Séance 12 : Surplus et sincérité

4 minutes de lecture

Psy : Vous pouvez commencer ...

Moi : C'est quand qu'on intègre l'article en surplus ?

Psy : Je ne m'occupe pas de ce genre de chose. Vous dites que c'est un article de surplus, mais il n'est pas fini et ne respecte pas votre "sincérité" d'écriture.

Moi : Ce n'est pas vraiment un problème.

Psy : Pourtant regardez vos dires dans la précédente lecture.

Moi : Ah oui, je vois ce qui vous inquiètes, cela ne serait pas vrai, pas sincère car produit et stocker comme un surplus. Or, la sincérité avec le lecteur ne repose pas sur le fait d'être écrit ou stocké, c'est donné conscience au lecteur d'une partie invisible. L'invisible est ce que le lecteur ne sait pas, ceux sur quoi on peut tricher. En disant, que c'est un surplus, je fais prendre conscience au lecteur d'une préparation, comme si c'était écrit par avance.

Psy : Vous prétendez que préparer des articles c'est mal que cela nuit à votre sincérité.

Moi : Non, j'ai dis qu'écrire trop d'articles peu engendrer une production remplie de faux, remplie d'une non envie d'écriture. J'avoue que le concept repose sur une écriture de l'envie et de l'instant. Cependant, je peux écrire par avance et venir discuter avec vous docteur tout en respectant l'instant d'écriture. 

Psy : Vous voulez dire que l'instant d'écriture est sincère du moment où vous écrivez dans une envie d'écriture. Vous parliez pourtant d'expérience, de choses appartenant plus à l'instinctif qu'au voulu et défini par avance.

Moi : Qu'on soit bien clair, si j'écris par avance, que je prévois des sujets, que je stocke des articles, des idées, je n'enfreins pas la  sincérité de cet écrit. Il peut y avoir une idée, une forme de scénario mais cela n'empêche pas l'instinctif de reprendre le dessus. 

Psy : Quand vous écrivez, vous l'écrivez comme un échange instantané. 

Moi : L'expérience si elle était jusqu'au-boutiste  pourrait être écrit en live. C'est à dire qu'un spectateur-lecteur pourrait me regarder en train d'écrire en direct. Le spectateur-lecteur verrait alors le moment où j'échange avec vous. Une instantanéité création-lecture. Mais cet expérience n'est pas si extrême, car alors la sincérité proposée serait que "le direct" est le seul vrai moment d'écriture. 

Psy : Ce n'est pas ce que vous proposez d'une certaine façon ?

Moi : L'idée est de créée de l'écrit qui reste vrai quelque soit l'instant où le lit le lecteur. Il n'y a pas de hiérarchie entre lecteurs. Le direct créé un temps de "réel", et le reste ne serait que de la rediffusion. L'instant où j'écris en direct est alors capté et celui qui le voit en temps réel sent qu'il possède ce moment plus que celui qui le verra par rediffusion. C'est comme être à un concert d'un artiste et posséder le CD de ce concert.

Psy : Donc vous lire dans une situation de direct est la situation la plus sincère, mais vous refusez cette idée.

Moi : Ce n'est pas ce que je veux. C'est une expérience d'écriture et d'écrit, or en créant un direct comme situation la plus sincère, vous enfreignez l'idée que la sincérité n'est plus la même pour tous. Cela revient à créer un écrit qui a les mêmes lois que le parler. L'écrit est alors comme un récit oral, celui qui le vit est le meilleur témoin. 

Psy : C'est un problème ?

Moi : C'est juste que ce n'est pas ce que j'attends de cet écrit. Je n'ai pas de raison à rendre les lecteurs témoins de quelque chose, il n'y a alors pas de lecteurs privilégiés. L'idée est de partagée l'instant d'écriture et d'échange. Cet instant partagé est déjà contenu dans l'écrit, peu importe quand j'écris.

Psy : C'est une vrai posture d'écriture ? C'était réfléchi ?

Moi : C'était plutôt inconscient jusqu'ici. Je veux créer de la sincérité sans obligation pour le lecteur. 

Psy : Rien sur le stockage, sur les écrits faits en plusieurs jets ?

Moi : Bin. Comment dire ?

Psy : C'est une épine dans le pied.

Moi : Non, je cherche juste mes mots. Disons que quand j'écris je suis sincère dans notre dialogue, nous échangeons ce n'est pas juste des fausses digressions, c'est réellement mon cerveau qui choisi les voies et la profondeur du sujet. 

Psy : Ecrire sans distanciation donc.

Moi : Je n'irais pas jusque là, il y a toujours une certaine distanciation. Je me vois parfois en train de digresser et je remets le sujet sur les rails. Juste histoire d'aller quelque part et d'avoir une fin. 

Psy : Bon vous avez trouvé quand insérer votre surplus ? 

Moi : Bin c'est la question que je vous posais.

Psy : Je n'ai pas de réponse à cela, j'imaginai que vous auriez le temps de trouver la réponse pendant cet échange.

Moi : Non, je peux juste dire, teaser ou prévenir que le jour où vous verrez un article et échange sur le thème des voix dans la tête, ce sera "le surplus". Rien de grave, il respecte les règles habituelles à part qu'il n'est pour l'instant pas fini.

Psy : Mais il y a rupture de la conversation alors.

Moi : Inévitablement, mais mettre en avant cette rupture c'est une part de l'expérience. N'attendez rien de transcendant (je m'adresse au lecteur), il y aura juste une indication faisant référence à une écriture arrêtée et poursuivie plus tard.

Psy : Je suppose que nous discuterons de ça, à ce moment là.

Moi : C'est tout l'objet de l'indication.

Psy : Fin de la séance.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire GoM ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0