Chapitre 19: Le retour du comeback
- Monsieur Ogly... Vous avez changé d'avis ?
- Je veux récupérer ma formule.
- Ah...
- Et vous aider à mettre fin à GR.
- Ah !
Le Compteur s'approche de Geoffrey pour lui serrer la main. Il le regardait désormais dans les yeux.
- Suivez-moi, Monsieur Ogly. J'ai des personnes à vous présenter.
- Vous avez déjà un plan? Demande le scientifique au statisticien.
- Oui, mais il me manquait juste la clé de voûte pour l'exécuter.
Ils arrivent devant un ascenseur mais le Compteur désigne la porte d'à côté.
« Les ascenseurs sont sur écoute, le Compteur tient la porte pour Geoffrey et lui pointe le haut, Il n'y a que les escaliers qui sont libres à cause de l'écho qui y règne.»
Leur ascension débute avec un Geoffrey se trouvant déjà en sueur. Mais sa détermination le poussait à continuer de marcher aussi fatigué soit-il. Et cela, pendant, les 6 prochains étages jusqu'à atteindre la pièce souhaitée.
Le Compteur pousse la porte d'entrée des deux mains. Geoffrey se fait éblouir par l'intérieur à cause d'une fenêtre perpendiculaire au sol de la pièce qui laissait pénétrer toute la lumière avec intensité.
- Messieurs ! La dernière recrue des Ultra-Violets est là.
Trois personnes s'approchent d'eux. L'un gardait sa cagoule, l'autre l'avait enlevée et se remettait ses cheveux roux en place. Mais le dernier, n'était pas en uniforme d'infiltration. Il possédait juste un appareil photo.
- Vous !
Geoffrey pointait la personne rousse avec son index menaçant.
- Oui, moi.
- Vous êtes l'un de mes kidnappeurs !
- Oui, et mon collègue était aussi là. Ne l'oubliez pas, ce pauvre Boris.
Boris se contente de saluer timidement Geoffrey. Ce dernier répond avec un geste vif.
- Asseyez-vous Monsieur Ogly. On a des choses à vous dire.
Le petit comité s'installe autour d'une table ronde. Le Compteur déballe une carte qui représente le plan du bâtiment où siège Barnabé Joly.
- Alors. Je vois que vous connaissez déjà les trois membres de mon petit groupe.
- À vrai dire, je me souviens que des deux en uniformes.
Geoffrey se tourne vers celui à l'appareil photo.
- Navré, si l'on s'est déjà vu quelque part.
- Je suis le journaliste.
- C'est un nom de code comme le Compteur ? Alors moi, je veux être le Scientifique.
Le groupe s'amusait à observer le bleu. Mais le journaliste reprend:
- Je suis celui qui vous avais embuscadé lorsque vous étiez dans la cave lors de la fête.
Geoffrey ouvre grand les yeux. Et se remémore le bruit du taser, ce soir là.
Le Compteur tape son stylo contre la table et débute les explications:
- Ces 2 personnages en uniforme ont été chargés, par moi, de vous voler votre formule et d'ensuite vous kidnapper. Vous comprenez ?
- Oui.
- Bien, donc, Barnabé, ni personne n'est au courant de l'existence de votre formule qui a été volée. Nous nous sommes démenés pour que vous essayez de rejoindre nos rangs mais par malchance vous avez perdu intérêt. Puis par la force des choses, vous revoilà. Les gens sont bêtes mais pas autant que ça. Vous vouliez la récupérer la formule, lors de votre premier arrivé.
- Oui, mais après j'ai changé d'avis à cause de-....
- Attendez, Monsieur Ogly. Ce n'est pas fini. Le fait que vous alliez investir le sous-sol était aussi fait exprès, j'y étais avant vous afin de poser le bout de bois que je vous ai plus tard repris. Et de laisser la porte ouverte. Ce n'est pas la première fois que je laisse des portes ouvertes avant que le chargé officiel ne s'en occupe. Je voulais faire croire à Barnabé l'idée qu'un traître se trouvait dans GR. Et cela à marché, grâce à mon intervention, la vôtre et celle de Monsieur Walter Jean.
- Vous vous en êtes bien chargé de cette mission.
- Oui, mais maintenant. Vous, Monsieur Ogly, vous passez de membre passif à membre actif.
Le Compteur sort un objet de sa poche, il le montre à tout le monde puis le pose sur la table.
- Ceci est un magnétophone.
- Va à l'essentiel, Fritz. S'énerve l'homme de main décagoulé.
- D'accord, je vais enregistrer ma discussion avec Barnabé et lui faire avouer les meurtres. Monsieur Ogly, vous serez escorté par vos anciens kidnappeurs, Martin et Boris, jusqu'en chambre de confinement. En passant par la salle de contrôle du bâtiment. Ensuite vous continuerez seul jusqu'à la réserve. Mais avant Monsieur Walter, vous vous occuperez de créer une émeute de journalistes à l'entrée du bâtiment.
- Excusez-moi mais pourquoi est-ce que je devrais être escorté ?
- On vous fera passé pour le traître du groupe. Comme ça, Barnabé aura aucun soupçon envers moi. Mais ne vous en faites pas, afin d'accéder à la chambre de confinement, vous devez faire un tour par la salle de contrôle où on vous fera des tests. Vous n'en aurez pas rassurez-vous. Messieurs les kidnappeurs vous feront sortir de là. Ils s'occuperont de couper les réseaux de communication entre les différents étages.
- Les chambres de confinement sont là où... ?
- Oui, là, où nous faisons disparaître les personnes qui sont contre nous.
- Et ma formule ?
- Vous allez devoir aller seul dans le centre de production par un chemin très spécial.
- Mais pourquoi avoir mis la formule là-bas ?
- Je ne pouvais pas la garder avec moi, donc je l'ai caché derrière les formules d'engrais que nous gardons mais dont nous nous servions occasionnellement jamais. Une belle planque.
- Donc, ça sera pour quand ?
- Demain, matin. Vous dormez, ici. Monsieur Walter a déjà mis des journalistes au courant anonymement. Ils seront sur place demain, 9h pétante. D'autres questions ?
Personne ne répond à la dernière interrogation.
- Très bien Messieur. À Demain.
- Le Compteur se tourne vers Geoffrey.
Monsieur Ogly vous puez. À demain.
Le Compteur quitte la salle et débute sa descente des escaliers laissant résonner ses pas. Le personnage roux prend la parole:
- Demain, levé à 8h. On a pour 15 minutes de marche jusqu'au bâtiment ciblé. Nous entrerons par derrière. Il n'y a pas de caméra à cet endroit là car c'est l'endroit habituel où les personnes qui vont se faire dézinguer passent.
Tout le monde acquiesce à l'ordre de Martin.
Boris, lui, tape sur l'épaule de Geoffrey.
- Les douches sont là-bas...
- Ah, merci...
Geoffrey prend sa dernière douche, de la journée, puis va passer une longue nuit.

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