels ; ceux qui emporteront leurs faveurs pour éradiquer les trois fléaux.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Tellus ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0