Quand nous écrivons, des idées sont présentes dans notre cerveau. Généralement, on part d'une idée principale, à laquelle viennent ou non se rattacher d'autres idées qui présentent un lien avec la première idée. Suivant la richesse en idées de notre subconscient, l'afflux des idées est plus ou moins important.

Les idées se traduisent ensuite en mots, ce qui pourrait faire paraitre l'étape du passage idées-> mots strictement automatique. Mais les mots viennent dans une certaine forme, suivant l'habitude qu'on a d'écrire. Sans pratique, on va exprimer ses idées de manière peu compréhensible, pauvre, lourde. Par contre un écrivain chevronné va donner de la clarté, de la richesse (au niveau du vocabulaire), éventuellement du souffle et du style.

La capacité à exprimer les idées dépend donc de la pratique de l'écriture, et je pense des conditions de cette pratique. Il est probable qu'on apprend plus vite à écrire lorsqu'on travaille dans une certaine intensité, une certaine fatigue. Car l'intensité favorise l'impression dans la mémoire, ainsi on accumulera plus vite le vocabulaire, les tournures de phrase, les figures de style dans la mémoire, qui nous reviendront automatiquement au moment d'écrire à nouveau. Je pense également que l'idéal est d'écrire dans le silence et la solitude, car le bruit parasite l'activité cérébrale, diminue la concentration. Or c'est essentiellement la concentration qui amène l'intensité nécessaire à une bonne mémorisation.

P.S. J'ai vu dans ta présentation que tu te demandes d'où vient l'inspiration poétique. J'ai proposé une explication de l'origine cette inspiration dans "Autopsie d'un poème".