Chapitre 5

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Alors que je sens toujours les douleurs qu’on vient de m’infliger, il m’observe avec arrogance comme s’il voulait profiter du spectacle de mes souffrances.

- Sais-tu que je pourrais te soulager ? Dit-il.

- Oui mais je sais que vous ne le ferez pas.

- Exact, c’est tellement bon de te voir souffrir. J’adore voir le sang couler le long de tes cuisses, entendre des sons que seuls les humains sont capables de sortir.

Mais il est sérieux, il te rabaisse au rang d’humain !

- Alors si moi je suis qu’une humaine toi tu n’es qu’un animal.

- Oh, mais là tu me blesses, tu me vois comme un petit animal. Dit-il très théâtrale.

Alors qu’il termine son numéro, son regard devient dur et impitoyable.

- J’aurais préféré que tu me voies comme un monstre, j’ai dû être trop tendre avec toi.

- Je ne te crains pas, et au mieux je peux te voir comme un parasite. Dis-je agressivement.

Il ne dit rien et me tourne autour avec un sourire démoniaque.

- Tu sais comment ça s’appelle ? Dit-il en caressent la structure en métal où je suis attachée.

- Non, mais je sens que vous allez me le dire.

- Le serpent. Je ne te raconte pas la petite histoire de la pomme, tu la connais surement.

J’essaye de le suivre du regard en redoutant qu’il me touche. Il passe sa main entre mes cuisses en récupérant le sang que j’ai perdu. Je tremble en le sentant sur ma peau, il porte ses doigts à sa bouche puis les lèchent.

- T’es ignoble. Dis-je dégoutée.

- Merci, je suis touché. Dit-il d’un air sarcastique.

Il m’insupporte même s’il me fait peur. Il pose ses mains sur mes avant-bras attachés, et une vive chaleur se dégage sur ma peau.

- Arrête !

- Il semblerait bien que tu me crains. Dit-il en ricanant.

Il reste à quelques centimètres de moi et son regard cruel se plonge dans le mien. Je suis pétrifiée et il se nourrit de ça. Je peux sentir son souffle se diriger contre mon oreille.

- On va voir déesse des éléments si tu supportes la chaleur. Chuchote-t-il.

Il pose ses mains sur la structure métallique sans me lâcher des yeux. Ça commence à dégager de la chaleur semblable à une douche chaude donc rien d’insupportable. La température s’intensifie, très vite et ça devient brûlant sur mes chevilles et mes poignets.

- Pitié ne fais pas ça. Dis-je suppliante.

- Oh, mais tu n’es pas si résistante. Je te croyais plus courageuse que ça, je suis déçu.

Ça n’arrête pas de s’intensifier, j’ai tout le dos qui me brûle. Je tremble, je continue à crier, la douleur est insupportable. La nature ne supporte pas le feu, c’est dévastateur, ça détruit. La douleur se propage partout dans mon corps même ce qui ne touche pas la structure.

- Visiblement tu joues avec les éléments sans savoir comment te défendre face à eux. Dit-il.

Je me cambre pour que les brûlures évitent de toucher mon dos et mes fesses. Il fallait s’en douter qu’il le verrait, il se colle contre moi et me force à reposer mon dos contre la structure.

- ARRÊTE !!!!!!!!

- T’amuse pas à refaire ça sinon je te baise pendant que tu te consumeras.

J’obéis et garde le dos contre la structure en pleurant.

Allez tiens bon, je suis toujours là avec toi.

Il n’y a que toi qui peux m’aider.

Je sens le feu jusque dans mes os, c’est insoutenable, mais quand s’arrêtera t’il ?

- Tu veux que ça cesse ? Me demande-t-il.

- O… Oui. Dis-je d’une voix tremblante et saccadée.

- Bien, alors balance Marina.

- Quoi ?

- On sait tous les deux qu'elle est rentrée dans ta chambre alors que c’était interdit mais je veux t’entendre me le dire.

Il le sait déjà alors dis lui ce qu’il veut entendre ça ne changera rien, à part la douleur que tu supportes.

Je déteste dénoncer, je trahirais mes principes si je le faisais.

On s’en fou de tes principes là ! Dis lui ce qu’il veut entendre.

Non.

- Je ne vous dirais rien !

- Parfait. Dit-il en accentuant ma douleur.

- Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

- Résiste-moi, souffre. Dit-il d’un air diabolique.

Il veut me voir souffrir, je ne lui donnerais pas ce qu’il veut.

- Elle est entrée dans ma chambre sans votre autorisation.

- Qui elle ?

- Marina.

- Tu peux être n’importe quelle déesse, sous la douleur vous êtes toujours prêtes à tout pour que ça s’arrête. Je t’ai brulé toi et tes principes.

Il remet ses mains sur la structure et absorbe la chaleur calmant ma douleur. Quand ça s’arrête il détache mes chevilles puis mes poignets et je m’effondre au sol. La douleur a paralysé tout mon corps et je l’entends rire derrière moi. Il s’accroupie en face de moi.

- Te voila réduite au niveau de ces pitoyables humains. Dit-il méprisant.

- Au moins les humains ont un point fort.

- A oui lequel ?

- Ils ont un cœur.

Il éclate de rire.

- Tu crois que tes humains ont un cœur, regarde ce qu’ils font, même moi je ne le fais pas. Ils laissent mourir leurs frères et sœurs de faim, il y en a qui se gave en mangeant tout et n’importe quoi, pendant que d’autres crient famine.

- C’est de ta faute si les humains sont comme ça avec tes sept péchés capitaux.

- Les sept péchés capitaux n’ont jamais existé. C’est une pure invention que les humains utilisent pour se cacher derrière quelque chose car ils n'assument pas de voir leur propre monstruosité.

Pour le coup, je ne sais pas quoi dire.

- Ils battent leurs femmes et tuent leurs enfants. Continue-t-il.

Je ne sais toujours pas quoi répondre.

- Ils font des attentats, des crimes en disant que c’est dieu qu’il le demande, que ce qu’il en à foutre des morts. Il veut que le bien ce connard avec son pote cupidon, ça me dégoûte rien que de parler d’eux.

Pour le coup on ne peut pas trop lui donner tort.

- C’est suffisant comme explication ? Me lance-t-il.

Je mets ma main au sol et m’appuie dessus pour essayer de me relever mais mon poignet lâche. Mes poignets sont brûlés et je n'imagine pas l’état de mon dos. Il se relève et il se met à siffler. D’autres serviteurs arrivent et je panique.

- Ne me touchez pas ! Dis-je.

- Ramenez là et je ne vous autorise pas à profiter d’elle.

- A vos ordres Majesté.

Ils me portent et me ramènent dans la chambre. Ils me remettent dans la volière, j’ai encore les brûlures sur mon corps et j’évite de m'appuyer sur mon dos. Comment je vais m’en sortir je n’ai pas le caractère pour obéir sagement, je ne suis pas faite pour ça.

On s’en sortira ensemble.

Si je survie d’ici là.

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