Chapitre 16

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Cette nuit, Garance eu du mal à s'endormir et ne fut guère surprise de s'éveiller à nouveau au beau milieu de celle-ci. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la jeune femme se rendit vite compte qu'elle n'était plus dans son lit, son corps reposant sur un sol froid et dur, composé de larges dalles de pierre blanche. Elle se doutait bien que quelque chose clochait et prit soin de se redresser afin d'observer les alentours.

Garance se trouvait dans un couloir sans fenêtre, à la riche architecture. Les quelques lanternes fixées aux murs brillaient d’une étrange flamme violette. Elles ressemblaient traits pour traits à celle que Lua avait utilisé. Leur lumière n'était cependant pas assez puissante pour éclairer l'ensemble des lieux avec précision, aussi étaient-ils plongés dans une certaine pénombre.

L'endroit était en ruine. Les quelques meubles qui restaient gisaient, parfois en morceaux, à terre, leur bois pourri. Un long et vieux tapis aux couleurs détériorées par le temps couvrait le sol du couloir entier. Il semblait s'étendre à l'infini et s'enfonçait petit à petit dans une obscurité de plus en plus profonde. Face à elle, une centaine de mètres plus loin, elle distingua comme une porte légèrement entrouverte. Sur le mur opposé se trouvait un miroir de taille similaire. Le seul objet de décoration encore fixé au mur. Intriguée, elle s'avança vers lui.

Face à lui, elle se découvrit avec de nouveaux vêtements, les cheveux détachés. A la place de sa robe de chambre, elle portait une longue robe noire en tissu épais, décorée de broderies grises aux motifs végétaux. Le col et les manches ballons recouvraient l'ensemble de son cou et de ses bras. L'ensemble de ses ongles étaient peints en noir et un bandage de la même couleur recouvrait en partie ses pieds et ses chevilles. La vue de cet accoutrement lui procura un sentiment d'étrangeté. C'était la première fois qu'elle voyait une telle robe, ce style vestimentaire étant plus populaire dans l’Agertha et le royaume d’Evragartha, les terres des Mortis.

La porte derrière elle s'ouvrit lentement, dans un grincement sourd qui se répercuta dans l'ensemble du couloir. Dans l'ouverture qui se reflétait, elle vit ensuite une ombre passer, une qui lui rappela celle de Lua. Elle se retourna, s'approcha de la porte et lorsqu'elle chercha à ouvrir plus largement le battant, celui-ci refusa de bouger. Mais l'ouverture était assez grande pour lui permettre d'entrer, aussi, Garance n'insista pas et entra dans cette nouvelle pièce, assez large pour constituer une salle de bal ou une salle du trône. De façon similaire au couloir, une faible et étrange source de lumière d'un violet sombre éclairait l'allée centrale et le fond de l'enceinte où elle se trouvait.

Elle leva sa tête vers le plafond qui consistait en une enfilade d'arcs brisés et de clés de voûte finement sculptés. Du moins, c'est ainsi qu'elle crut les percevoir car malgré le réalisme frappant des lieux, un certain flou demeurait autour d'elle. Des deux côtés, sur la longueur de la pièce, une suite d'épaisses colonnes soutenait le tout.

Garance tourna ensuite sa tête à gauche et vit une large et épaisse porte qui devait certainement constituer l'entrée de ce mystérieux espace. La porte entrouverte lui permit de discerner les silhouettes obscures des larges bâtiments qui bordaient la cour à l'extérieur. Elle s'était bien doutée de son retour dans les souterrains et cette vue ne fit que la conforter dans ce soupçon. Seulement, elle n'avait aucune conscience précise du « où ». L'architecture ici était trop vaste et trop raffinée pour appartenir à un des étages supérieurs dans lesquels elle avait l'habitude de patrouiller. Après quelques instants de réflexion, elle en déduit qu'il s'agissait probablement des étages les plus profonds. La description qui en avait été faite jadis semblait correspondre à ce qu'elle « voyait ».

Depuis son entrée, l'ombre que Garance avait aperçue se prélassait tranquillement sur le trône brisé à sa droite. Ses jambes étaient croisées et posées sur un des deux accoudoirs tandis que son dos se trouvait adossé contre l'autre. Ses mains aux doigts entrelacés reposaient tranquillement sur son ventre.

Quelque peu lassé de ne toujours pas avoir été remarqué, l'étrange personnage se décida à entamer lui-même la conversation.

— Tiens, tiens... La fille de Kaerolyn Mortis. Ravi de te savoir toujours en vie. Que me vaut donc l'honneur de cette nouvelle visite ?

Sa voix était étrangement agréable mais il était aisé de sentir ce semblant de noirceur que cachait cet aspect velouté. La seule différence notable ici était l'absence de cet écho qui avait caractérisé chacune de ses précédentes apparitions. Voilà pourquoi elle ne l'avait pas tout de suite reconnu.

— Eh bien ? Aurais-tu donné ta langue au chat ? lui demanda-t-il tout en tournant lentement sa tête vers elle.

Il lui sourit puis, une jambe après l'autre, se leva.

Garance écarquilla les yeux car son apparence était là toute autre. Sans son masque et son manteau, Garance put voir qu’il possédait des traits humains avec une figure étrangement monochrome : une peau blanche et des lèvres noires. Ses cheveux légèrement ondulés, et de la même couleur que sa peau, lui retombaient juste au bas des épaules. Ils étaient en grande partie cachés car sa tête se trouvait couverte d'une épaisse capuche en brocard à fond noir et fil d'argent. Ce tissu poursuivait sa course jusqu'à ses pieds sous la forme d'une cape droite divisée en quatre pans de même largeur. Deux se trouvaient dans son dos et les deux derniers sur les côtés, lui couvrant les bras. Le tout était doublé d'un autre tissu noir un peu plus épais.

Dans son ensemble, entre l'armure et le tissu, le noir et l'argent, en plus d'une pointe de violet, étaient les couleurs principales de son accoutrement.

Sa cuirasse était richement décorée d'un motif parfaitement symétrique contenant nombre d'arabesques et de courbes de végétaux, de ronces et de rosiers, comme une sorte de composition florale un peu macabre, comme un jardin lugubre. Elle semblait avoir plus une fonction d'apparat que de défense véritable ; des améthystes étaient même incrustées à certains endroits précis du « motif ». La dossière était moins détaillée que le plastron.

En dessous, il portait une tunique en cuir noir dont les seuls morceaux visibles étaient le haut col droit bordé de petites plumes de corbeau ainsi que le bas qui descendait jusqu'au bas des chevilles. Ce bas de tunique était composé de plusieurs pans tous décorés et bordés de sortes de broderies noires représentant aussi des végétaux s'apparentant à des ronces ou à des roses. Sa jambe droite était entièrement recouverte de ces pans de tissus tandis que la gauche était découverte sur le devant sur environ vingt centimètres. Il portait un pantalon en cuir noir dont les côtés étaient lacés. Tout comme celui de Garance, il était recouvert au niveau des cuisses de couches de cuir un peu plus épaisses pour le renforcer. Deux épaisses ceintures en cuir noir cintraient sa taille.

Sa cape était fixée à son plastron au niveau des épaules par deux attaches plates et rondes, reliées entre elles par trois petites chaînes en argent de longueur différentes. Sous sa capuche se trouvait une sorte de col rigide fixé à la cape qui, de profil, couvrait son visage jusqu'au bas de son nez.

Pour ce qui était de ses bras, les pièces d'armures étaient au grand complet : canon d'arrière-bras, cubitière, canon d'avant-bras et gantelets. Tous arboraient des décors similaires au plastron. Pour ses gantelets, au niveau des doigts et articulations, c'était comme si une seconde peau les recouvrait, comme si chaque pièce avait été finement moulée et ouvragée pour convenir précisément à sa morphologie. Et pour ses jambes, le traitement était similaire. Ses jambières s'arrêtaient à mi-cuisses, juste sous la fin du renfort en cuir et était tout aussi élégantes que le reste des éléments métalliques de sa tenue.

Il croisa ses mains dans son dos et scruta Garance du regard pendant quelques instants. Il finit par sourire.

— Tu n'as pas peur ? Intéressant...

Peur ? Non, en effet, elle n'avait pas peur. Étrangement, le sentiment qui l'habitait le plus à cet instant-là était la curiosité. Il avait beau continuellement se moquer d'elle, Garance ne ressentait toujours aucune intention hostile.

Lentement, il entama la descente des escaliers qui séparaient l'estrade sur laquelle reposait le trône de la zone où se trouvait Garance. Elle ne bougea pas. L'Archonte s'arrêta à deux mètres d'elle. Même à cette distance, il continuait de la dominer de sa hauteur ; la tête de la jeune femme ne dépassait pas le haut de son thorax. « Impressionnant » aurait été le terme le plus approprié pour le décrire à cet instant précis.

Ses yeux cernés de noir étaient caractéristiques des êtres de l’Inconnu : la cornée noire encerclait des iris ici violets.

— Nous n'avons guère eu le temps de discuter la dernière fois et cela fut bien dommage. (Son sourire s'effaça un peu. Il soupira.) Soit je n'ai pas assez de temps devant moi, soit quelqu'un à le culot de nous interrompre. La première fois ce furent mes « voisins » et la deuxième...ne mériterait même pas d'être mentionnée.

Il semblait porter un véritable mépris envers ces « Immaculés ». Garance se demanda pourquoi. Qu'elle est donc l'histoire entre eux ?

— Où suis-je ? lui demanda-t-elle, tout de même méfiante.

Il rit doucement.

— Dans une partie de ta conscience, ton « monde intérieur », appelle cela comme tu veux. Je me suis permis de...réarranger un peu le décor, afin qu'il convienne un peu plus à ma...situation. Certes, même s'il n'est pas entièrement fidèle à la réalité... (Il écarta les bras en un grand geste théâtral.) Bienvenue dans ma prison.

Sa prison ? Un lieu pareil ? Garance eut du mal à comprendre. Comment un Archonte avait-il pu se retrouver emprisonné ici, dans une cité-souterraine d'Athran et hors de l’Inconnu ? Sa mère avait-elle quelque chose à voir avec cela ?

— Suis-moi.

Il passa à sa droite et se dirigea vers la grande porte, celle qui menait dans l'étrange cour que Garance avait aperçue plus tôt. Elle s'exécuta en silence mais méfiante, garda tout de même ses distances avec lui. Lua continuait de sourire. C'était une agréable surprise. La jeune femme était inconsciemment venue jusqu'à lui. Sa curiosité, peut-être ?

— Que faisons-nous ici ?

— Cette salle du trône n’est pas particulièrement à mon goût.

Il regarda Garance, le visage fermé. Elle écoutait attentivement chacun de ses mots sans pour autant boire ses paroles. Il poursuivit.

— Et avant que tu ne me poses LA question, celle qui te brûle les lèvres depuis le début. Oui, j'ai bien rencontré ta mère, il y a...

L'Archonte sembla hésiter. Le nombre exact lui échappait. Après tant d'années d'emprisonnement, il lui était devenu bien difficile d'estimer avec précision le temps qu'il s'était écoulé. Il ne put que serrer les poings d'agacement. Une frustration profonde l'habitait depuis son réveil.

Garance essaya de compléter sa phrase, espérant qu'elle ne s'attirerait pas ses foudres.

— Il y a treize ans. Elle est venue en Agrisa il a treize ans.

— Seulement treize ans ? (Il soupira.) Le temps m'a paru...différent. Concernant ce sujet si cher à tes yeux, sache que quoi qu'il lui soit arrivé lors de notre rencontre, je n'en suis aucunement responsable. Elle était supposée m'aider, finit-il quelque peu amer.

Sa mère, apporter son aide à un Archonte ? Cette idée lui parut invraisemblable mais elle se remémora vite les paroles d'Alan. La réalité de l’Inconnu et de ses Archontes était parfois bien loin de ce que les mythes et légendes pouvaient conter.

— Tu sembles avoir connaissance de ce qu'il lui est réellement arrivé.

— Pas exactement, non. J'ai le début de l'histoire mais pas sa fin. Et quelque chose me dit que dans ton cas, il s'agit de l'inverse. Tu as la fin mais pas le début.

Il se tourna vers elle, le début d'un sourire sur les lèvres. Il semblait attendre une réponse. Garance fronça les sourcils.

— Elle est morte d'une maladie apparemment inconnue, quelques semaines seulement après son retour d'Agrisa.

— D'une maladie inconnue ? (Il rit.) Etant donné les circonstances, je trouve cette réponse quelque peu...amusante.

Garance le fusilla du regard. Il savait quelque chose et se refusait à le dire. Lua haussa un sourcil et sourit.

— Je te sens toujours aussi méfiante. Bien... Dans ce cas, prends ces « informations » comme un geste de bonne volonté de ma part.

Il tourna de nouveau son regard vers l'étendue de bâtiments qui leur faisait face.

— La seule chose dont je me souviens avec certitude est qu'une de mes très vieilles connaissances lui a rendu visite, à elle et ses camarades, lors de notre dernière discussion.

— Une très vieille connaissance ? Qui exactement ?

Lua sourit sombrement et tourna son regard vers Garance sans réellement bouger sa tête.

— L'Archonte Zinnar. Si ma mémoire est correcte, je crois que vous, mortels, l'aviez surnommé le « Haut-juge » par le passé.

Garance se figea. Un second Archonte se trouvait potentiellement dans la cité-souterraine. Voilà qui compliquait grandement la situation. Mais un autre point la surprenait. Un Archonte qui enferme un autre Archonte ?

Au bout de quelques secondes, Garance finit par faire le lien entre les différentes informations en sa possession. Un Archonte s'en était pris à sa mère et plus tard, un mal étrange l'emporta. Le Sang noir de l’Inconnu fut à ses yeux la seule explication possible. Sa mâchoire se serra. Si cela était bien vrai, cela voulait dire que leur père leur avait menti. Voilà qui expliquerait son comportement et ses commentaires étranges des derniers jours. Mais pourquoi aurait-il agit ainsi ? Elle se mordit la lèvre. Une petite conversation en famille semblait nécessaire.

Lua ne se soucia pas de sa réaction ayant fait le rapprochement depuis longtemps. Il soupira.

— Si ta mère avait réussi son coup, non seulement nous ne serions pas là à avoir cette conversation mais en plus elle serait certainement toujours en vie. Elle aurait dû faire preuve d’un peu plus d’esprit et se rendre compte plus tôt qui exactement l’avait engagée. En essayant de doubler cet Immaculé comme elle l’a fait… Simple mortelle qu’elle était, elle n’avait aucune chance.

— Une simple mortelle ?

Que voulait-il donc dire par là ?

Lua se contenta de lui sourire mystérieusement, même si en vérité, cela l'offusquait quelque peu de voir une Mortis aussi peu informée sur les sujets dont il traitait. Il ignora donc sa question.

Face à son silence, Garance n'insista pas. Elle voyait bien qu'elle ne tirerait rien de plus sur le sujet. D'autant plus que s'attirer ses foudres ne lui semblait pas être une manœuvre des plus pertinentes.

— Très bien, admettons que je te crois. Et mon rôle dans tout ça ? Qu'est-ce que tu veux de moi ? lui demanda-t-elle les poings toujours aussi serrés.

— Que tu tiennes sa promesse.

— Sa promesse ?

— Oui. (Il se tourna vers elle, le regard sombre.) Celle de me sortir du trou à rats dans lequel je me trouve. Honnêtement, toi et les tiens avaient bien plus à perdre en refusant de m'aider. Les Immaculés sont dangereux. (Il sourit froidement.) Sans parler de la haine ancestrale qu'ils vous vouent. M'aider est dans votre intérêt à tous. Et après tout, ne dîtes-vous pas : « L'ennemi de mon ennemi est mon ami » ? Ceux auxquels vous faites face ne trouverons le repos qu'une fois que vous serez tous morts.

Lua tâcha de rester le plus cryptique possible. Le plus important était d'obtenir sa coopération et qu'elle le sorte de sa prison, une bonne fois pour toute. De tout ceux présents ici, il l'avait estimé être la candidate idéale.

— Comment es-tu au courant de tout cela ?

Lua rit de bon cœur. Si intelligente et en même temps si stupide. Avait-elle quitté ne serait-ce qu'une fois le confort de son petit cocon familial ?

— Est-ce là toute l'étendue de tes connaissances, Mortis ? (Il soupira.) Soit. Sache simplement que je les ai déjà affrontés par le passé, et à de nombreuses reprises. Je les connais mieux que quiconque en ces terres.

Garance ignora sa remarque désobligeante. Perdre son temps avec ses provocations ne l'aiderait pas à mieux saisir l'ampleur de la situation, qui se compliquait de seconde en seconde.

— Que nous veulent-ils ?

Il sourit.

— Dites-donc, que de questions...

— Réponds, lui dit-elle sèchement.

Lua sourit de plus belle.

— Bien, bien... Je te répondrais simplement ceci : une vengeance idiote et aveugle ainsi que la résurrection d'une ère révolue depuis longtemps.

Garance se tut. La vengeance ? A cette pensée, elle se souvint du regard empli de haine de l'Immaculé. Peut-être y avait-il du vrai dans ce que l'Archonte disait. Mais si c'était le cas, que leur avaient-ils donc fait ?

Tant d'informations à traiter et si peu de temps devant elle.

— Pourquoi chercher à me contacter moi en particulier ? Personne d'autre dans mon entourage n'a eu le plaisir de ta « visite », lui demanda-t-elle, redoublant de méfiance.

Lua sourit.

— Personne n’est comme toi. Attirer ton attention en particulier ne fut pas des plus aisé... Mais restons-en là pour le moment... Et si tu tiens vraiment à en savoir plus sur ces sujets, pourquoi ne pas aller voir du côté de ton cher petit papa ? Je suis sûr qu'il se fera une joie de te répondre !

Elle lui jeta un regard sombre.

— Parle-lui de moi et de nos rendez-vous secrets si cela te chante. Je m'en moque. En vérité, faire durer le suspense plus longtemps ne sert plus à rien désormais. Je me suis bien amusé au début mais maintenant, je commence à être las.

Garance l'observa quelques instants en silence. Se moquer d'elle était-il donc la seule chose dont il était capable ? Elle soupira. Elle avait affaire à un immortel vieux d'au moins plusieurs siècles. Son comportement n'était pas si surprenant que cela.

— Lua. Est-ce seulement ton véritable nom ?

Elle était curieuse de savoir à qui elle avait réellement affaire. Avec un peu de chance, des manuscrits des archives privés de la Légion ou des Grandes archives, si Alan lui permettait l'accès, mentionnaient son nom ou son titre. S'il était aussi vieux qu'il le suggérait, il y avait forcément un semblant de trace de sa présence dans un texte d'un des trois ordres. En espérant qu'il veuille bien le lui donner...

L’Archonte haussa légèrement un sourcil.

— Mon véritable nom ? Je te le dirais peut-être un jour. A la condition que tu me sortes de là.

Garance lui fit face et se contenta de croiser les bras. Lua lui sourit doucement puis effectua une révérence quelque peu théâtrale. Il se redressa et leva sa main droite vers le haut.

— À très bientôt.

— Att...

Il claqua des doigts. Dans la seconde qui suivit, le décor autour de Garance s'effaça en un instant. La torpeur s'empara d'elle et la fit de nouveau sombrer dans les brumes de l'inconscience.

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