Je suis à ma fenêtre

Je regarde les deux monsieurs, en bas

Ceux qui parlent à haute voix

Mais que personne n'entend vraiment

Les voitures roulent, les arbres bougent

Les monsieurs parlent et me laissent perplexe

Ils jettent des coups d'oeil furtifs autour d'eux

Ils n'ont pas l'air très joyeux

L'un tient un dossier à la main

L'autre enregistre sa voix, modifiée

Comme une débile, je faillis tomber

Mais à la place je renverse mon éventail doré

Je me suis fait repérée.

Discrètement, je laisse la fenêtre ouverte,

Je vais chercher ma canne à pêche

Le crochet descend lentement à l'extérieur

Et accroche l'objet qui écoutait mes adversaires

Je sens leurs yeux sur moi

Je souffle lentement pour dissiper mon tracas

Mon éventail a entendu toute la conversation

Mais eux m'ont entendue moi, j'ai peur

Mais autre chose me sort de ma torpeur

• Chérie, on mange !