VII

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"[Poème Le Virtuose intranscriptible comme il faudrait ici]"

 J’ai pris la parole ce soir autour du feu. A la suite de pas mal d’histoire en relation avec ce qui vient de nous arriver dans la journée, je me suis dit qu’il faut que je divertisse plus qu’ajouter à la montagne d’angoisse que nous avons tous. Je me suis souvenu d’un chant que grand-père récitait. J’ignore d’où il vient, cela n’empêche pas que je l’aime beaucoup parmi tous ceux que je connais. Il a ce mérite de piquer l’intérêt de l’auditoire et de le laisser à plusieurs reprises imaginer ce qui n’est pas dit, dont le cycle qui recommence encore et encore.

 Une meute de loups a traversé la route dont certains sont passé entre les charrettes voire même sous les charrettes et entre les roues. Ce qui a eut pour effet d’effrayer les chevaux et les bœufs, et à peu près tout le monde en fait. Les loups sont sortis de la droite sans un bruit, pas un craquement dans les bois, pas un son de branches et de feuilles, rien qui ne viendraient alerter avant de les voir passer devant, derrière et sous soi. Mais ils n’ont fait que passer, il n’y a eu aucune agression. La caravane s’est arrêtée quelques minutes, le temps de faire le point et constater qu’il n’y avait aucun souci et elle est repartie. Puis une heure plus tard, venant de nôtre gauche, donc de l’Ouest, un hurlement s’est fait entendre, long et profond. Une réponse plus rapide et lointaine s’est entendue sur notre droite. Nouvelle pause dans la caravane, tandis que les Elfes pointaient le regard à droite et à gauche, les loups sont passés de gauche à droite mais à deux cents mètres devant le nez de la caravane, à ce qu’on m’a rapporté.

Personne ne faisait le fier dans la caravane pendant tout ce temps et jusqu’au soir. On a tous ramené une arme à proximité de soit et reprit la marche.

Le soir, lorsqu’on est arrivé au camp, les chasseurs qui font traquer du gibier pour le souper, sont tous partis vers l’Ouest, de peur des loups à l’Est, au contraire de leur dispersion complète les autres jours. Ceux qui restaient au camp attendaient le retour de ces premiers avec plus d’appréhension que les autres soirs. Il semble en effet qu’il faille avoir peur et être sur ses gardes, les chasseurs sont rentrés sauf Hyron, l’un des plus jeunes. A l’heure où j’écris, cela fait trois heures qu’il aurait dû rentrer. Ses camarades ne peuvent pas dire ce qui lui est arrivé, ils n’ont, de leur côté, rien repérer de suspect, rien entendu, rien vu. Il s’est cassé la cheville et il est immobilisé au pieds d’un arbre disait un pendant qu’ils se préparaient tous à aller le chercher. Pour ma part, je ne vais attendre une minute de plus dans cette peur du malheur plus longtemps et vais dormir.

Ce qui m’inquiète tout de même, c’est que la disparition se soit faite à l’Ouest, en y repensant, les loups ont, dans la journée, agit comme s’ils fuyaient une menace et repartaient chez eux, non ? Une menace plus grande, plus forte qu’eux.

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