Je suis dans des toilettes publiques pour homme, avec des urinoirs sur ma droite. Le néon qui grésille projette un éclat blafard sur la pièce. Face à moi, une adolescente me regarde sans me voir. Elle a dans chaque main des fumigènes qui crachent respectivement une fumée rose et bleue. Le sol est recouvert d’eau, ce n’est pas très propre.

L’instant d’après, elle se met à appuyer sur tous les boutons des chasses d’eau. Le bruit que cela génère emplit toute la pièce. Je constate qu’elle n’a pas toute sa tête, et me demande si elle vient du deuxième étage de l’hôpital.

Bientôt, je remarque que je ne suis pas le seul à la regarder faire. Des gens l’observent et commentent la scène. Mon équipe. La cheffe, la vieille dame de petite taille, nous dit qu’elle va la marier à un gars de quinze ou seize ans, comme nous. Je trouve ça profondément injuste, et j’ai du mal à reconnaître la cheffe dans cette décision. Une maître-magicienne ne devrait pas se comporter ainsi.

Dépité, j’ouvre le frigo encastré dans le mur et le traverse, quittant la pièce.