Je me sens comme cette feuille,

Autrefois, verte et fermement accrochée à cet arbre.

Oui, le temps d’une saison elle oublia le vent.

Oublia qu’il fallait y résister.

Alors pour elle ce fut la chute.

Elle tomba.

Maintenant, la voici qui danse au gré du vent.

Si le temps lui est favorable,

Elle gagne réconfort dans la brise légère.

Où elle retrouve son pouvoir.

Sans quoi, elle se laisse emporter par le brouillard.

La douce voix de la paix devient alors un mirage.

Et tout ce qui la retient,

C’est ce qu’autrefois, elle gardait dans son cœur.

Quand de l’arbre elle tirait racine.

Avant le printemps,

Avant de gambader au gré du vent.