I

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"[Poème l'Ermite I, instranscriptible ici]"

 Je me suis préparé pour le voyage. Je ne reviendrais pas chez moi, je le sais. Je ne reviendrais pas du tout, c’est une possibilité, soit je reviendrais changé, transformé, muté. Du coup, j’ai calculé dans ma tête les affaires que je prenais avec moi et celle que je laisserais pour de bon. Allez, je suis un homme de Gilor ! Il me suffit d’une gourde, d’une paire de silex et marcassite et on est parti ! Je sais très bien que ce qui me dérange n’est pas de partir, je l’ai fait des centaines de fois à travers toute la Terre d’E. Je me suis préparé aujourd’hui pour un voyage au-dehors de ce monde, c’est là que réside encore ma peur.

J’ai beau me remémorer des histoires et des contes où l’on voit un personnage parcourir le monde à la recherche d’aventure, que cela m’arrive n’est pas voulu. Il est question d’une opportunité commerciale, et quelqu’un a donné mon nom à la personne qu’il fallait. Aujourd’hui une voiture m’attendait devant la porte pour rejoindre le reste de la caravane à Dalon, à l’Est. Pourquoi je donne l’indication, moi ? Je parle à moi-même, je sais où j’habite et où je vais ! enfin…

 Along, fière cité du Nord qui doit sa réputation aux Elfes, qui doit sa santé financière aux Elfes, qui doit son passé, son histoire et bien évidemment son futur aux… Elfes. On a rarement fait mieux, dommage que cela soit, à ma connaissance, la stricte vérité. Et le futur de Along repose sur la caravane à laquelle j’ai prit part. On va au Nord, on va suivre la route des Elfes et pénétrer les bois des Elfes et suivre les Elfes à travers les arbres et les Elfes, les Elfes, les Elfes. Une journée passée à Along que je ne les supporte déjà plus. Je garde néanmoins espoir, je n’aurai pas à les voir tout au long du voyage, je ne suis que le second du marchand Armand, personnage minable et mineur, commerçant de Rogat, donc quelqu’un d’insignifiant. On ne viendra pas nous parler à nous, on ne sert pas à grand-chose dans le Nord. Cela étant dit, je me souviens d’une petite chose. On va suivre les Elfes jusqu’à leur ville, je risque donc d’en revoir des Elfes, un jour ou l’autre, oui, c’est certain. Ch… c’est chiant !

Heureusement le voyage va durer longtemps. Mille et Un jours on m’a répété ! Je ne l’ai pas encore écrit dans mon carnet, il est vrai. Aujourd’hui nous somme le troisième jour de la vingt-deuxième semaine, quatre ans après la disparition du Deuxième Empire des Hommes de la Terre d’E. Je n’ai pas bien écouté ce qui a été dit en tête de convoi mais j’ai cru entendre que le voyage se fera tout le temps dans les bois. La forêt est immense et est infinie au Nord et la capitale des Elfes est elle-même dans les bois. J’ai entendu aussi que notre chemin est déjà tracé par les Elfes, une grande route toute droite où ils ont installé des campements sur le bord à distance d’une journée de marche. J’ai du mal à visualiser cela possible, on verra bien.

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