adapté d'une histoire vraie avec certains détails fictifs.

premier juillet: on s'était capté avant devant un film sur la trans-identité. Premier contact je te trouvais drôle et attachant.e. On se recontacte un soir et soudainement on discute, on papote à partir de rien comme si on était des bêtes de potes. Pourtant, J'ai senti un petit vent prophétique dans mon corps, c'était étrange mais je fermais ma gueule. Aucune réelle raison on discute sur du vide comme tant de discussion qu'on écoule dans cette époque. Et pourtant, ça m'intéresse. Tous les soirs d'avant, j'étais sorti dehors pour regarder le ciel nocturne. j'étais dans une humeur un peu noire ce soir où on a discuté, l'accumulation de sentiments peut créer des crises d'anxiété. j'étais un des seuls connectés au serveur que je considère comme une maison depuis 2-3 mois. Devant mon ordinateur, j'écoutais Skyclub de Népal en essayant de me calmer. On s'est mis à discuter, j'avais désespérémment besoin de me changer les idées. Ce soir là, j'ai laissé mon âme voyagée en osmose avec la musique, je me sentais planer. Y'a des jours, je me dis que je suis un camé sans drogue. Ce genre de vibe où je me déplace dans ma petite bulle, je n'avais pas rencontré quelqu'un capable de me rejoindre dans ces moments-là. Iel était différent.e, iel a surement un château dans le ciel comme dirait Scylla, iel car qu'elle soit une fille ou un garçon n'aurait pas changé ce que j'ai ressenti ce soir là. iel était là.

Pourtant, tu 'la fait. Tu m'as touché à ce moment là alors que j'avais l'impression de voyager parmi les étoiles comme le Petit Prince. Je me suis senti secoué. on connait tous ce moment où on a l'impression qu'on a toujours été seul avant, du moins, on a l'impression que d'un seul coup, la personne qu'on rencontre est la seule qui est capable de nous rejoindre. Je me suis senti si bien ce soir là.

La discussion se poursuit, j'enchaîne sur la musique Ocarina d'Almyr. On discute d'iel, de sa vie, de la mienne. Puis d'un seul coup, quelque chose souffle la bulle où nous sommes. Nous arrivons au bord d'un lac imaginaire, les étoiles nous saluent et nous assistons au couronnement du silence. Une fois roi, il nous laisse discuter paisiblement. Je l'imagine comme une personne lumineuse, une personne qui transcende les rayons de la lune pour créer sa propre lumière. Je me sens si bien. Si nous étions l'un en face de l'autre, j'aurais laissé le silence gouvernait sur son invisible royaume. Je serai resté en paix. D'un seul coup, je n'avais plus envie d'être un météore dans ma vie, j'avais envie de rester debout, de courir, de voler, de me téléporter à ses côtés. En une nuit, ceux qui me lisent doivent trouver cela ridicule ou naïf. Le plus triste avec une personne adulte c'est qu'elle se sent obligé de briser l'illusion, de détruire la naïveté pour ramener l'enfant sur terre. Pourquoi ne peut-on pas être adulte et se laisser bercer d'illusion l'espace d'un instant dans un monde où on nous vend sans arrêt ses mêmes illusions à des prix différents. Peu importe la drogue que vous choississez, on se retrouve enchaînés. Mais on ne doit pas s'arrêter à la négativité sous peine de se laisser engloutir par l'angoisse et par nos démons. Ce soir là, tout pouvait m'arriver, je me sentais bien. Soudainement, cet instant de paix est brisé par l'adulte en devenir qui se trouve en moi et en iel. Je me retourne dans mon lit, la musique passe sur Trop beau de Lomepal. Je réalisais soudainement que cette nuit était unique, je me suis mis à craindre le soleil, je voulais le supplier de ne jamais arriver, le ralentir un instant. On a continué à discuter tout au long de cette nuit. On créait une sorte de monde rêvée, quelque chose de calme au milieu de tout ce bruit. On évoquait nos rêves à tour de rôle. Iel senti mon inquiétude et iel me regarda sans sourciller. Nous étions deux et iel ne voulait pas que je pense à demain. Pourtant, je savais que cela lea taraudait aussi. J'avais l'impression qu'iel me connaissait depuis toujours. Pourtant, iel ne pouvait se rendre compte que si je me projette c'est parce que j'ai peur de tout perdre, ça m'angoisse toujours.

Iel était magnifique, un air simple et des cheveux en demi-teinte, un clair-obscur toujours présent dans mon coeur. Iel avait des problèmes, des soucis de moral. Au fil de la nuit, nous nous comprenions de mieux en mieux et émergea ainsi les premières différences. Rien de dramatique. La seule chute que je peux donner à cette nuit est le serment indicible qui est venu se glisser entre nous. "à la prochaine nuit, on se reverra". Je sais pertinemment que ce genre de flamme est difficile à entrevoir de nouveau. Pourtant, il y'a cette base, ce lien, ce fil cousu de fil rose et jaune qui s'est lié entre nous. J'ai cette nuit dans la peau, presque autant que la personne que j'ai rencontré.

Je suis finalement retombé sur Skyclub de Népal, devenu un symbole malgré lui. Peu importe quand tu lira. Avant, après ou pendant. Que tu as fini par me détesté ou que tu m'aime encore. Je veux que tu sache que tu as compté dans la vie de quelqu'un et je ne suis certainement pas le seul. Bonne nuit jeune fleur de la nuit.

Je repense à cette nuit. Au fond, c'est certainement le caractère éphémère de cette nuit qui l'a rend magique, j'ignore si je pourrais ressuciter cela pour iel, j'ai fini par comprendre que la découverte est différente de l'habitude, la passion et l'intérêt sont différent. J'ignore ce que renferme demain mais vu que chacun de ses messages me fait sourire, qu'est ce que je peux demander de plus ? Je lui donnerai toute la force dont je dispose, iel le mérite et j'ai envie de continuer à lea découvrir, à apprendre à lea connaître. Les nuits suivant furent différente et peut-être que cela est pour le mieux, nous avons découvert chaque nuit quelque chose sur l'autre mais ça c'est pour le prochain chapitre.

au revoir cher lecteur ! au revoir à toi, je sais que tu me lira. Je dispose cette citation pour toi

1. "Aimer, c’est savoir dire je t’aime sans parler." Victor Hugo

je sais que cet citation te fera sourire. j'espère que tout ce texte aura cette effet.