Drôle de jour
Une nouvelle fois,
Elle a griffé jusqu’au sans
L’écorce du temps,
Tant aimé,
Arrachant à mon arbre de cœur
Un morceau de Cher.
Les yeux à sec, rincés des derniers deuils,
Je m’en suis allée chez la pleuriste
Cueillir un bouquet de larmes.
Une rupture de stock m’aura conduite
Chez un qui, du troc au deal,
Fait commerce, en en sous-cils,
De gouttes salifères factices et innombrables.
Très peu pour moi !
Tristement dépourvue de pluie,
Je me suis rendue dans la chambre
Avant levée du corps.
Il y avait un de ces mondes,
Que des gens qui m’étaient inconnus.
Tu m'étonnes !
M’approchant du serre-cueille,
Pour mettre en poche du défunt
Ma réservation en septième ciel pour demain, voire plus tard,
Je dus me rendre à l’évidence,
Je m’étais trompée de mort.
M'est avis que, par chemin de croix, la signalisation est à revoir !
.
Pour autant, j’imagine combien celui qui rêvait voix haute que, à l’heure de son départ, je verse dans l’absurde a dû se bidonner plein ciel.

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