3.7

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Nous rejoignîmes mes amis, ayant déjà fortement entamé le petit déjeuner.

— Désolé ! Mais nous discutions avec Alex et je n’ai pas vu l’heure passée !

— Pas grave ! Comment va ? s’inquiète Doron.

Les autres ont posé leurs yeux sur moi. J’y vois tellement de chaleur !

— Je suis désolé de vous avoir abandonné hier soir ! Je ne sais plus où j'en suis, ce que je veux.

— Doron nous a fait lire ton texte. Tu es tellement gentil dans ce que tu écris sur nous tous !

— Oui, c'est incroyable de le voir si bien écrit ! Je ne me rendais pas compte de tout ce qui se passait ! C'est bien de l'avoir raconté !

— Mais Pierri, il est aussi extraordinaire que ça ?

— Non, c'est un mec banal, au caractère pas facile ! Mais pour moi, il est totalement différent ! Doron, je ne veux pas te faire du mal !

— Je confirme que Pierri a beaucoup de charme ! Je ne le connais pas sous sa mauvaise phase ! Usem, je t'aime ! Je ne veux pas que nous nous quittions. On va trouver une solution. Je te comprends, Pierri est tellement attachant… quand il veut bien !

La conversation s’amenuise. Alex dévore avec la voracité d'un adolescent.

Je suis dans un pyjama d'Alex, trop petit de partout. Nous nous levons, laissant Alex se repaitre. Doron me prend la main, je m'appuie sur son épaule, il me passe le bras autour du cou. Décidément, il n'y a qu'avec lui que je ressens ce bien-être, ce réconfort.

Il passe sa main sur le suçon et rit doucement :

— Tu t'es fait ça tout seul ? Victime de ton tic ?

— Oui, je suis arrivé à m'embrasser le cou dans ma folie !

— Ne me dis pas que c'est…

— Non, ce n'est pas Pierri. Il est tout frais…

— Alex ?

— Oui ! Il m'a coincé par surprise et je n'ai pas osé me battre avec lui !

— Mais quand même…

— C'est compliqué pour lui. Nous avons beaucoup parlé et je crois que je l'ai poussé un peu trop loin dans sa conscience ! Il a fait n'importe quoi. Je le lui ai dit ! Tu sais, je ne sais pas pourquoi, mais ce gamin me touche. Je suis très attaché à lui ! Un peu trop ! Je n'aurais pas dû le laisser faire !

— Oui, votre relation est spéciale, mais tu lui apportes beaucoup. Il a besoin de toi et il te vénère, ça se voit !

— Quelle responsabilité pour un mec perdu dans sa tête !

— Tu es formidable !

— Doron, je t'aime !

— Me too, Usem !

C'est tellement simple, tellement bon ! Pourquoi Pierri me manque-t-il ?

Tous me demandent à connaitre cet Apollon et sa déesse, ici, avec nous. Je leur promets de transmettre l'invitation.

Je reste dans cette chaleur, ces échanges, cette prévenance. Alex mange avec nous. Charles et Mabula sont invisibles durant tout ce weekend. Avant de partir, je vais faire un long câlin à mon petit frère. Je ne sais pas qui en a le plus besoin. Il passe un doigt sur le bleu du suçon.

— Usem, je suis désolé pour ce que je t'ai fait ! Je ne devais pas le faire, mais je ne regrette pas !

Je le serre plus fort. Je crois deviner ce qu'il veut. Je pose ma bouche sur son cou et, tel un vampire bienveillant, je le marque. Je sais qu'il sera fier de cette empreinte toute la semaine. Il ne dit rien, mais ses yeux brillent et me remercient.

Finalement, je ne suis peut-être pas si nul ! Juste maladroit ?

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